VIDEOYAW PREND DATE
La Coalition Yewwi Askan Wi (Yaw) prend date. Estimant que le leader de Pastef, Ousmane Sonko, est “illégalement séquestré chez lui”, ses camarades ont retenu la date du dimanche 25 juin, dans l’après-midi.

La Coalition Yewwi Askan Wi (Yaw) prend date. Estimant que le leader de Pastef, Ousmane Sonko, est “illégalement séquestré chez lui”, ses camarades ont retenu la date du dimanche 25 juin, dans l’après-midi. Ce, pour la levée du blocus de son domicile à la Cité Keur Gorgui. Une annonce faite par le président du Parti républicain pour le progrès (Prp) Déthié Fall, dans une déclaration faite ce vendredi 16 juin.
Avant lui, Dr Cheikh Tidiane Dièye a lu le mémorandum présenté par la coalition (opposition) en réponse à la sortie du gouvernement du Sénégal sur les événements qui ont suivi la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko à deux ans de prison pour corruption de la jeunesse.
L’opposant égratigne au passage le chef du gouvernement et ses ministres. “Hier jeudi, 15 juin 2023, la bande des quatre étaient de sortie. Les men in black, comme je les appelle, vous les avez vus avec leur costume sombre pour la circonstance. Ils étaient tirés à quatre épingles comme pour se donner du courage. Ils ont servi au peuple et à la communauté internationale un discours poussif avec des arguments souvent tirés par les cheveux visiblement gênés et parlant très fort. Parce qu’ils sont pour la plupart hantés par la mort de tous ces jeunes Sénégalais tombés entre 2021 et 2023. Des jeunes qui ont été fauchés à la fleur de l’âge du fait de l’irresponsabilité de ce gouvernement, qui aveuglé par sa soif de pouvoir et son désir de détruire politiquement et moralement l’opposant Ousmane Sonko a laissé naître et grandir un complot sordide et un dossier mortifère qui a aujourd’hui profondément déstabilisé le Sénégal.”
Il ajoute : “L’Etat de droit est aujourd’hui détourné de ses missions régaliennes au profit d’un groupe au pouvoir.” Avant de rappeler le contexte, qui dira-t-il, a commencé par “un complot d’Etat conçu en 2021 et exécuté sur deux ans pour détruire Ousmane Sonko. Le Président Macky Sall dès 2015 a sorti une phrase : “Je réduirai l’opposition à sa plus simple expression”. Depuis lors, il ne s’est jamais gêné. Il n’a jamais reculé dans cette tentative et cette volonté d’attaquer l’opposition. On a vu ce qu’il a fait à Karim Wade, Khalifa Sall. C’est la même méthode qu’il a utilisée contre beaucoup de candidats à la présidentielle de 2019 (à travers le système du parrainage). C’est cela qu’il a essayé de continuer avec Ousmane Sonko. Le premier drame de ce dossier, c’est d’avoir instrumentalisé malheureusement le corps de la femme pour des raisons politiques. Malheur, pathétique pour un Sénégal qui se disait démocratique avant.”
Dr Cheikh Tidiane Dièye a aussi insisté sur “le concert de réprobations et de condamnations internationales dont le rapport d’Amnesty international, qui clouent le Sénégal au pilori. Avant d’indiquer : “En conclusion, nous voulons rappeler à ce gouvernement, qui dans sa sortie disait que le gouvernement ne ménagera aucun effort pour assurer la sécurité des Sénégalais et assurer la paix, nous leur disons que la meilleure manière d’assurer la paix, de protéger la Nation, la République et la démocratie, c’est à eux d’agir dans le cadre strict de la Constitution. S’ils ne le font pas, c’est eux qui créent les germes de la violence et de la destruction. C’est de cela qu’ils répondront devant les juridictions nationales et internationales, demain, après-demain ou plus tard mais un jour viendra où ils rendront compte”.