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CHLOROQUINE ET COVID-19, OÙ EN EST-ON ?

Que sait-on de la si controversée chloroquine et son dérivé l'hydroxychloroquine, actuellement expérimentée dans plusieurs pays, aux côtés d'autres molécules, contre le coronavirus ?

AFP  |   Publication 13/04/2020

Qu'est-ce que c'est?

C'est un dérivé synthétique de la quinine prescrit depuis plusieurs décennies contre le paludisme, un parasite véhiculé par le moustique. 

La chloroquine est commercialisée sous plusieurs noms selon les pays et les laboratoires: Nivaquine ou Resochin par exemple. 

Il existe un dérivé, l'hydroxychloroquine, mieux toléré, connu en France sous le nom de Plaquenil, utilisé contre le lupus ou la polyarthrite rhumatoïde.

Le fabriquant du Plaquenil Sanofi répond ici à 5 questions sur l'hydroxychloroquine.

Pourquoi suscitent-elles de l'espoir? 

Dans l'attente d'un hypothétique vaccin, sans doute pas disponible avant au moins un an, des scientifiques testent des médicaments existants et leur combinaison pour trouver au plus vite un traitement, comme récapitulé ici au niveau européen par l’Agence européenne du médicament.

Par rapport à d'autres molécules, la chloroquine et l'hydroxychloroquine ont l'avantage d'être déjà disponibles, bon marché et bien connues.

Avant même la pandémie de SARS-CoV-2, leurs propriétés antivirales ont fait l'objet de nombreuses études, in vitro ou sur des animaux et sur différents virus, comme l’explique ici Marc Lecuit, chercheur en biologie des infections à l'Institut Pasteur.

"Comme attendu", des tests (1 et 2) ont confirmé récemment qu'elles avaient bien "une activité antivirale sur le SARS-CoV-2 in vitro", poursuit-il.

Mais "cela n'implique pas nécessairement que ces drogues ont une activité antivirale in vivo chez l'être humain", note-t-il, citant "moult essais décevants".

"La chloroquine a montré une activité in vitro contre certains virus, notamment le chikungunya, la dengue et [différents types de] grippes mais les études in vivo sur des modèles animaux et des essais cliniques randomisés et contrôlés sur des humains ont été largement décevants", note aussi l’OMS.

La polémique scientifique...

Plusieurs publications, chinoises et françaises, font part de résultats positifs sur des patients atteints du Covid-19. 

Deux études chinoises sont à retrouver ici et ici. 

En France, le Pr Didier Raoult et son équipe à l'Institut Hospitalo-Universitaire (IHU) Méditerranée infection ont conclu, dans deux séries de résultats (1, 2), à "l'efficacité de l'hydroxychloroquine associée à l'azithromycine [un antibiotique] dans le traitement du Covid-19".

Mais l'Organisation mondiale de la Santé et nombre de scientifiques estiment impossible de tirer cette conclusion sur la base de ces seules études, en raison de la manière dont elles sont élaborées, en particulier parce que le nombre de patients est trop limité. 

Certaines critiques sont résumées dans cette dépêche AFP.

Preuve de la complexité du sujet, cette autre étude chinoise n’a pas noté d’efficacité particulière de l’hydroxychloroquine, ainsi que cette petite étude française. 

Les petites études menées jusqu’ici ne fournissent pas des preuves scientifiques d’efficacité, a résumé Anthony Fauci, directeur de l'institut national des maladies infectieuses aux Etats-Unis et conseiller du président américain sur la pandémie, lors d’une conférence de presse à Washington le 20 mars.

Face aux critiques, le Pr Raoult a mis en ligne vendredi sur le site de l'IHU le résumé d'une nouvelle étude – non encore publiée par une revue scientifique – portant cette fois sur plus de 1.000 malades, qui pour 95% d'entre eux avaient des symptômes de faible gravité. 

Le chercheur y affirme notamment qu'après 10 jours, plus de neuf individus sur dix (91,7%) n'avaient plus de charge virale.

Mais pour Arnaud Fontanet, épidémiologiste à l'Institut Pasteur, en l'absence de groupe-témoin de patients (qui reçoivent un placebo), on ne peut pas savoir si le traitement est efficace. 

"Ces résultats sont juste nuls et non avenus, ça ne nous apprend rien sur l'efficacité du traitement", estime auprès de l'AFP sa consœur Catherine Hill, qui souligne qu'au moins 85% des gens guérissent spontanément, sans aucun traitement.

En revanche, à rebours de nombre de ses confrères, le professeur Christian Perronne, chef du service des maladies infectieuses de l'hôpital de Garches (Hauts-de-Seine), plaide lui aussi pour l'utilisation large et rapide de l'hydroxychloroquine.

Il est co-initiateur, avec d'autres médecins et deux ex-ministres, d'une pétition (près de 500.000 signatures) demandant une utilisation plus large de l'hydroxychloroquine ou à defaut, de la chloroquine pour les malades symptomatiques.

Le 1er avril, l'Agence européenne du médicament a souligné que l'efficacité de la chloroquine et de l'hydroxycholoroquine "restaient à démontrer dans des études".

C'est à cause de toutes ces inconnues qu'une très large partie de la communauté scientifique, ainsi que les autorités sanitaires françaises ou américaines notamment, appellent à des essais bien plus larges pour savoir s'il faut généraliser le traitement.

Le débat se focalise donc entre ceux qui appellent à la prudence, le temps de mener à bien ces essais, et ceux qui prônent une large utilisation du médicament au nom de l'urgence sanitaire.

"Ces interrogations ne veulent absolument pas dire que l'HC [hydroxychloroquine] n'a pas d'intérêt dans le traitement du Covid" mais "pour le savoir, il faut l'évaluer scientifiquement en suivant la méthodologie des essais cliniques", souligne Marc Lecuit. 

... et politique

De fait, les controverses autour de l'hydroxychloroquine ont largement dépassé la sphère scientifique pour devenir, en particulier en France, un sujet de débat public et politique très médiatisé, suscitant des discussions enflammées mais aussi une pétition, de féroces empoignades sur les réseaux sociaux et même un sondage d'opinion.

En France, le Pr Raoult a reçu le soutien de personnalités politiques, comme le maire de Nice Christian Estrosi, le chef de file des sénateurs LR Bruno Retailleau ou l'ancien ministre de la Santé Philippe Douste-Blazy. 

Le président Emmanuel Macron a quant à lui rencontré jeudi plusieurs chercheurs travaillant sur des traitements potentiels, dont le Pr Raoult jeudi, sans qu'il s'agisse, selon l'Elysée, d'une "reconnaissance" de la méthode du chercheur marseillais. 

Aux Etats-Unis, c'est le président Donald Trump lui-même qui s'en est fait l'apôtre officiel, malgré la prudence martelée par le Dr Anthony Fauci, son conseiller sur la pandémie.

Les risques

Médecins, chercheurs et autorités sanitaires mettent en garde contre un engouement précipité pour ces substances, à cause du risque de pénurie pour les malades chroniques mais aussi en raison des nombreux effets indésirables.

Ils sont nombreux et peuvent être graves, notamment rénaux, dermatologiques ou cardiaques. Un surdosage peut être dangereux, voire mortel. 

Des cas d'intoxications ont été signalés en France ou au Nigeria et, aux Etats-Unis, un homme est mort après avoir ingéré une forme de chloroquine destinée aux aquariums.

En France, l'Agence du médicament a mis en garde vendredi auprès de l'AFP une nouvelle fois contre un traitement à base d'hydroxychloroquine seule ou avec l'azithromycine, en raison d'effets indésirables cardiaques. 

Des effets indésirables qui ont conduit certains hôpitaux suédois à stopper le traitement par hydroxychloroquine, selon la presse suédoise.

Le Pr Émile Ferrari, qui dirige le service de cardiologie à l'hôpital Pasteur à Nice (Alpes-Maritimes), a indiqué mardi au quotidien local Nice-Matin avoir interrompu le protocole hydroxychloroquine + l'azithromycine chez une patiente en raison de "risques majeurs d'accident gravissime". 

"Certes le Covid-19 tue mais il ne faudrait pas, chez des patients, dont l'évolution spontanée est favorable et en particulier chez des patients ambulatoires, que le remède soit plus néfaste que la maladie elle-même", ajoute le Pr Ferrari.

Qui l'utilise contre le Covid-19?

Compte tenu de l'explosion de demandes de chloroquine et d'hydroxycholoroquine depuis plusieurs semaines, on peut supposer que des médecins dans le monde entier en ont prescrit contre le Covid-19. 

De fait, elles sont administrées à des malades dans plusieurs pays, en général à l'hôpital, selon des modalités différentes. 

Elle est notamment prisée en Afrique subsaharienne, comme expliqué dans cette dépêche.

Vendredi, le laboratoire français Sanofi, qui démultiplie sa production, a annoncé faire don de 100 millions de doses d'hydroxychloroquine à une cinquantaine de pays pour traiter les malades atteints du Covid-19.

Mais ces médicaments ne devraient "être utilisés que pour des essais cliniques ou des programmes d'urgence" dans le cadre de protocoles stricts validés dans chaque pays, selon l'Agence européenne du médicament.

Aux Etats-Unis, l'agence du médicament (FDA) a autorisé l'utilisation, uniquement à l'hôpital, contre le Covid-19, "de manière adaptée, quand un essai clinique n'est pas disponible ou faisable".

La France a restreint l'usage de l'hydroxychloroquine à l'hôpital uniquement et seulement pour les cas graves.

L'Agence suédoise du médicament est allée plus loin et a décidé le 2 avril de limiter la prescription de chloroquine et hydroxychloroquine uniquement à certaines pathologies, non Covid-19, compte tenu du manque de données sur leur innocuité pour les malades du Covid.

Au Sénégal, de nombreux malades du coronavirus ont reçu de l'hydroxychloroquine en milieu hospitalier, tandis que la Grèce a relancé sa production et que le Maroc souhaite y recourir pour "les cas confirmés", l'Algérie pour certains cas.

Parallèlement sont lancés dans plusieurs pays des essais cliniques destinés à tester son efficacité selon un protocole respectant la stricte orthodoxie scientifique.

Le CHU d'Angers en France va notamment lancer ainsi une étude sur 1.300 patients (Hycovid), menée avec une trentaine d’autres hôpitaux nationaux. 

Un essai européen baptisé "Discovery" a été lancé dans plusieurs pays, pour tester quatre traitements, dont l'hydroxycholoroquine, sur 3.200 patients dont 800 cas graves en France, selon l'Inserm.

L'OMS doit aussi lancer un vaste essai clinique international baptisé Solidarity, qui testera aussi 4 traitements expérimentaux, dont la chloroquine.

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