«DANS CE PAYS, LES INFRASTRUCTURES VIENNENT AVANT LA SANTE»
Ousmane Sonko a déploré le manque d’importance que le gouvernement du Sénégal accorde au secteur de la santé. Profitant hier du vote du budget du ministre de la santé, le président de Pastef n’a pas épargné le régime en place.

Ousmane Sonko a déploré le manque d’importance que le gouvernement du Sénégal accorde au secteur de la santé. Profitant hier du vote du budget du ministre de la santé, le président de Pastef n’a pas épargné le régime en place.
La politique de l’Etat en matière de santé est loin de convaincre Ousmane Sonko. Le député par ailleurs président du parti Pastef a tenu hier un discours musclé devant les députés. « Je ne peux pas comprendre dans un pays comme le Sénégal, que les infrastructures, le ministère de l’énergie et les Forces armées viennent avant la santé », a déploré le leader du Pastef .Ousmane Sonko a également déploré le fait qu’il n’y ait pas assez de fonds consacrés à la santé. « Nous considérons que les 191 milliards sont insuffisants, par rapport aux besoins du Sénégal », estime-t-il. Pointant du doigt le manque de ressources financières dans le domaine de la santé, le député a signalé que les dépenses pour ce secteur ne représentent que 1,47 % du PIB du Sénégal .Par ailleurs, l’ancien inspecteur des impôts est revenu sur les industries pharmaceutiques. « Il n’y aucune politique d’implantation d’industries pharmaceutiques dignes de ce nom au Sénégal », a fait remarquer Ousmane Sonko.
Se prononçant par ailleurs sur la CMU, il souligne que la dette estimée à 19 milliards que l’Etat doit aux hôpitaux risque de plomber le processus en impactant sur la capacité de prise en charge des besoins des citoyens en terme de santé. Ousmane Sonko a en outre interpellé le ministre de la santé sur la vente illicite de médicaments qui est entrain, selon lui, de devenir un problème de santé pour les populations.