LA MULTIPLICATION DES CAS COMMUNAUTAIRES INQUIETE MACKY SALL
Lors du Conseil des ministres tenu hier en visioconférence, sous la présidence du chef de l’Etat, il a été beaucoup question du développement des cas communautaires dans le pays.

Lors du Conseil des ministres tenu hier en visioconférence, sous la présidence du chef de l’Etat, il a été beaucoup question du développement des cas communautaires dans le pays. Macky Sall a ainsi demandé de mettre l’accent sur leur détection.
La fermeture des frontières terrestres et aériennes s’est avérée payante dans la maîtrise de la propagation du coronavirus au Sénégal. Mieux, le traitement des patients affectés par la maladie a été jusque-là une réussite. Aujourd’hui, la multiplication des cas communautaires constitue le prochain défi à relever par les autorités sanitaires. Et le chef de l’Etat n’est pas insensible à cet état fait. D’ailleurs, cette situation semble l’inquiéter. Hier, en conseil des ministres, parlant de la maîtrise de la pandémie du COVID-19 et du plan national d’investissement dans le secteur de la santé, le président de la République a demandé au ministre de la Santé et de l’Action sociale, en relation avec les ministres concernés, de renforcer davantage les dispositifs de prévention, de veille et d’alerte précoce au niveau des structures sanitaires et des lieux publics. Une décision qui, selon lui, se justifie par le développement de la transmission communautaire. Le président de la République a, dans cette perspective, informé le Conseil avoir eu une séance de travail en visioconférence, le jeudi 09 avril 2020, avec des universitaires et spécialistes de la Santé afin de renforcer davantage la riposte et de préparer l’après-COVID-19 pour notre système de santé. Il a, à cet égard, magnifié les compétences de nos ressources humaines nationales en matière de santé publique et réitéré les félicitations et encouragements de la Nation aux personnels concernés, tout en les invitant à participer activement à la mise en œuvre du Grand Plan National d’Investissement quinquennal, dont la finalisation est prévue en fin avril 2020.
En outre, le président de la République a insisté sur la nécessité de déployer, dans les meilleurs délais, l’assistance de l’Etat à nos compatriotes de la diaspora affectés par la pandémie. A noter que le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur Amadou Bâ avait annoncé, le 9 avril, la mise à leur disposition d’une enveloppe de 12,5 milliards de francs CFA. Il avait d’ailleurs livré la liste des bénéficiaires en soutenant que la priorité serait donnée aux personnes vivant dans des situations «précaires et vulnérables», allant du secteur informel aux personnes retraitées en passant par les étudiants non allocataires. Abordant toujours la question de l’accompagnement des citoyens dans le contexte du COVID-19, Macky Sall a informé le Conseil avoir procédé au lancement des opérations d’aide alimentaire d’urgence. Il a, à cet effet, demandé au ministre du Développement communautaire, en rapport avec le ministre des Forces armées et le ministre de l’Intérieur, de veiller à l’acheminement rapide à destination et à la distribution, dans les meilleures conditions par des commissions créées au niveau territorial, des dotations alimentaires. Macky Sall a aussi salué les contributions des collectivités territoriales. Il a par ailleurs demandé au ministre des Collectivités territoriales et au ministre des Finances et du Budget de faciliter aux collectivités territoriales les procédures administratives et budgétaires en vue de l’allocation complémentaire de secours aux populations vulnérables.
BIENTOT, UN NOUVEL AGENDA DES EVALUATIONS, EXAMENS ET CONCOURS
Par ailleurs, le chef de l’Etat, revenant sur la gestion et le suivi des affaires intérieures, a abordé la situation scolaire et universitaire. Il a, à cet égard, demandé au ministre de l’Education nationale et au ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, et au ministre de la Formation professionnelle de mener des concertations urgentes avec les partenaires sociaux en vue d’évaluer l’impact global du COVID-19 sur le secteur éducatif. Il a également demandé aux ministres d’élaborer une feuille de route pour la poursuite des enseignements de même qu’un agenda des évaluations, examens et concours, tout en tenant compte aussi de l’impact sur les établissements d’enseignement privés. En définitive, le Président Sall a, au titre du fonctionnement des institutions financières durant la pandémie du COVID-19, demandé au ministre des Finances et du Budget, en relation avec celui de l’Economie et de l’Observatoire de la Qualité de services financiers, d’engager des consultations, avec les responsables de la BCEAO, des établissements de crédit et des institutions de microfinance. A l’en croire, il s’agira de sécuriser davantage le traitement diligent des opérations financières et de faire bénéficier aux différents agents économiques, d’un report d’échéances de leurs crédits sur une période à convenir.