LA PROGRESSION DU CORONAVIRUS CHEZ LES 20-40 ANS INQUIETE L’OMS
Les jeunes sont de plus en plus les vecteurs de la propagation de l’épidémie et représentent un risque pour les plus vulnérables, selon l’Organisation Mondiale de la Santé (Oms).

Les jeunes sont de plus en plus les vecteurs de la propagation de l’épidémie et représentent un risque pour les plus vulnérables, selon l’Organisation Mondiale de la Santé (Oms).
L’Organisation Mondiale de la santé (Oms) s’est alarmée, hier mardi 18 août 2020, de la propagation du nouveau coronavirus chez les personnes âgées de 20 à 40 ans, dont beaucoup ne présentent pas de symptômes, ce qui accroît le risque de transmission aux personnes vulnérables. L’Oms avait déjà mis en garde ce mois-ci contre l’augmentation au niveau mondial du nombre de jeunes parmi les personnes touchées par la maladie, et contre les risques que cette progression entraîne pour les personnes âgées comme pour les patients des régions dans les zones densément peuplées où les systèmes de santé sont fragiles. «L’épidémie est en train de changer», a dit Takeshi Kasai, directeur régional de l’Oms pour le Pacifique occidental, au cours d’une réunion d’information virtuelle. «Les personnes âgées de 20, 30 et 40 ans sont de plus en plus les vecteurs de la propagation de l’épidémie. Beaucoup d’entre elles ne savent pas qu’elles sont infectées. Cela accroît le risque de transmission aux plus vulnérables», affirme-til.
SITUATION DU CORONAVIRUS EN AFRIQUE
Selon un décompte de l’Oms, le rythme de propagation de la Covid-19 place la Gambie en tête des pays africains. Le plus petit pays de la région a comptabilisé sa pire semaine ces derniers jours, puisque 30 personnes sont décédées du coronavirus la semaine dernière. C’est plus que le nombre total de décès liés à la Covid-19 enregistré en cinq mois, de mars à juillet. Un taux de létalité très élevé, soit 3,6% avec 49 décès en 14 jours, soit en moyenne 3,5 décès par jour. Si ce taux de mortalité perdure, la Gambie enregistrera une centaine de décès en fin août. Cette situation s’explique par le fait que le pays de Adama Barrow réalise un faible nombre de tests pour détecter les cas infectés, mais aussi il y a un manque de prise en charge à temps.
Selon l’Oms, les gens meurent dans leur domicile mais contaminent potentiellement leurs proches. En outre, l’Afrique a marqué le sixième mois depuis que la maladie à Covid-19 a été détectée pour la première fois sur le continent. Alors que le virus a progressé à un rythme accéléré dans de nombreuses autres régions du monde, l’évolution de la pandémie sur le continent africain a été différente, note l’Organisation mondiale de la santé (Oms). Une analyse préliminaire de l’Oms révèle qu’une augmentation exponentielle des cas, qui culmine environ deux à trois semaines plus tard, n’est pas observée en Afrique.
Bien au contraire, de nombreux pays connaissent une augmentation progressive des cas de Covid-19 et il est difficile de discerner un pic précis. Les schémas de transmission diffèrent également entre les pays, mais surtout à l’intérieur des pays. Au début, la Covid-19 a surtout touché les capitales. Cependant, le virus se déplace maintenant des zones urbaines à forte densité vers les agglomérations informelles, puis vers les zones rurales à plus faible densité de population. «En Afrique, freiner la Covid-19 est comme un marathon et non un sprint», a déclaré Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’Oms pour l’Afrique. «Nous observons de multiples flambées locales, chacune ayant ses propres schémas et pics d’infection. C’est en renforçant la réponse au niveau communautaire que nous gagnerons cette course. La réponse à la Covid-19 doit être intégrée à la structure même de chaque district de santé.»
Au Sénégal, les services du ministère de la Santé ont annoncé que sur 926 tests réalisés, 68 sont revenus positifs, soit un taux de positivité de 7,34% avec 41 cas contacts, 2 cas importés et 25 cas issus de la transmission communautaire répartis entre Mbour 03, Bignona 02, Ouakam 02. Bambey, Cambérène, Colobane, Diourbel, Hlm5, Kédougou, Khombole, Kolda, Liberté 6, Matam, Mékhé, Mermoz, Ouest Foire, Patte d’Oie, Popenguine, Yarakh, Ziguinchor et Zone de Captage ont chacun un cas. Par la même occasion, 48 cas graves sont dans les services de réanimation et aucun décès n’a été enregistré lundi. Par contre, 39 patients hospitalisés ont été déclarés guéris. A notre décompte d’hier, 12 305 cas ont été déclarés positifs dont 7 767 guéris, 256 décédés et donc 4 281 sous traitement.