DIFFERENCES SDE PERCEPTION DU COVID PEU SIGNIFICATIVES ENTRE MILIEU RURAL ET URBAIN AU SAHEL
Entre ruraux et urbains sahéliens, les différences de perception de la covid-19 sont peu significatives. c’est la conclusion tirée par le centre timbuktu Institute et Sayara International qui ont mené une étude dans 8 pays du Sahel

Entre ruraux et urbains sahéliens, les différences de perception de la covid-19 sont peu significatives. c’est la conclusion tirée par le centre timbuktu Institute et Sayara International qui ont mené une étude dans 8 pays du Sahel (Sénégal, Mauritanie, Mali, Burkina-faso, niger, tchad, cameroun et Soudan).
Lorsqu’il s’est agi de prendre des mesures contre les ravages de la pandémie de Covid-19, les populations du Sahel ne font pas preuve de beaucoup de différences. Dans une étude menée dans 8 pays du Sahel pour analyser les perceptions des populations du Sahel à propos des informations sur la Covid-19, Timbuktu Institute et Sayara International révèlent que les mesures de prévention sont relativement appréciées au sein des communautés. «Près de 55% des citadins contre 52%des villageois pensent qu’il est important de prendre des mesures pour endiguer la propagation du virus. 18% des urbains et 11% des ruraux donnent une extrême importance aux mesures de prévention. Environ 30% des ruraux et 33% des citadins estiment que les membres de leur communauté attachent de l’importance aux mesures de prévention contre la propagation de la COVID-19», relève l’étude effectuée par 80 enquêteurs et 7 superviseurs locaux et conduite en décembre 2020 sur un échantillon de plus de 4000 personnes répondant sur des données quantitatives (KAP) et plus de 30 entretiens qualitatifs (KIIs). Ce qui est largement supérieur aux 3% des villageois et aux 7% des urbains qui présument que les membres de leur communauté trouvent extrêmement important de prendre ces mesures.
En effet, Timbuktu Institue et Sayara International soulignent dans leur étude que les Sahéliens jugent important de prendre des mesures pour venir à bout de la Covid-19. Malgré certaines thèses qui font croire que le milieu de résidence (urbain ou rural) constituerait un facteur influant fortement sur la perception et la mise en pratique par les populations des mesures de prévention, indiquent les enquêteurs, les écarts ne seraient pas aussi conséquents qu’envisagés a priori. «A ce propos, la campagne et la ville sont deux facettes d’une même réalité spatiale et socio temporelle mue par l’accroissement de la population, mais ne s’opposent pas. À presque égalité, environ 28% des ruraux comme des urbains répondent que les membres de leur communauté pensent qu’il est légèrement important de prendre des mesures préventives contre la maladie», renseignent-ils.
Par ailleurs, les enquêteurs révèlent que 52% seulement des habitants des campagnes respectent parfois ou rarement la distance d’au moins un mètre des personnes ne faisant pas partie de leur foyer. «Et cela se constate également en ville où 53% des personnes interrogées disent respecter parfois ou rarement la distanciation sociale». « La distanciation sociale, négligée en milieu rural comme en milieu urbain » Quant à ceux qui ne respectent jamais la distanciation sociale, révèle l’étude, ils sont 12% de citadins et 15% de campagnards.
Par ailleurs, ceux qui respectent souvent ou toujours cette distance de sécurité sont 29% en milieu rural et 33 % dans les villes. «Seulement, 1% des villageois contre 3% des urbains répondent que tout le monde porte un masque de protection ou se couvre le visage pour se rendre en public. 22% parmi ces derniers connaissent 10 personnes sur 100 qui portent un masque, et moins de 5% ne connaissent personne. 25%des villageois en connaissent 10 sur 100, et 8% n’en connaissent aucune qui portent un masque», informent les enquêteurs qui estiment que les écarts entre les villes et les campagnes en termes de perception et de respect des mesures de prévention contre la pandémie de la COVID-19 sont manifestement peu substantiels.