LES FEMMES ET LES FILLES SONT LES PLUS EXPOSEES FACE AUX VIH ET AUX IST
C’est une triste évidence. En période de crise, la gent féminine est exposée et négligée sur des points qui devraient être indispensables pour la protéger de certaines maladies ou infections.

C’est une triste évidence. En période de crise, la gent féminine est exposée et négligée sur des points qui devraient être indispensables pour la protéger de certaines maladies ou infections. Lors de l’atelier de communication et de plaidoyer à l’intention des journalistes suivi d’une visite de terrain sur la santé de la reproduction en situation d’urgence, les experts sont revenus sur le cas des femmes souvent exposées.
En situation de crise, la femme est la proie facile. C’est le constat dans les pays en conflit dans le monde. Lors de l’atelier, la représentante du ministère de la Santé et de l’Action sociale (Msas), Adama Sanogo, est revenue sur le problème. « Au début d’une crise, la nourriture, l’hébergement et les soins en cas de traumatisme physique aigu semblent souvent être les besoins les plus urgents alors que la question de la santé de la reproduction est souvent reportée à une date plus favorable. Ce qui risque d’accroître les Infections sexuellement transmissibles, y compris le Vih, les grossesses non désirées, la mortalité et morbidité maternelles et les violences sexuelles et sexistes », a-t-elle expliqué.
Dans les périodes de conflit, la grossesse et l’accouchement sont des causes de vulnérabilité supplémentaires pour les femmes et les filles; 60% des décès maternels évitables dans le monde surviennent chez les femmes victimes de conflit, d’une catastrophe naturelle ou d’un déplacement. Chaque jour, 480 femmes et adolescentes meurent de complications liées à la grossesse et à l’accouchement dans des situations d’urgence. Cela dit, elles sont les moins préparées pour se relever lors d’une crise. Au Sénégal, par exemple, certaines localités limitrophes de la façade maritime allant de Ziguinchor à Saint-Louis sont menacées par l’avancée continue de la mer. L’ex- capitale du Sénégal est exposée à ce risque au niveau de la Langue de Barbarie qui regroupe 20% de la population de ladite ville.
La représentante du ministère de la Santé et de l’Action sociale (Msas), Adama Sanogo informe que leur département a déjà mis des stratégies en place pour apporter un soutien aux populations. « Les autorités sénégalaises ont mis en place des cadres stratégiques et opérationnels pour répondre adéquatement et durablement aux différents défis. Toutefois, même s’il existe des plans de contingence ou d’autres cadres, les besoins en santé sexuelle et reproductive y sont insuffisamment pris en compte pour répondre aux besoins des populations affectées », a-t-elle fait savoir.
Avant d’ajouter : « Ces populations touchées par les crises et catastrophes continuent à avoir besoin de soins, de services et des commodités liés à la reproduction, aux consultations pré/post-natales, aux accouchements et aux soins liés aux violences sexuelles, et accès à la contraception ». Quant à la chargée de la promotion et du partenariat Dsme, Marie Daba Diouf, elle souligne que l’accès à la santé reproductive est un droit.