LES HUIT RECOMMANDATIONS POUR UNE BONNE THERAPIE DU SYSTEME
Les acteurs de la santé ont fait le diagnostic du système qui a montré ses limites avec l’avènement de la pandémie du coronavirus

Les acteurs de la santé ont fait le diagnostic du système qui a montré ses limites avec l’avènement de la pandémie du coronavirus. C’était à l’occasion de la revue annuelle conjointe 2019 du Plan national de développement sanitaire et social. Huit recommandations sont sorties de la rencontre présidée par Abdoulaye Diouf Sarr. D’ailleurs, ce dernier a soutenu que la baisse de la pandémie doit s’apprécier sur une longue période.
La pandémie du coronavirus a fini de révéler les maux des structures sanitaires qui souffrent d’un faible plateau médical et du manque de médecins spécialistes surtout dans les régions. Pour renverser cette tendance, les acteurs de la santé, sous l’égide du ministre de la Santé et de l’Action Sociale, ont diagnostiqué le système et proposé des pistes de solutions. C’était à l’occasion de la rencontre d’élaboration du troisième plan National de Développement Sanitaire et Social (PNDSS). Il s’agissait pour ces acteurs de la santé d'analyser les indicateurs des quatre performances du DPPD 2019-2021, de partager la situation des indicateurs prioritaires, de discuter des contraintes et difficultés dans la mise en œuvre de la politique de santé à travers les quatre programmes du DPPD. «Aujourd'hui, l’objectif est d’arriver à combler les gaps notés et à satisfaire les attentes des populations. C’est pourquoi, partant des résultats présentés et de nos discussions, je voudrais retenir ces recommandations», a indiqué Abdoulaye Diouf Sarr à la fin des travaux.
Ainsi, huit recommandations sont sorties de cette rencontre. D’emblée, les acteurs de la santé suggèrent de veiller à la complétude des données pour une bonne appréciation des variations d’une année sur une autre. «A cet effet, il est utile d’assurer l’inter opérabilité des systèmes de gestion des données», rappelle le ministre de la Santé. Le manque de spécialistes reste également une préoccupation des acteurs pour une meilleure prise en charge sanitaire des populations : «le renforcement des ressources humaines, surtout dans les régions périphériques en spécialistes, en techniciens supérieurs, en paramédicaux, assurer les audits de décès maternels avec plus de régularité dans la tenue des réunions du comité régional multi sectoriel et poursuivre les efforts pour une meilleure exécution du PEV en vue de conforter les performances enregistrées dans la vaccination», souligne Abdoulaye Diouf Sarr. Il est recommandé également l’amélioration de la disponibilité des médicaments, des produits essentiels et d’apurer systématiquement la dette de la Pna et les dettes des structures de bases de la Pna.
Aussi, les acteurs invitent-ils à veiller sur le bon fonctionnement des comités de développement sanitaire sur toute l’étendue du territoire et accélérer la mise en œuvre de la loi d’orientation sociale en vue de renforcer l’autonomisation des personnes vulnérables. Abdoulaye Diouf Sarr tient au renforcement de la prise en charge des urgences et à la mise en œuvre des conclusions du forum organisé sur la question.
ABDOULAYE DIOUF SARR TROUVE PREMATURE DE PARLER D’UNE BAISSE
Par ailleurs, le ministre de la Santé a été interpellé en marge de la rencontre sur une supposée baisse de la pandémie du coronavirus Sénégal. Pour Abdoulaye Diouf Sarr, il est prématuré de parler de baisse.
A l’en croire, on ne peut apprécier l’évolution de la pandémie sur une courte période.
D’ailleurs, il faut savoir que le ministère mise sur une gestion de la pandémie dans le temps, selon les fluctuations du nombre de cas positifs. Son département s’est inscrit dans la logique d’une longue lutte. Même si les problèmes du système sanitaire sont mis à nu par la covid-19, Abdoulaye Diouf Sarr pense que le système s’adapte bien. Qu’à cela ne tienne, le bilan du jour de la pandémie fait état de 1 242 tests effectués dont 108 sont revenus positifs à la covid-19. Il s’agit de 59 cas contacts suivis et 49 cas issus de la transmission communautaire. Ces cas issus de la contagion communautaire proviennent de Kaolack et de Ziguinchor qui viennent en tête (avec 05 cas chacun), de Nord Foire 03 cas, de Pikine 03 cas, de Tambacounda 03 cas, de Tivaouane 03 cas, de Fatick 02 cas, de Mbour 02 cas, de Nioro 02 cas, de Rufisque 02 cas, de Guédiawaye 01 cas, de Dieuppeul 01 cas, de Kédougou 01 cas, de Keur Massar 01 cas, de Kolda 01 cas, des Maristes 01 cas, de la Médina 01 cas, de Mbao 01 cas, de Ngor 01 cas, de Ouakam 01 cas, de Vélingara 01 cas, de Thiès 01 cas, de Sokone 01 cas, de Yeumbeul 01 cas, de Sacré-Cœur 01 cas, de Scat-Urbam 01 cas et de Yoff 01cas. Cependant, la courbe des décès poursuit sa progression. Deux décès liés à la covid-19 sont à déplorer et 43 cas graves sont en réanimation.
Le ministère de la Santé a déclaré 122 patients guéris. A ce jour, le Sénégal a enregistré 13 294 cas positifs dont 8 974 guéris, 277 décès et 4 042 personnes sont encore sous traitement.