LES PAYS AFRICAINS S’ENGAGENT DANS UNE INITIATIVE NOVATRICE
Au moment où la course à la découverte de vaccins sûrs et efficaces contre la COVID-19 se poursuit, l’Afrique se déclare non partante. Le continent va jouer encore les seconds rôles dans cette lutte contre la pandémie.

L’Afrique est non partante dans la course à la découverte de vaccins sûrs et efficaces contre la COVID-19. Cependant, 54 pays de l’Afrique s’engagent dans une initiative novatrice, qui vise à obtenir au moins 220 millions de doses de ce vaccin pour le continent, une fois qu’il aura été homologué et approuvé.
Au moment où la course à la découverte de vaccins sûrs et efficaces contre la COVID-19 se poursuit, l’Afrique se déclare non partante. Le continent va jouer encore les seconds rôles dans cette lutte contre la pandémie.
Le continent noir reste dans une posture attentiste alors que selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), un total de 176 candidats vaccins sont en cours de développement dans le monde, dont 34 sont au stade des essais cliniques. Ce qui signifie qu’ils ont commencé à être testés sur des humains. Parmi ceux-ci, huit sont en phase 3, la plus avancée. Quid des pays africains ?
Le bureau régional de l’Afrique de l’OMS indique que les 54 pays de l’Afrique s’engagent dans une initiative novatrice, qui vise à obtenir au moins 220 millions de doses de ce vaccin pour le continent, une fois qu’il aura été homologué et approuvé. «Les 54 pays du continent ont tous exprimé leur intérêt pour la Covax, une initiative mondiale qui est codirigée par la Coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies (CEPI), Gavi, l’Alliance pour les vaccins (Gavi) et l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Les partenaires collaborent avec les gouvernements et les fabricants afin d’acheter suffisamment de doses de vaccins pour protéger les populations les plus vulnérables du continent», souligne-t-on dans un communiqué.
En effet, à travers la plateforme Covax coordonnée par Gavi, l’initiative vise à garantir l’accès à tous : les pays à revenu élevé et moyen qui autofinanceront leur propre participation, et les pays à revenu moyen inférieur etfaible qui verront leur participation soutenue par la garantie de marché de Covax.
Toutefois, huit pays d’Afrique ont accepté d’autofinancer leurs doses de vaccins par le biais de la plateforme Covax. Cette manifestation d’intérêt se traduira par des engagements contractuels à se joindre à l’initiative d’ici le 18 septembre, et les paiements initiaux devront être effectués au plus tard le 9 octobre 2020. «La Guinée équatoriale a adhéré à Covax, car c’est le moyen le plus efficace de garantir que notre population puisse avoir accès aux vaccins contre la Covid-19 », a déclaré l’honorable Mitoha Ondo’O Ayekaba, vice-ministre de la Santé et de la Protection sociale de la Guinée équatoriale. En outre, selon la même source, 46 pays d’Afrique sont éligibles à l’instrument de financement, le Covax Amc, qui a collecté environ 700 millions de dollars US sur un objectif initial de 2 milliards de dollars US de fonds de démarrage provenant de pays donateurs à revenu élevé, ainsi que du secteur privé et de philanthropes d’ici la fin de 2020. « La Covax est une initiative mondiale novatrice qui associera les pays africains et veillera à ce qu’ils ne soient pas laissés en fin de liste pour l’accès aux vaccins de la COVID-19 », a déclaré Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique. «En allant au-delà du continent pour collaborer avec d’autres gouvernements et fabricants à l’échelle mondiale et en mettant en commun les pouvoirs d’achat, les pays peuvent protéger les personnes les plus vulnérables à la maladie en Afrique.» Pour le Directeur général de la CEPI, Dr Richard Hatchett, «il est essentiel que les pays africains participent aux essais de vaccins, en plus des essais cliniques qui se déroulent dans d’autres régions du monde.
Les essais de vaccins sur le continent garantissent que des données suffisantes sont générées sur la sécurité et l’efficacité des vaccins candidats les plus prometteurs pour la population africaine afin qu’ils puissent être déployés en toute confiance en Afrique une fois les vaccins approuvés». Pour sa part, le coordonnateur du programme de vaccination et de développement de vaccins au Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique, Dr Richard Mihigo pense que «pour déployer efficacement un vaccin dans les pays d’Afrique, il est essentiel que les communautés s’engagent et comprennent la nécessité de la vaccination. Il est important de commencer à travailler avec les communautés dès maintenant pour tracer la voie de l’une des plus grandes campagnes de vaccination que l’Afrique ait jamais connue».