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MORSURES DE SERPENT, PLAN ORSEC CONTRE UN REDOUTABLE FLEAU… RAMPANT

L’histoire de la mendiante mordue par un serpent, il y a quelques mois, dans le parking de l’aéroport de Diass remet sur le tapis la question des morsures de serpents en zone urbaine.

Pape NDIAYE  |   Publication 23/08/2019

L’histoire de la mendiante mordue par un serpent, il y a quelques mois, dans le parking de l’aéroport de Diass remet sur le tapis la question des morsures de serpents en zone urbaine. Et notamment dans les quartiers périphériques de Dakar et sa banlieue comme les Mamelles, Ouakam, Ngor, Yoff, Guédiawaye, Rufisque, Malika et Pikine. Quelques semaines plus tard, le président libérien Georges Weah était contraint de déserter ses bureaux suite à l’apparition de serpents que les multiples opérations de fumigation entreprises alors n’avaient pas fait déguerpir ! Chez nous, malgré le plan « Orsec » du ministère de la Santé généralisant la disponibilité des sérums antivenimeux sur l’étendue du territoire national, les serpents, ces redoutables reptiles continuent toujours de nous harceler jusque dans nos habitations. Surtout en cette période d’hivernage où, généralement, les morsures de serpents se multiplient. Après le sombre passage des reptiles, médecins, pharmaciens, infirmiers et tradipraticiens déclenchent un branle-le-bas de combat contre la mort par morsures vénéneuses. « Le Témoin » a enquêté.

Pour mieux camper le débat « vénéneux » et traquer le reptile, retournons à l’aéroport Blaise Diagne de Diass. Il y a quelques mois, et comme nous l’avions révélé, une femme, mendiante de son état, avait été mordue par un serpent — un « scorpion » avait supposé l’administration de l’aéroport — dans le parking de l’Aibd. Un aéroport construit en pleine brousse et infesté de reptiles où la victime avait élu domicile voire… métier. Selon le département des Relations publiques de l’Aibd, la direction une fois informée, le dispositif de prise en charge des urgences de l’aéroport avait fait le nécessaire après avoir reçu l’information relative à cette morsure. « Un traitement lui (Ndlr, à la mendiante) a été administré et en particulier du sérum antivenimeux. Ensuite, elle a été transférée à l’hôpital Principal de Dakar (…) » avait rassuré l’Aibd. Depuis cette triste et insolite histoire, le mythe entourant le serpent était sorti subitement de sa cachette… avant d’être éclipsé par l’actualité. Mais à la faveur de l’hivernage, la prise en charge médicale des victimes de morsures de reptiles semble de nouveau à l’ordre du jour. Surtout dans des zones urbaines ou résidentielles comme les Mamelles, Ouakam, Ngor, Yoff, Guédiawaye, Rufisque, Malika et Pikine où les « alertes » aux serpents sont rares, mais demeurent une préoccupation majeure dès qu’un cas de morsure est signalé quelque part à travers le territoire national.

L’inquiétude est alors d’autant plus de mise que nombreux sont les urbains qui pensent que les médecins de ville (Dakar) ne sont pas bien préparés ou outillés pour une bonne prise en charge des patients « envenimés ». Ce, contrairement aux médecins de brousse qui pratiquent dans les zones rurales les plus reculées et isolées de Casamance, Tambacounda, Kédougou et la Vallée du fleuve où les envenimations par morsures de serpents sont courantes. Des craintes sans fondement et des considérations battues en brèche par les directives du ministère de la Santé généralisant la disponibilité des sérums antivenimeux sur l’étendue du territoire national. Une bonne politique de santé que Dr Kalidou Ba, médecin-chef du district sanitaire de Koumpentoum (Tambacounda), magnifie à sa juste valeur. « Depuis plus de cinq ans, le ministre de la Santé avait donné des directives exigeant que le sérum anti-venin soit positionné dans tous les postes de santé du Sénégal. Comme quoi, chaque structure sanitaire doit stocker au moins une dose d’anti-venin pour les cas d’urgence de morsures de serpent. Malgré la cherté du sérum, qui coûte 47.000 francs la dose bien que subventionné, nous sommes obligés de l’acheter et le conserver pour traiter tout patient victime d’une morsure de serpent qui se présenterait » rassure notre interlocuteur. Officiant dans l’une des zones les plus touchées par le fléau des morsures de serpents, Dr Ba dit que les accidents par morsure de serpents sont très fréquents à Tambacounda où les vagues de chaleur frôlant les 40 degrés ne sont pas rares. « Dans des régions comme Tambacounda, Kédougou, Kaolack ou Ziguinchor englobant de nombreuses zones rurales, c’est normal que des serpents fuient la chaleur prévalant dans leurs trous pour se réfugier dans des habitations. Une cohabitation facteur de risques de morsures » explique Dr Kalidou Ba, médecin-chef du district sanitaire de Koumpentoum situé dans la région de Tambacounda.

Sur les mêmes traces venimeuses, Dr Abdou Ndiaye, médecin-chef adjoint au district sanitaire de Sakal (Louga), confirme que les directives du ministère de la Santé généralisant la disponibilité des sérums antivenimeux ont fait reculer le nombre de décès par morsures de serpents « parce que ces directives bien suivies par la direction de la Prévention nous obligent à nous approvisionner en sérums antivenimeux pour les prépositionner au niveau des postes de santé. Ce dispositif permanent garantit une bonne prise en charge des patients victimes de morsures pouvant provoquer une envenimation. Car, il est bon de souligner que ce ne sont pas toutes les morsures de serpent qui entraînent une envenimation. Il y a des exceptions ! Toujours est-il qu’au niveau de notre district, les rares cas signalés ont été bien pris en charge » se félicite Dr Abdou Ndiaye.

« Wouyay diaane ! »

Selon une récente étude réalisée par Pronasef, les serpents tuent presque autant que les accidents de la circulation au Sénégal avec près d’une victime par jour. Et sur les 81 espèces recensées en Afrique de l’Ouest, notre pays se taille la part du… reptile avec 70 % des serpents connus. Ce qui explique que la mortalité par envenimation soit beaucoup plus importante au Sénégal que dans les pays voisins avec près de 8.000 morsures de serpents par année dont 300 mortelles. En effet, ces chercheurs de la Direction des Eaux et Forêts s’alarment du nombre important de ces décès qui surviennent en particulier en milieu rural et dans les zones humides abondamment arrosées lors de la saison des pluies. Or, l’hivernage, nous y sommes justement ! Malheureusement, la région de Dakar n’est pas à l’abri. Car les résultats de l’enquête révèlent que des espèces de serpents comme le cobra, la vipère et le boa se meuvent dans nos « entrailles ». Et particulièrement dans les quartiers périphériques tels que Hann, Ngor, Ouakam, Yoff, Rufisque, Mbao, Guédiawaye, Pikine, Malika, Mamelles etc. où ces dangereux reptiles échouent périodiquement dans les jardins, les égouts, les eaux stagnantes, les jardins maraichers, les poubelles et les cimetières. Et n’hésitent pas à rentrer dans les maisons pour s’y réfugier. Comme ce fut le cas à la Patte d’oie, Gueule-Tapée et Cité Pépinière de Pikine où les sapeurs-pompiers ont eu à intervenir suite à des alertes aux serpents : « Wouy diaane !»

Le règne des tradipraticiens en milieu rural

Compte tenu des millions de cas d’envenimation enregistrés à travers le monde chaque année, l’Organisation mondiale de la santé (Oms) a jugé nécessaire d’inscrire les morsures de serpents sur la liste des fléaux et des maladies tropicales négligées à anéantir. Surtout en Afrique subsaharienne où les morsures de serpents entrainent près de 30 000 décès annuels, et autant de séquelles invalidantes. Dieu sait que ce ne sont pas les sérums de sauvetage qui manquent, mais s’il y autant de morts, c’est parce que les patients n’ont pas bénéficié d’une prise en charge rapide. Surtout en milieu rural où ils sont pour la plupart loin des postes de santé et plus encore des hôpitaux. A cela s’ajoute la cherté de l’anti venin qui coûte environ 50.000 cfa dans les postes de santé et 80.000 cfa dans les pharmacies privées. Face à ce dilemme qualité prix ou prix-vie, les malheureuses victimes, pour qui le temps est compté pourtant, préfèrent aller se faire « soigner » chez les tradipraticiens du village alors que le sérum anti-venin est susceptible de les sauver. Mais est malheureusement hors de leur portée financière ! Une situation que déplore Dr Alfousseyni Diallo, médecin-chef du district sanitaire de Makacolibantang (Tambacounda). « Vous savez, nous sommes dans une zone où les gens sont très conservateurs. A cet effet, la plupart des victimes de morsures de serpents font recours aux guérisseurs traditionnels ou tradipraticiens utilisant leur savoir-faire à base de plantes et autres incantations magico-religieuses. C’est pour cela que nous ne recevons pas assez de cas bien que le fléau des morsures soit bien réel dans cette région infestée de reptiles. En tout cas, il est temps de multiplier les campagnes d’information et de sensibilisation en milieu rural car le sérum antivenimeux soigne efficacement les envenimations dues aux différentes espèces de serpents » explique Dr Diallo, médecin de…brousse. Dans les sociétés comme la notre, la peur des serpents compte parmi les phobies les plus répandues. Selon nos professionnels de la santé, les morsures de serpents venimeux peuvent entraîner une paralysie pouvant bloquer la respiration (mort subite), des troubles sanguins aboutissant à des hémorragies fatales, des insuffisances rénales irréversibles ou des lésions tissulaires susceptibles de provoquer des incapacités définitives et de nécessiter l’amputation d’un membre. Pire, se remettre d’une morsure de serpent n’est pas évident du fait que, chez de nombreuses victimes, la réaction ou l’évacuation est souvent trop tardive et trop lente par rapport à la vitesse d’action du venin qui, dans certains cas, peut provoquer la mort en quelques minutes voire heures seulement.

Anti-venin introuvable en pharmacie !

Selon une idée follement répandue, il est conseillé en cas de morsure d’identifier le type de serpent. Et dans le « meilleur » des cas de l’attraper afin de couper la tête en guise d’« échantillon » puisqu’il est dit que l’efficacité du sérum anti-venin, ou la bonne prise en charge médicale, dépend de l’espèce. Mais comment peut-on, dans une telle situation de sauve-qui-peut ou de panique, avoir le reflexe d’identifier le monstre, à plus forte raison se lancer à sa poursuite pour le rattraper pour le tuer ? Bigre ! Pour le Dr Assane Ka, pharmacien, la question n’est pas « idiote » d’autant que, scientifiquement, il est prouvé que l’efficacité du traitement dépend de l’identification de l’espèce « parce que le venin est propre à chaque espèce. C’est pour cela que les sérums anti-venins sont propres à chaque espèce de serpent. Mais aujourd’hui, l’identification de l’espèce n’est plus une priorité d’urgence car il existe des sérums polyvalents, valables donc pour n’importe quelle morsure de serpents. D’ailleurs, ces sérums anti-venins polyvalents ou universels sont commercialisés dans toutes les pharmacies ainsi que les districts sanitaires du Sénégal » rassure notre pharmacien très connu à Thiaroye-gare. Ce que semble oublier notre spécialiste des médicaments, c’est que la plupart des officines de pharmacie ne s’approvisionnent pas en sérums anti-venins à cause de leur cherté qui fait que c’est un produit qui ne s’écoule pratiquement pas. Ou alors souffre d’une insuffisance de demandes ! Et comme les pharmaciens ne veulent pas de produits qui restent trop longtemps en stock… Est-ce une raison pour ne pas s’encombrer de produits susceptibles de traiter un fléau considéré comme un problème de santé publique ? « Non, ce n’est pas une raison ! » convient Dr Assane Ka qui ajoute que « les pharmacies sont obligées de s’approvisionner en anti-venins polyvalents, ne serait-ce qu’une dose en cas d’urgence. Qu’importe le coût du sérum ou la rareté de clients, le produit doit être toujours disponible en pharmacie » tranche-t-il. Décidément ! Vous voyez comment la légère morsure d’un serpent ou le moindre frôlement d’un reptile peut provoquer un branle-bas de combat contre la mort. Un chanteur à succès ne disait-il pas que « kou diaane maat, sa khel dem thi dé... » ?

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