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« S’IL Y A UN DEBORDEMENT DES STRUCTURES SANITAIRES, ON IRA TOUT DROIT VERS LE CONFINEMENT…»

Selon le professeur Adama Faye, épidémiologiste, Il n’est pas impossible de laisser des malades victimes de Covid-19 à domicile pour une prise en charge extrahospitalière

Denise Zarour MEDAND  |   Publication 02/05/2020

Il n’est pas impossible de laisser des malades victimes de Covid-19 à domicile pour une prise en charge extrahospitalière. Toutefois, selon le professeur Adama Faye, épidémiologiste, « il faudrait s’assurer que les malades restent à domicile pendant en moyenne 14 à 21 jours peut-être plus sans sortir de la maison au risque de contaminer les populations ».  Pour y arriver, il estime dans cet entretien accordé à Sud quotidien « qu’il faut convaincre et éduquer les populations ».  Revenant sur le confinement total de la population, la blouse blanche dira tout simplement qu’à chaque situation, une stratégie adaptée. « Si le Sénégal se retrouve avec un nombre très élevé de cas et un débordement des services de réanimation, on sera obligé d’adopter la même stratégie que les autres pays à savoir le confinement total». Sur le débat sur l’immunité collective, le professeur Faye se veut prudent… Entretien. 

Un débat se pose entre spécialistes entre le confinement total, le port généralisé de masques et disponibilité de masse. Qu’en pensez-vous? 
 
Dans cette épidémie il faut apprendre des succès et des erreurs des pays qui sont en avance sur nous par rapport à la dynamique de l’épidémie. J’entends par avance des pays où l’épidémie a débuté avant nous. Pour endiguer une épidémie il faut rompre la chaine de transmission. Les pays qui ont réussi ont eu la même stratégie : tester, isoler, tracer et mettre en quarantaine. Les deux approches communes, c’est tester et tracer. La manière d’isoler les cas positifs ou les contacts varie d’un pays à l’autre. Dans certains pays, on demande aux cas confirmés de rester à la maison et on n’hospitalise uniquement que les cas graves. Au Sénégal, tous les cas sont hospitalisés. Il s’agit plus d’isoler le malade pour casser la chaine de transmission même s’il ne présente pas de signes car il continue de transmettre la maladie.
 
Est-il possible au Sénégal de laisser les cas positifs à domicile et de s’assurer qu’ils ne vont pas transmettre la maladie aux autres membres de la famille ?
 
En moyenne, les derniers résultats de la recherche montrent qu’un cas peut transmettre la maladie à 5,7 personnes. Au Sénégal, en moyenne, dans un ménage il y a 6 personnes. Et l’autre problème, c’est la communauté. Il faudrait s’assurer que les malades restent à domicile pendant en moyenne 14 à 21 jours, peut-être plus sans sortir de la maison au risque de contaminer les populations. Dans tous les cas, ils doivent adopter des comportements visant à protéger les autres. Je ne dis pas que cette stratégie n’est pas possible au Sénégal mais il faut convaincre et éduquer les populations. D’ailleurs, je pense qu’il faut qu’on déconstruise cette maladie en changeant la représentation sociale.
 
Le confinement total serait-il à l’ordre du jour avec l’évolution des cas confirmés avec plus de 500 sous traitement ?
 
Le confinement total est une stratégie extrême pour rompre la chaine de transmission. Les pays qui l’ont fait  n’avaient pas le choix. Les services de réanimation étaient débordés et la létalité très élevée. C’était la seule solution pour faire souffler le système et surtout mieux se préparer. Cet objectif a été atteint pour plusieurs pays. Nous n’en sommes pas encore là et personne ne le souhaite. Mais il faut que cela soit clair, si le Sénégal se retrouve dans cette situation et un débordement des services de réanimation, on sera obligé d’adopter la même stratégie. Il faut que cela soit clair dans la tête de tous les Sénégalais. Le confinement total, c’est une réponse à une situation épidémique bien précise.

 Quelle est la position du Sénégal dans le monde dans la réponse contre le coronavirus ?

Si on analyse bien l’évolution de l’épidémie à travers le monde, on se rend compte que l’un des facteurs majeurs de réussite de l’endiguement est le respect des directives et surtout la discipline des populations. Les pays où les populations sont disciplinées s’en sortent bien. Pour le Sénégal, la question qu’on peut se poser est la capacité du gouvernement à faire respecter les directives. Depuis ce que j’appelle le confinement régional, on ne devrait plus observer de cas dans certaines régions. C’est vrai que le gouvernement ne peut pas tout faire, il ne peut pas contrôler chaque Sénégalais. Donc, c’est ensemble que nous allons réussir ou échouer.  
 
Les recherches ont-elles révélé d’autres formes de transmission de la maladie à part celles déjà connues comme par la toux et les éternuements ? 
 
Les connaissances sur la maladie ont bien évolué. Maintenant, la recherche a montré qu’on peut transmettre la maladie rien qu’en parlant. Il y a aussi les cas asymptomatiques qui peuvent transmettre la maladie. Ce qui fait que le port du masque pour le grand public est devenu une stratégie incontournable. Dans tous les pays du monde, il est adopté. L’Etat doit prendre toutes les dispositions pour que les différents types de masque soient disponibles, particulièrement au niveau des structures de santé.  Si tout le monde adopte le port de masque et les autres mesures édictées par le gouvernement, je pense qu’on pourra commencer à discuter sérieusement de la reprise des activités économiques et sociales. Car le problème n’est pas seulement sanitaire mais il est social et économique. Et même sur le plan sanitaire, il faut s’attendre à des conséquences sur la prise en charge des autres affections qui tuent plus que Civid-19. 
 
Le Dr Thior soutient que les cas communautaires ne sont pas une catastrophe. Diriez-vous les choses ainsi ? 
 
Les cas dits communautaires sont des cas qui ont échappé au contrôle. Cela suggère qu’il y a une circulation du virus dans la communauté et si le nombre devient important, il se pose le problème même du contrôle de l’épidémie. Car il faut signaler qu’au début de l’épidémie, il n’y avait pas de cas dits communautaires. Il est préférable de ne pas en avoir que de se retrouver avec un grand nombre. Il faut souligner qu’il y a une transmission pré-asymptomatique, c’est à dire avant l’apparition des signes et une transmission asymptomatique. Autant de facteurs qu’on ne contrôle pas bien chez les cas dits communautaires. Car j’imagine bien qu’ils sont diagnostiqués et non dépistés. Quant aux formes asymptomatiques, on ne les retrouvera jamais alors qu’ils continuent de transmettre la maladie
 
 L’immunité collective serait-elle aujourd’hui à l’ordre du jour ? 
 
Je pense qu’il faut être très prudent sur l’immunité collective. Cette stratégie est bien connue en Santé publique. C’est le principe même de la vaccination. En vaccinant 80 à 85% des enfants, ils pourront ainsi protéger les enfants non vaccinés. Mais dans le cadre de Covid-19, il faut d’abord discuter de l’immunité individuelle. L’OMS a attiré l’attention des pays sur le fait qu’à l’heure actuelle, aucune connaissance scientifique n’établit clairement le type, le niveau et la durée de l’immunité. Cette question de l’immunité est au centre du débat scientifique. Elle constitue une préoccupation majeure de l’industrie pharmaceutique dans la perspective de fabrication d’un vaccin. Il a été prouvé que la réponse immunitaire était liée à la gravité de la maladie, c’est à dire que les cas graves et ceux admis en réanimation ont une réaction plus importante que les autres. Le principal problème est que ce virus, nous ne le connaissons bien. Il est à sa première apparition. Il faut apprendre des autres pays. Il me semble que l’immunité collective était la stratégie adoptée par l’Angleterre au début de l’épidémie. Les autorités sont revenues sur cette décision du fait que l’épidémie devenait incontrôlable. Il est vrai que nous n’avons pas la même distribution de la population suivant l’âge. On ne connaît pas tous les effets de la maladie. Aux USA, on signale une survenue importante d’AVC chez les jeunes qui présentent Covid-19. En Angleterre et en France, on signale une possible association avec la maladie de Kawasaki chez les enfants. Donc, devant toutes ces incertitudes, le principe de précaution voudrait que l’on soit très prudent.

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