VACCIN CONTRE LE MPOX, L’AHF APPELLE À UNE BAISSE DES PRIX
L’AIDS Healthcare Foundation alerte sur le coût élevé des vaccins, leur rareté, et l’absence de transfert de technologie. Elle appelle les pays riches à faire don de leurs stocks et les laboratoires, comme Bavarian Nordic.

L’AIDS Healthcare Foundation (AHF), une organisation mondiale de lutte contre le Sida, appelle les parties prenantes dont la firme pharmaceutique Bavarian Nordic, à réduire le prix du vaccin contre le Mpox et à transférer la technologie aux fabricants régionaux.
Elle appelle également les pays riches à faire don de doses de vaccin provenant de leurs stocks existants afin de garantir un accès équitable sur l’ensemble du continent africain.
Dans un communiqué de presse, l’AHF dit s’inquiéter particulièrement de ‘’l’accaparement des vaccins par les pays développés, du coût élevé des vaccins et de la réticence des entreprises pharmaceutiques à partager leur technologie et leur savoir-faire avec les fabricants africains qualifiés’’.
Sous ce rapport, elle prévient que ‘’si ces problèmes ne sont pas résolus, ils pourraient gravement compromettre la capacité de l’Afrique à faire face à l’épidémie actuelle de Mpox et aux futures crises sanitaires’’.
L’AHF signale que ‘’le 24 juin, la Sierra Leone représentait 41 % des cas signalés de Mpox en Afrique, avec 4 350 cas confirmés et 28 décès depuis le 10 janvier”.
”Depuis fin mars, seulement 40 000 personnes ont été vaccinées, principalement des agents de santé de première ligne et des groupes à haut risque, notamment les personnes vivant avec le VIH. Avec une capacité d’isolement limitée et seulement deux contacts tracés par cas confirmé, la réponse est sous tension”, rapporte l’AIDS Healthcare Foundation (AHF).
L’épidémie s’est étendue bien au-delà de la Sierra Leone, la République démocratique du Congo demeurant l’épicentre de la crise du Mpox en Afrique. L’Ouganda, le Burundi, le Malawi et plus d’une douzaine d’autres pays ont également signalé un nombre important de cas, a ajouté la source.
L’organisation signale que ”selon le CDC Afrique, plus de 6,4 millions de doses de vaccin sont nécessaires dans la région pour répondre à la demande, mais l’accès reste limité en raison des prix élevés et de l’offre restreinte”.
L’Organisation Mondiale de la Santé continue de classer le Mpox comme une urgence de santé publique de portée internationale, en raison de la recrudescence des cas, de la pénurie persistante de vaccins et de l’instabilité croissante dans les régions touchées.
”La rapidité avec laquelle des maladies comme le Mpox se propagent montre à quel point la région est interconnectée et vulnérable à une transmission rapide. Sans réponse robuste et coordonnée, l’Afrique reste hautement exposée à de futures épidémies”, alerte l’AHF.
Elle relève que ”malgré les efforts consentis après la pandémie de Covid-19, l’Afrique continue de faire face à d’importants désavantages dans sa capacité à répondre aux crises sanitaires”.
AIDS Healthcare Foundation (AHF) note que si ”des initiatives telles que l’Accord sur les pandémies de l’OMS et COVAX” ont permis ”des avancées vers une meilleure équité vaccinale, elles n’ont pas entièrement résolu les inégalités systémiques qui touchent le continent”.
”L’Afrique reste dépendante des chaînes d’approvisionnement extérieures pour les vaccins et les ressources médicales critiques, et le manque de transfert technologique ainsi que la capacité de production locale entravent encore son autonomie”, conclut le communiqué.