VIDEOEMPLOIS ET CARRIERES : DÉPLAFONNER L’IMAGINAIRE
Auto-employeur ou fonctionnaire? Pourquoi des jeunes se bousculent-ils aux portes des ministères ? Pourquoi s’accroche-t-on vainement à sa formation au détriment des initiatives privées quelconque ? Réponses du Dr Odome ANGONE

Dans cet épisode 2 des «Conversations avec Odome », l’universitaire, consultante des questions sociales souligne la nécessité pour la jeunesse africaine de se mouvoir, se déployer vers d’autres secteurs plutôt que d’espérer de manière hypothétique un emploi de l’État. Encore qu'être fonctionnaire ne permet pas la pleine expression du potentiel d'un jeune diplômés ambitieux, pétri de talent et soucieux de le prouver.
Dans un pays qui se veut démocratique, l’État n’a pas vocation à donner de l’emploi à tous, mais l'obligation de créer les conditions pour permettre aux privés d’entreprendre et créer des emplois. De même un pays qui aspire à atteindre le plein-emploi sans des initiatives privées, sans des entrepreneurs qui mettent en œuvre des idées, cela reste impossible.
Toutefois, force est de constater que dans les anciennes colonies françaises d’Afrique, les jeunes sont formatés à penser qu’une fois diplômés, l’État peut ou devrait leur donner de l’emploi. Beaucoup pensent qu’ils sont tous appelés à être fonctionnaires, des bureaucrates à col blanc, etc.
A contrario, dans les pays anglophones, il n’est pas rare de voir que l’étudiant à un pied à l’université et un autre dans les affaires. En d’autres termes, il est à cheval entre les deux occupations : l'une le préparant au futur et l'autre, lui générant des ressources pouvant plus tard soutenir ses projets en plus de régler les urgences actuelles.
Les réseaux sociaux constituent une belle opportunité d’entrepreneuriat, mais certains jeunes se donnent à cœur à joie à la distraction. In fine, au lieu de faire de ces outils d'opportunités, ils sont pour beaucoup un instrument de distraction massive. Ce que regrette Odome Angone dans cette vidéo