VIDEOENTRE LE MARTEAU DE LA MAGISTRATURE ET L'ENCLUME DE L'ADMINISTRATION
EXCLUSIF SENEPLUS - L'affaire de corruption présumée dans la magistrature n'est pas qu'un simple conflit de générations. Elle vient en résonance à de nombreux autres impliquant des cadres de l'administration. L'argent aurait-il corrompu toute la société ?

Dans ce nouveau numéro de Lu Bees, les chroniqueurs Abdoulaye Cissé et Lamine Niang, reviennent sur l’affaire de corruption présumée qui secoue la magistrature. Cette histoire, sur fond d’échanges épistolaires entre deux magistrats, ne devrait pas être réduite à un simple conflit de générations, selon Lamine Niang. Avec les révélations explosives contenues dans la lettre du juge Yaya Amadou Dia et mettant le premier president de la Cour d’Appel de Kaolack, c’est l’image de toute la magistrature qui se trouve complètement salie, estime-t-il. Lamine Niang se demande d’ailleurs si l'argent n'aurait finalement pas réussi à gangrener tout le fonctionnement de la société.
De son côté, Abdoulaye Cissé trouve que cette crise rappelle étrangement une autre affaire qui a secoué l’administration publique sénégalaise : le dossier des 94 milliards sur fond d’accusations de corruption d’agents publics, de détournement de fonds et d’abus de biens sociaux. Dans cette polémique, estime le journaliste, la commission parlementaire a recouvert le dossier d’une épaisse couche. Il espère donc plus de lumière de la part de l’Inspection générale de l’administration de la justice, l’IGAJ, chargée d'éclairer la lanterne des Sénégalais sur cette nébuleuse affaire.
D’ici là, le chroniquer de Lu Bess trouve que c’est la presse qui se prend les pieds dans le tapis. Des journalistes ont publiquement balancé le cabinet du ministre comme etant à l'origine de la fuite de la lettre de démission du juge Ousmane Kane de l'UMS. Une source à protéger comme l'exige le sacro-saint principe de la protection des sources du journaliste, rapelle Abdoulaye Cissé.
Lu Bess est un talk hebdomadaire de SenePlus, réalisé par Boubacar Badji.