Seneplus.com
  • La Une
  • Politique
  • Economie
  • International
  • Sports
  • People
  • Opinions
  • Societe
  • Annonces
  • Culture
  • Medias
  • Diaspora
  • Femmes
  • Développement
  • Santé
  • Éducation
  • SENEPLUS TV
  • Baromètres
  • #SilenceDuTemps
  • NELSON MANDELA
  • LEOPOLD SENGHOR
  • CHEIKH ANTA DIOP
 
26 juillet 2025
FacebookTwitterRSS
Seneplus.com
Societe
  • La Une
  • Politique
  • Economie
  • International
  • Sports
  • People
  • Opinions
  • Societe
  • Annonces
  • Culture
  • Medias
  • Diaspora
  • Femmes
  • Développement
  • Santé
  • Éducation
  • SENEPLUS TV
  • Baromètres
  • #SilenceDuTemps
  • NELSON MANDELA
  • LEOPOLD SENGHOR
  • CHEIKH ANTA DIOP

17 ANS DE ROUTINE

Les familles des victimes ont remis le couteau dans les plaies toujours béantes et qui peinent encore à se cicatriser de nombreux parents et proches des 1863 personnes mortes officiellement dans le naufrage du Joola.

Ibrahima DIALLO et Yacine DIEYE   |   Publication 27/09/2019

Les familles des victimes ont remis le couteau dans les plaies toujours béantes et qui peinent encore à se cicatriser de nombreux parents et proches des 1863 personnes mortes officiellement dans le naufrage du Joola. L’an 17 de la plus grande catastrophe maritime que l’humanité ait jamais connu, a été commémoré hier, jeudi 26 septembre 2019, à Ziguinchor et à Dakar, sur fond des mêmes programmes, mêmes discours… ou presque. C’est la routine face à un Etat qui a choisi jusque-là, de faire fi des exigences clés des familles de victimes.

17 ans de «souffrances» ! 17 ans de commémorations sur fond d’usure ! Rien ne bouge ou presque en ce qui concerne les doléances phares du Comité d’initiative pour l’érection d’un Mémorial-musée «Le Joola», de l’association et du collectif des familles des victimes du naufrage du bateau «MS/Le Joola» qui assurait la liaison maritime Dakar-Ziguinchor. Aux appels à la justice pour situer les responsabilités, au renflouement du navire pour permettre à certaines familles de faire le deuil de leurs membres ou proches disparus dans cette catastrophe maritime, à la prise en charge correcte et effective des pupilles de la nation notamment la rétroactivité de la loi pour faire justice au milliers d’orphelins laissés en rade par le Décret d’application de 2011, etc. l’Etat a jusque-là répondu par la sourde oreille.

Préférant opter pour l’usure, se contenter de rappeler, chaque 26 septembre, des réalisations et vœux qui sont loin des priorités et attentes des familles des victimes. Hier, jeudi 26 septembre 2019, les familles des victimes ont remis ça. Même programmes, mêmes discours, même itinéraire: dépôt de gerbe de fleurs au port de Ziguinchor d’où est parti le navire qui a fini sa course au fond de l’océan atlantique en 2002, cérémonies de prières et visites organisées aux cimetières des victimes dans la forêt classée de Mbao (Dakar) et à Kantène, à la périphérie de Ziguinchor. Au cimetière de Mbao, les parents des victimes ont organisé une cérémonie en hommage aux victimes, en présence de l’imam de la localité, imam Touré, et de l’abbé Pierre Thiandoum, curé de la paroisse de Keur Massar, ont constaté nos confrères de Sud Fm. Sur la liste des doléances, comme chaque année, figurent le renflement du bateau et l’érection d’un Mémorial-musée. Ils n’pas manqué de déplorer surtout l’absence des autorités étatiques, seul le président du Conseil de surveillance de l’Office national des pupilles de la nation était présent, qu’ils assimilent à un manque de respect à l’endroit des victimes dont ils ne peuvent jusqu’à présent faire le deuil. Selon Nadine, une française, l’association des familles de victimes des 12 nationalités n’entend pas baisser les bras. Cette française qui a perdu sa fille de 20 ans dans le naufrage du Joola dit ne pas du tout être «fière de la France», son pays, qui a tout simplement «bafoué les droits des victimes juste pour des intérêts politiques mais également des intérêts géopolitiques».

POUR LE RELEVEMENT DE LA LIMITE D’AGE DES PUPILLES DE 18 A 21 ANS

La particularité de l’évènement, c’est que des orphelins des victimes ont pris la parole pour réclamer le rallongement de 18 à 21 ans de l’âge (pour être déclaré majeur) des pupilles de la nation, comme c’est le cas en France. En plus de la rétroactivité de la loi (votée en 2006) pour corriger l’injustice née de son Décret d’application pris en 2011 et qui a favorisé l’écartement de plus d’un millier d’orphelins de cette mesure de prise en charge par l’Etat. L’Office national des pupilles de la nation qui dit avoir pris note de ces doléances, informe avoir déjà saisi qui de droit. Donc il a écrit au chef de l’Etat pour la prise en compte de celles-ci. Par définition, une pupille de la nation est une expression juridique utilisée en droit civil pour désigner une personne mineure ou un orphelin (âgé de moins 18 ans au Sénégal et de moins de 21 ans en France) qui bénéficie d'une protection supplémentaire, notamment de l’Etat (à travers l’Office national des pupilles de la nation) en plus de la protection accordée par la famille ou par un tuteur.

En outre, l’association des familles de victimes a profité de la cérémonie qui a réuni ces membres au cimetière de Mbao, en ce 17e anniversaire de la plus grande catastrophe maritime de l’humanité, pour rendre un «vibrant hommage» à son défunt président Moussa Cissokho, rappelé à Dieu quelques semaines plutôt. En sommes, les années passent, l’ensemble des actions, des gestes et les principales revendications formulées et réitérées par les familles de victimes depuis le 1er anniversaire, le 26 septembre 2003, restent en l’état. Ce qui donne aux différentes cérémonies organisées à cet effet depuis 17 ans une allure de vraie routine. D’où l’invite à méditer cette citation d’Emile Chartier, dit Alain: «J'aime mieux une pensée fausse qu'une routine vraie.» (Mortagneau-Perche 1868-Le Vésinet 1951, Propos d'un Normand, Tome II, Gallimard).

1863 MORTS DONT 450 ELEVES ET ETUDIANTS, 64 RESCAPES… Les chiffres de l’impunité

Avec à son bord plus de 2000 personnes au départ du port de Ziguinchor, dans la mi-journée du jeudi 26 septembre 2002, le naufrage du Joola a fait officiellement 1863 morts dont 450 élèves et étudiants originaires de la Casamance. Ils étaient de retours de vacances car on était à la veille de l’ouverture des classes et du démarrage des sessions d’octobre au niveau des universités de Dakar et Saint-Louis.

Pour les organisations de familles des victimes qui trouvent que l’Etat a sous-estimé ses chiffes, le nombre de victimes recensées dépasse la barre des 2000: elles dénombrent un total de 2133 morts et disparus. Les secours n’ayant été déclenchés que tardivement, vers 7h du matin, pour un accident survenu la nuit, seules 64 personnes ont pu être sauvées et quelques 500 corps récupérés et inhumés à Mbao (Dakar), à Kantène (Ziguinchor) et en Gambie.

Pourtant, selon le rapport d’enquête commandité à l’époque par les autorités à cet effet, le naufrage est survenu par l’accumulation de plusieurs fautes incombant aux hommes. Mais à l’arrivée, aucune coupable, aucun responsable direct ou indirect n’a été inquiété, l’action judiciaire étant éteinte au Sénégal qui a fini par rejeter tous les torts sur le capitaine commandant de bord qui a péri dans le naufrage.

Même la France, qui constituait jusqu’il y a 2 ans le seul espoir des familles de victimes de voir enfin la justice éclater dans ce drame, a fini par classer le dossier… sans suite. Après moult épisodes et rebondissements, y compris un mandat d’arrêt international émis contre 9 autorités, dont l’ancienne Première ministre Mame Madior Boye et son ministre de la Défense d’alors, Youba Sambou.

TEMOIGNAGE D’UNE ORPHELINE DU JOOLA SANS REEL APPUI

Hélène Edwige Mansal : “J’ai souffert”

«Moi, c’est Hélène Edwige Mansal. J’ai perdu ma mère lorsqu’elle est venue à Ziguinchor, je n’avais même pas 10 ans. Chaque année, elle venait, à l’ouverture des classes. Au retour, il y a eu l’accident. 8 mois après, mon père est décédé, suite au choc. J’ai beaucoup souffert parce que l’on m’a pris en charge en 2010 ou 2015. 6 mois après, on m’a dit: «tu es âgée et on a arrêté de payer». C’est tellement dur. Je réfléchis, j’ai peur, je reste ici sans rien faire. Je vais faire la femme de ménage pour avoir quelque chose. J’ai eu 3 ans de formation, j’ai un diplôme de l’Etat. J’ai demandé à l’office, ils m’ont acheté une machine et j’ai acheté l’autre: ce sont deux machines. Pour le paiement de la location, c’est tellement cher et c’est pour cela que je suis obligée de rester cher ma mère à Zac Mbao. Je n’ai pas de moyens. Je souffre de bronchite et en même temps d’asthme. Actuellement, je fais la femme de ménage; c’est avec ça que je vis. On me paye 35.000 FCAF: je prends 5000 pour l’achat de mes effets de toilettes et les 30.000 restants, je les dépose à la banque. Je commence à 8h et descends à 15h; après je pars à l’atelier de couture où je travaille comme apprentie. C’est Dieu qui décide, moi je n’accuse personne !», s’est confiée Hélène Edwige Mansal à Sud Fm.

MESSAGE DU PRESIDENT MACKY SALL :  «Je rends hommage aux disparus»

A l’occasion de la commémoration de l’an 17 de la tragédie du Joola, le président de la République a posté, sur Twitter, un message destiné aux familles des victimes de ce drame survenu le 26 septembre 2002. «Il y a 17 ans sombrait Le Joola. Le souvenir de cette tragédie est encore présent dans nos mémoires. Je rends hommage aux disparus. Chaque drame interpelle notre conscience collective et nous rappelle de respecter la réglementation pour la sécurité et le bienêtre de tous», a-t-il écrit Macky Sall.

Articles les plus lus

capture_decran_2025-07-21_a_17.35.34.png
OUSMANE DIAGNE, SEUL CONTRE TOUS
Malgré une pression terrible venant de toutes parts et particulièrement de son camp, le ministre de ...

img_8060.jpg
SONKO, LE CRI DE DÉTRESSE DE GOLIATH
Le Premier ministre Ousmane Sonko a lancé une phrase lourde de sens : « Qu’on me laisse gouverner ...

photo-2025-07-20-18-14-04.jpg
AKERE MUNA ET SES ALLIÉS EN CAMPAGNE À WASHINGON
(SenePlus) - À trois mois de l’élection présidentielle camerounaise du 25 octobre, l’ancien avocat ...

macron.png
RELATIONS SÉNÉGAL/ FRANCE, LA RUPTURE EN MARCHE
L'ex première dame de Côte d'Ivoire, Madame Simone Gbagbo avait révélé que c'est la France qui validait ...

capture_decran_2021-01-12_a_17.18.38_2.png
BÂTIR UN PONT ENTRE LE PEUPLE AFRICAIN ET LES PEUPLES D'ASCENDANCE AFRICAINE
« Le peuple qui ne connaît pas son passé, ses origines et sa culture ressemble à un arbre sans ...

Vos articles préférés de la semaine

shoo-tas-rv1-32-scaled.jpg
DIOMAYE MOOY SONKO OU LES DEUX FACES D’UNE MÉDAILLE
Le président Faye a parlé. Après les propos outrageants de son Premier ministre, la nation attendait ...

capture_decran_2025-07-11_a_16.43.24.png
ON NE JOUE PAS AVEC LE SACRÉ
Il y a des décisions intimes que chacun traverse dans le secret de son âme. Des silences, des luttes ...

capture_decran_2025-07-14_a_00.42.06.png
DIOMAYE - SONKO ET LES ENJEUX D’UN CONFLIT DE LÉGITIMITÉ
Les divergences au sein du couple Diomaye - Sonko ne seraient pas une répétition de l’histoire politique ...

greffage_.jpg
GREFFAGES, PERRUQUES ET PARANOÏA ADMINISTRATIVE
Il est des jours où l’on se demande si certains directeurs généraux ne confondent pas leur bureau ...

cthiakane_.jpg
CE QUE L’AFFAIRE DU GRAND THÉÂTRE NOUS APPREND
Le 15 juillet 2025, la direction générale du Grand Théâtre national du Sénégal a publié un communiqué ...


La Une

Politique

Economie

International

Sports

Football

Media

People

Opinions

Societe

Annonces

Diaspora

Femmes

Développement

Santé

Éducation

PARTENAIRES DE SENEPLUS

APS
Grand-Place
L'As
L'Enquete
L'Observateur
La Gazette
Le Populaire
Le Quotidien
Le Soleil
Le Témoin
Libération
Nouvel Horizon
Réussir
RFM
RTS
Stades
Sud FM
Sud Quotidien
Sunu Lamb
TFM
Waa Sports

À propos de SenePlus

SenePlus.com est un portail d'informations sur le Sénégal. Nous vous fournissons des articles détaillés, critiques, pertinents sur l'actualité au Sénégal.

Coordonnées

Publicité:
pub@seneplus.com
Informations:
info@seneplus.com
Problèmes techniques:
tech@seneplus.com
Copyright © 2025 SenePlus  |  Publicité  |  Soumettre un Article  |  Nous Contacter  |  Mentions légales  |  Conditions d'utilisation  |  Á propos de nous