300 JEUNES MONTENT LA GARDE À BIGNONA
Ces derniers filtrent les entrées et les sorties dans des endroits du département où l’accès est difficile pour les membres du comité départemental de riposte de la localité

En collaboration avec le district sanitaire de Bignona, les élèves et étudiants de la commune de Kata et Diouloulou entendent jouer pleinement leur partition dans la lutte contre le Covid-19. Au nombre de trois cents, ces derniers filtrent les entrées et les sorties dans des endroits du département où l’accès est difficile pour les membres du comité départemental de riposte.
Le département de Bignona mène une lutte acharnée contre le coronavirus. Depuis son apparition dans notre pays, plusieurs initiatives ont été prises, soit par des responsables politiques, soit par des particuliers ou des acteurs sanitaires. Cette fois-ci, ce sont bien des élèves et étudiants qui sont montés au créneau pour jouer leur partition.
Au trois de cents jeunes dont la moyenne d’âge est de vingt ans, ils ont abandonné cahiers et stylos pour se mettre au service des habitants du département de Bignona. Surtout ceux qui habitent dans les villages frontaliers où les entrées et sorties ne sont guère contrôlées. «L’Etat ne peut pas tout faire et être partout. C’est pourquoi, nous avons décidé de le représenter là où il est absent», déclare le président du comité de surveillance, Cheikh Ababacar Diatta.
Pour ce dernier, il est important de surveiller les entrées et sorties, car il n’y a aucun contrôle. «On est prêt à signaler tout cas suspect venant de l’extérieur. On ne va pas stigmatiser, mais juste faire notre travail qui consiste à dénoncer», précise-t-il. Revenant sur l’organisation, il a indiqué que des comités villageois ont été installés dans les villages pour mener une campagne de sensibilisation et veiller à ce que les gens respectent scrupuleusement les mesures d’hygiène édictées par le Ministère de la Santé et de l’Action sociale.
Selon Ababacar Diatta, les membres du comité n’ont aucun pouvoir ou droit d’arrêter quelqu’un. Mais, explique-t-il, «ils ont le droit de signaler toute personne qui présente les symptômes de coronavirus au district sanitaire avec lequel nous collaborons. Nous représentons le comité départemental de riposte dans des villages où l’accès est difficile, faute de routes». Et d’ajouter : «On a fait des séances de formation sur les symptômes de la maladie. Et les populations sont bien outillées. Elles sont désormais capables de reconnaître des personnes qui présentent les signes de la maladie.» En cette période de crise sanitaire, il faut signaler que les autorités de Bignona sont bien inspirées dans la prise des initiatives afin de contrecarrer le covid-19.