443 BLESSES ET 43 MORTS RÉPERTORIES AU COURS DE CETTE ANNEE
Face à la recrudescence des accidents de la route, le gouverneur de la région de Fatick a convoqué hier, mercredi 21 août 2019, une réunion d’urgence pour situer les responsabilités et trouver des solutions immédiates par rapport à ce fléau.

Face à la recrudescence des accidents de la route, le gouverneur de la région de Fatick a convoqué hier, mercredi 21 août 2019, une réunion d’urgence pour situer les responsabilités et trouver des solutions immédiates par rapport à ce fléau. cette rencontre a permis d’élaborer et d’adopter un plan d’action sur toute l’étendue du périmètre régional. a cet effet, il est prévu la mise en place de clubs de sécurité dans tous les établissements scolaires de la région.
Ces derniers jours, la route a beaucoup fait parler d’elle. De nombreux accidents particulièrement meurtriers se sont produits dans la région de Fatick. En effet, rien que sur l’axe Ndiosmone-Ouyal Sandé, il a été répertorié de janvier 2019 à maintenant 443 blessés dont 165 cas graves et 43 pertes en vies humaines. Un bilan macabre. Une situation particulièrement alarmante, aux yeux du le gouverneur de la région de Fatick, Seynabou Guèye, qui a convoqué d’urgence le Comité régional de circulation. La rencontre a permis de situer les responsabilités et de préconiser des mesures afin de réduire considérablement les risques d’accident, à défaut de les éliminer totalement. Revenant sur l’état des lieux, le chef de l’exécutif régional indique que par rapport aux statistiques de l’année dernier, le bilan de l’année en cours est très préoccupant.
«D’après les statistiques fournies par la Gendarmerie, il y a eu 443 blessés dont 165 cas graves. Le nombre de morts dénombré est de 43». Ce qui, Mme Seynabou Guèye, interpelle les autorités de la région. D’où la nécessité d’inviter l’ensemble des acteurs à une réflexion approfondie sur les causes et solutions de ce fléau et de situer les responsabilités. Il est apparu, selon le Gouverneur, que le facteur humain occupe une place essentielle dans cette situation. «On peut incriminer les véhicules, incriminer les infrastructure, mais pour le cas de Fatick, c’est le facteur humain qui a été déterminant».
Au terme des interventions des différents acteurs, il est clairement apparu que la mesure la plus urgente est l’installation de ralentisseurs surtout au niveau des zones accidentogènes. Cependant, les représentants de l’Ageroute estiment qu’un ralentisseur peut être source de problème pour l’Etat au niveau de l’axe proposé. «Cet axe se trouve sur le corridor Dakar-Bamako et on ne peut pas y installer de ralentisseurs sans autorisation», a soutenu le représentant de l’Ageroute dans la zone centre. Ralentisseurs ou pas, poursuit-il, les accidents continueront de se produire s’il n’y a pas de discipline sur les routes. «Il est vrai qu’on est sur le corridor Dakar Bamako, et parfois il y a des exigences qui se posent. Toutefois, nous verrons, compte tenu de la spécificité, comment travailler pour trouver un juste équilibre à cette question, même si pour moi la vie humaine n’a pas de prix», a lancé le chef de l’exécutif régional de Fatick. Pour Mme Guèye, «il va falloir retravailler sur le comportement humain parce que l’essentiel des accidents découle de l’indiscipline et de l’insouciance de l’homme». Elle renseigne dans le même sillage qu’il est prévu en collaboration avec les préfets et les sous-préfets de dégager un plan d’action dans chaque localité en fonction des réalités et de le faire adopter.
L’autre disposition prise par le Comité régional de circulation est l’implication de la cibleélèves dans la lutte contre les accidents. A cet effet, il sera à l’installation de clubs de Sécurité civile dans les établissements scolaires. «Les responsables des transports terrestres travailleront en étroite collaboration avec l’Inspection d’Académie et les IEF afin que le parcours écolier et familier soit pris en compte dans la lutte contre les accidents. Il s’agira de travailler à ce que les élèves comprennent un tant soit peu quelques notions de sécurité routière. En jouant sur cette frange de la population, on pourra aussi anticiper sur l’avenir», rassure Seynabou Guèye qui ajoute que les talibés seront aussi inclus dans le processus.
Les débats ont aussi porté sur l’absence de panneaux de signalisation et d’aires de stationnement. Les participants ont aussi déploré les surcharges, les routes défectueuses qui, selon eux, sont à l’origine de beaucoup d’accidents.