70 TONNES DE PRODUITS PLASTIQUES PROHIBÉS DÉTRUITS AU COURS DE L’ANNÉE 2021
Le ministère de l’environnement et du développement durable (Medd) a présenté hier la revue annuelle des résultats et des actions réalisées dans le cadre de la mise en œuvre de son projet de performance.

Le ministère de l’environnement et du développement durable (Medd) a présenté hier la revue annuelle des résultats et des actions réalisées dans le cadre de la mise en œuvre de son projet de performance. Présidant la rencontre au nom du ministre Abdou Karim Sall, le secrétaire général du ministère, Amadou Lamine Guissé, révèle que 70 tonnes de produits plastiques prohibés ont été détruits en 2021.
Le gouvernement du Sénégal est plus que jamais déterminé à faire appliquer la loi relative à la prévention et à la réduction de l’incidence sur l’environnement, notamment des produits plastiques à usage unique comme les gobelets, couvercles, pipettes et tous sachets destinés à être utilisés pour conditionner l’eau ou toute autre boisson. Pour preuve, plus de 70 tonnes de produits plastiques prohibés ont été détruits en 2021 par le ministère de l’Environnement et du Développement durable. Cette révélation a été faite par le secrétaire général dudit ministère, Amadou Lamine Guissé, en marge de la présentation de la revue annuelle des performances du Medd. De plus, poursuitil, «nous avons constaté aussi la disparition des gobelets et sachets plastiques des rayons des grandes surfaces».
«LE NIVEAU D’ATTEINTE DES CIBLES TECHNIQUES ANNUELLES SE SITUE À HAUTEUR DE 79%, SOIT UNE HAUSSE DE 23%»
Au-delà de cette performance, il s’est réjoui également des avancées réalisées par les quatre programmes qui découlent de l’orientation stratégique du secteur de l’environnement et du développement durable. «Nous pouvons retenir que le niveau d’atteinte des cibles techniques annuelles se situe à hauteur de 79%, soit une hausse de 23% comparativement à l’année 2020. Sur le plan financier, les ordonnancements en fin d’exercice sont établis à 85% de niveau d’exécution», affirme Amadou Lamine Guissé.
A l’en croire, l’ensemble induit des progrès dont les plus importants sont notés dans les domaines de la reconstitution du couvert végétal, du renforcement de la résilience face aux effets néfastes des changements climatiques, de la communication et de l’éducation relative à l’environnement, avec notamment plus de 6200 km de pare-feu fonctionnels ; une augmentation de 89% des superficies de terres reboisées et/ou régénérées ainsi qu’une progression de 0,8% de la superficie des terres forestières sous gestion durable par rapport à 2020 . «Nous sommes aussi à 63% de niveau de mise en œuvre des plans d’aménagement et de gestion des parcs nationaux, réserves et Amp, rendant possible le suivi de 61% des espèces menacées et les 31% de taux de suivi et de mise en œuvre des PGES et 34% de taux de mise en conformité des installations classées (ICPE) de 1ère et 2ème classe inspectées », indique -t-il. Outre ces résultats, il y ajoute les 274.857 tonnes de CO2 évitées et 1 448 tonnes de CO2 séquestrées et les 34% de revenus de plus pour 2 294 ménages ayant bénéficié d’aménagements divers (ouvrages de maîtrise de l’eau, périmètres agricoles, unités de transformation, etc.), ainsi que 7 478 jeunes recrutés et formés dans le cadre du programme « Xëyu ndaw ñi », sur une projection 10 000.
Se rapportant aux indicateurs du plan Sénégal émergent attribués au secteur, il trouve que ces résultats restent significatifs, mais insuffisants pour atteindre l’objectif d’un Sénégal vert et résilient dans un horizon proche. «En effet, du fait de la persistance et de l’aggravation de certains problèmes tels que la coupe du bois, le braconnage, les feux de brousse ou les pollutions, beaucoup de défis restent à relever pour arriver à protéger nos forêts, conserver nos aires protégées, améliorer notre cadre de vie et nos moyens d’existence», indique M. Guissé qui invite ainsi l’ensemble des acteurs à analyser les résultats de l’année 2021 pour en tirer les leçons et se fixer des nouveaux objectifs. «Cela demandera sans doute plus de coopération, de synergie d’actions entre secteurs, compte tenu de la transversalité de l’environnement», indique le secrétaire général du Medd.