ABDOULAYE DAOUDA DIALLO LAVE MACKY SALL A GRANDE EAU
Avec la sortie du ministre des Finances et du Budget, c’est un nouvel épisode qui est en train de se dessiner concernant la question du bradage du littoral.

Abdoulaye Daouda Diallo est formel. Meurtri et dépité par les récentes attaques dont a fait l’objet son mentor le Président Macky Sall au sujet de la gestion du foncier et du littoral en particulier, le ministre des Finances et du Budget est monté sur ses grands chevaux pour tirer à boulets rouges sur les contempteurs du chef de l’Etat. Mieux, à l’en croire, s’il y a quelqu’un qui est impliqué dans un scandale foncier sur le littoral, il faut le chercher ailleurs mais pas dans le camp du régime actuel. Car, assure-t-il, l’essentiel des attributions ont été faites avant l’accession du président de la république à la magistrature suprême.
Avec la sortie du ministre des Finances et du Budget, c’est un nouvel épisode qui est en train de se dessiner concernant la question du bradage du littoral. Alors que le débat s’emballe avec des manifestations de rue et des sorties fracassantes de Barthélémy Dias pour dénoncer « le bradage du littoral par le pouvoir en place », Abdoulaye Daouda Diallo enfile sa robe d’avocat.
Hier, lors d’une interview accordée par nos confrères de la télévision publique, le grand argentier de l’Etat en a profité pour régler ses comptes avec les détracteurs du régime de Macky Sall. Et pour défendre son mentor, dans sa ligne de mire, les régimes qui ont précédé celui de Macky Sall.
D’après Abdoulaye Daouda Diallo, sur la gestion du littoral, le président de la République est irréprochable. Parce que, dit-il, pour parler simple, l'essentiel des attributions qui ont été faites le long du littoral, notamment au niveau de la corniche ouest jusqu’au niveau de Guédiawaye, l’ont été avant l’arrivée de Macky Sall au pouvoir.
Par ailleurs, tient-il à rappeler, pour le cas spécifique de Dakar, fondamentalement, sur les maires qui sont les principaux responsables des autorisations de construire et qui sont impliqués dans cette affaire, pour l’essentiel ils ne font pas partie du pouvoir.
« Sur les 19 maires de Dakar, je pense que le parti au pouvoir n’en dispose que d’un. Bien sûr, entre-temps, les choses ont évolué. Nous avons, dans le cadre de notre grande coalition, eu l’adhésion et l’arrivée d’autres maires », précise-t-il.
En tout cas, dit-il, d’une façon générale, cela ne peut pas être une instruction du président de la République. Mieux, il nous a beaucoup instruit de mettre de la rigueur dans la gestion du foncier du littoral. Par ailleurs, reconnait-il, «bien évidemment, nous devrons travailler sur un plan d’aménagement global qui devra comporter une vision économique certaine tout en sauvegardant les intérêts des populations». Parce que l’accès à la mer, dit-il, c’est quelque chose de sacré pour les Sénégalais qui ont la chance d’avoir un littoral. Et, ajoute-t-il, de l’autre côté, ce sont des réserves économiques importantes qu’il faudra valoriser dans tous les cas. «Quand on parle de spoliation, c’est prendre une terre et la vendre ou la mettre à la disposition d’une autre personne. Ce qui n’existe pas. Parce que ce sont des affectations pour l’essentiel qui existait avant l’arrivée du Chef de l’Etat au pouvoir. Comment dans ces conditions, on peut accuser le régime du Président Macky Sall d’être dans ses pratiques. Ce n’est pas possible», se désole-t-il.
Par ailleurs, indique-t-il, la décision prise par le Chef de l’Etat hier en conseil des ministres de céder 30 hectares des terres de l’aéroport Léopold Sédar Senghor à la Caisse des dépôts et des consignations démontre à suffisance sa préoccupation et sa disponibilité d’aller dans le cadre de la transparence et surtout de l’équité pour ce qui concerne la gestion du foncier de façon générale. Sur la question de la bande de filaos au niveau de Guédiawaye, Abdoulaye Daouda Diallo est sans ambages. « Malheureusement, ici aussi, le Président n’en est pour rien.
Rappelons déjà à ce niveau que le Chef de l’Etat a décidé, pour toute la bande qui est en tout cas en quittant Dakar à gauche de la VDN, qu’elle ne sera pas occupée », dit-il. Mieux, poursuit-il, un plan d’aménagement est en concertation actuellement sur cette partie du littoral et qui va faire l’objet d’accord parties avec les représentants de l’Etat, mais aussi avec les populations et des collectivités locales concernées pour voir la meilleure utilisation de cette zone.