MODERNISATION DES RELATIONS SÉNÉGALO-MAURITANIENNES
Amadou Chérif Diouf, Secrétaire d'État aux Sénégalais de l'Extérieur, a sillonné trois villes mauritaniennes pour expliquer le nouvel accord bilatéral signé le 2 juin 2025

Accompagné d’une forte délégation, Amadou Chérif Diouf, Secrétaire d’État aux Sénégalais de l’Extérieur, a effectué un voyage officiel en Mauritanie, du jeudi 26 au dimanche 29 juin 2025. Cette visite consécutive à la signature par le Sénégal et la Mauritanie, le 2 juin 2025 à Nouakchott, d’un accord bilatéral sur les conditions d’entrée, de séjour et d’établissement, était un prétexte pour M. Diouf de sensibiliser la diaspora Sénégalaise en République de Mauritanie, sur les contours du nouveau texte.
Signé le 2 juin 2025 à Nouakchott, l’accord bilatéral entre la Mauritanie et le Sénégal sur les conditions d’entrée, de séjour et d’établissement, un nouveau texte remplaçant celui de 1972, vise à «faciliter la mobilité des personnes entre les deux États, sans sacrifier aux exigences de sécurité et d’identification», lit-on dans un communiqué parvenu à notre rédaction.
Portant premièrement sur les conditions d’entrée, la source explique que «Les dispositions clés sont le passage obligatoire par un point d’entrée officiel (un postefrontière reconnu) et la présentation de la Carte Nationale d’Identité (CNI) ou d’un passeport en cours de validité. À cette étape, il n’est exigé au voyageur aucun frais de subsistance.»
L’accord encadre également le court séjour. «Pour l’effectuer, il faut présenter une copie de la CNI ou du passeport, mais aussi l’original de la carte consulaire. Pour cette procédure aussi, aucun frais de subsistance n’est demandé», poursuit le document. Concernant, cependant le long séjour, le communiqué indique que «La copie de la Carte Nationale d’Identité (CNI) ou du passeport, la carte consulaire et le paiement de frais de dossier (5000 FCFA, soit 300 ouguiyas) sont les conditions à remplir pour séjourner en Mauritanie pendant un an.»
Dans ce cadre, il faut souligner qu’«Auparavant, il fallait payer 50.000 FCFA. Il faut noter, pour s’en féliciter, que pour la toute première demande, il ne sera pas exigé de contrat de travail ou de justificatif de moyens de subsistance. Mais pour le renouvellement annuel du titre de séjour, un justificatif de revenus devra être fourni», a relevé le même communiqué.
Lors de cette mission menée dans trois villes mauritaniennes (Rosso, Nouakchott et Nouadhibou), le Secrétaire d’État a discuté avec les Sénégalais qui y résident. Ainsi, saisissant cette occasion, «Nos compatriotes ont pu faire part de leurs besoins à l’autorité : état civil, Cartes Nationales d’Identité, passeports, financements de projets, accès au logement, aide au retour…» Saluant la signature de l’accord, ils ont exhorté «le Secrétaire d’État à œuvrer pour son application stricte dans les meilleurs délais.» De son côté, le Secrétaire d’État, quant à lui, a expliqué le texte en question aux Sénégalais de Rosso, Nouakchott et Nouadhibou. Il leur a fait comprendre la nécessité de respecter les conditions exigées pour l’entrée, le séjour et l’établissement, mais aussi de respecter scrupuleusement les lois en vigueur dans le pays d’accueil. Cette visite a également été un moment choisi par Khouraïchi Thiam, Administrateur du Fonds d’Appui à l’Investissement des Sénégalais de l’Extérieur (FAISE), qui faisait partie de la délégation, de distribuer une enveloppe de 50 millions FCFA pour accompagner aux compatriotes établis dans ce pays.
En tout, «34 groupements et associations ont bénéficié de financements à Rosso, Nouadhibou et Nouakchott», a indiqué le la note, détaillant que «Nouakchott a reçu 29 millions FCFA, Nouadhibou 15 millions FCFA et Rosso 6 millions FCFA.»