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AUTORISATION DES OGM, LE SÉNÉGAL FACE À SON DESTIN

Les OGM seront bientôt autorisés dans le pays, en attendant la promulgation de la nouvelle loi sur la biosécurité par le président de la République. Un choix déploré par beaucoup d’acteurs de la société civile

Publication 30/08/2022

OGM. Rien qu'évoquer ces trois lettres suscite la peur chez beaucoup de personnes averties. L’être humain joue-t-il avec la création divine ? Ou trouve-t-il un moyen de répondre aux innombrables défis de cette vie (santé, souveraineté alimentaire, etc.) ? La question est loin d’être tranchée. Pendant ce temps, la science avance à grands pas et offre des possibilités toujours plus grandes, mais jamais sans risques.

Cette réalité atteint le Sénégal, à l’heure de répondre à cette question humaine qui ne nous épargne pas. La loi sur la biodiversité de 2009 a été modifiée et adoptée par l’Assemblée nationale. Désormais, les OGM vont bientôt être autorisés dans le pays, en attendant la promulgation du président de la République. Un choix que beaucoup d’acteurs de la société civile déplorent, tant dans la manière que dans les implications pour les populations. Cet article tente d’apporter quelques éclaircissements aux indécis sur la question des OGM.

ADOPTION D’UNE NOUVELLE LOI SUR LA BIOSÉCURITÉ 

Un virage à 360°

Dans la plupart des pays développés, l’adoption des organismes génétiquement modifiés (OGM) s’est faite après bien des débats publics, vu la controverse que suscitent ces produits de ‘’nouvelle’’ nature.  Toutefois, au Sénégal comme dans beaucoup de pays africains, la manipulation des gènes avance avec une communication très silencieuse.

Une révolution se prépare-t-elle dans l’agriculture sénégalaise ? Un pas décisif a été posé en ce sens. Pourtant, l’information est passée sans tambour, ni trompette. L’Assemblée nationale a adopté, le vendredi 3 juin 2022, en procédure d’urgence et sans débat, le projet de loi n°08/2022 portant sur la biosécurité. Celui-ci abroge la loi n°2009-27 du 8 juillet 2009  portant sur la biodiversité. Et ce qui interpelle dans cette nouvelle réglementation, c’est l’élimination de l’article 18 qui dispose : ‘’Il est interdit d’importer ou de mettre sur le marché des organismes génétiquement modifiés (OGM) ou produits dérivés susceptibles de provoquer une dégradation de l’environnement ou un déséquilibre écologique ou de nuire à la santé humaine ou animale.’’

Défendant la nouvelle loi, le ministre de l’Environnement, Abdou Karim Sall, a souligné que cette disposition (l’article 18) ‘’outre qu'elle constitue un frein au développement des activités liées aux OGM, est difficilement conciliable avec le Protocole de Cartagena qui, au contraire, vise à assurer un degré adéquat de protection pour la manipulation, le transfert et l'utilisation sans danger des organismes vivants modifiés résultant de la biotechnologie moderne qui peuvent avoir des effets défavorables sur la conservation et l'utilisation durable de la diversité biologique, compte tenu également des risques pour la santé humaine’’.

Macky Sall : ‘’Il est indéniable que les OGM peuvent aider à relever les défis de l’heure…’’

Si les risques sur les OGM sont établis, le gouvernement évoque ainsi ses engagements internationaux pour justifier l’introduction de produits issus de ces manipulations génétiques au Sénégal. Mais il s’agit d’un long processus qui vient d’aboutir à l’Assemblée nationale. En 2017, le président de la République s’est prononcé pour la première fois en faveur de l’introduction des OGM au Sénégal. Lors de la 8e séance académique solennelle de l’Académie nationale des sciences et techniques du Sénégal (ANSTS), Macky Sall assurait : ‘’Il est indéniable que les OGM peuvent aider à relever les défis de l’heure, concernant la sécurité alimentaire, les problématiques de la santé publique, la conservation des ressources naturelles et la lutte contre les changements climatiques. Sans aucun doute, le Sénégal pourrait, à l’instar d’autres pays, tirer de ces technologies des avantages socio-économiques considérables. Il faut engager une réflexion sérieuse afin d’élaborer une stratégie permettant l’utilisation optimale des OGM, tout en atténuant les risques y afférant.’’

A cet effet, la rencontre d’alors permettait à l’Académie nationale des sciences et techniques du Sénégal (ANSTS) de publier son rapport intitulé ‘’Les organismes génétiquement modifiés : état des lieux, enjeux et perspectives au Sénégal’’, résultat d’une étude de la problématique des OGM, sur instruction du président de la République, qui souhaitait disposer d’une base de données scientifiques permettant de prendre une décision concernant introduction des OGM au Sénégal.

Le rapport de l’ANSTS (2017) conclut ‘’qu’il n’y a aucun risque à consommer des aliments issus d’OGM’’. L’étude menée sur les OGM dans les 14 régions du Sénégal révèle que, globalement, 68 % des populations enquêtées, tous secteurs confondus (chercheurs, agents de l’Administration publique, acteurs de la société civile, secteur privé, acteurs du monde rural) sont ‘’pro-OGM’’ et, par conséquent, ils sont favorables à l’introduction, à la production et à la commercialisation des OGM au Sénégal.

Études contre études

Cependant, un passage du rapport  affirme que les ‘’principaux acteurs du monde rural, notamment les agriculteurs, ont une connaissance très limitée de la question’’. Dans un article publié en 2018, le Comité ouest-africain des semences paysannes (COASP), qui lutte contre l’utilisation des OGM en Afrique, affirme que ‘’d’après les déclarations des paysans enquêtés, les enquêteurs (de l’ANSTS) n’ont pas utilisé le terme OGM, mais plutôt celui de ‘’semence de la recherche’’ et les paysans ont répondu en fonction de cette terminologie’’.

Dénonçant l’évocation légère de conclusions d’études ‘’françaises’’ et ‘’américaines’’ sans les citer, comme justification de l’absence de dangers majeurs dans l’utilisation des OGM, le COASP se fonde sur deux études pour affirmer les risques sanitaires liés aux OGM : un rapport de l’Académie américaine de la médecine environnementale (AAEM) publié en 2009, qui montre que les produits alimentaires génétiquement modifiés provoquent des dommages d'organes et les désordres de système immunitaire et gastro-intestinal, le vieillissement accéléré et l'infertilité. L’AAEM appelle à un moratoire immédiat sur les OGM et conseille aux docteurs de prescrire des régimes non-OGM pour tous les patients. Une étude publiée en 2012 par le professeur Giles-Eric SERALINI sur les effets à long terme (deux ans) des aliments transgéniques qui montre que la consommation par les animaux expérimentaux du maïs transgénique (le NK603) provoquait l'apparition de tumeurs, ainsi que des troubles hépatiques et rénaux.

La Dynamique pour une transition agroécologique au Sénégal (DyTAES) est un cadre qui regroupe une diversité d’acteurs comprenant des paysans, des organisations communautaires de base, des collectivités territoriales, des organisations non gouvernementales, des chercheurs et des entreprises privées dans le but de contribuer aux réflexions de l’État sur la question de la transition agroécologique. En avril 2020, dans un document intitulé ‘’Contribution aux politiques nationales pour une transition agroécologique au Sénégal’’, elle affirmait déjà que ‘’les évolutions récentes du contexte réglementaire national et régional suggèrent qu’il existe un risque imminent d’introduction d’organismes génétiquement modifiés (OGM) au Sénégal. (…) Si elles sont introduites au Sénégal, les variétés OGM de cultures vivrières risquent de contaminer les semences natives, alors que les risques sanitaires, environnementaux, économiques et sociaux n’ont pas été évalués. Les OGM risquent d’affecter négativement la vie des producteurs et des consommateurs, comme ce fut le cas au Burkina Faso avec le coton BT (pour Bacillus thuringiensis, le nom d’une bactérie qui permet de résister à certains insectes)’’.  

Ali Tapsoba (société civile burkinabé) : ‘’Le Sénégal va bientôt  vivre les mêmes problèmes que les pays qui ont accepté cette législation’’

Un témoin de cet épisode burkinabé est Ali Tapsoba. Membre de la Coalition ouest-africaine pour la protection du patrimoine génétique (Copagen) il suit régulièrement la législation sénégalaise dans le cadre de l’autorisation des OGM. ‘’Quand j’ai vu que le Parlement sénégalais a adopté cette nouvelle loi sur la biosécurité, je me suis dit waouh ! Le Sénégal va bientôt  vivre les mêmes problèmes que les pays qui ont accepté cette législation’’, alerte-t-il après l’adoption de la nouvelle loi sur la biosécurité.

Au Burkina Faso, d’autres expériences continuent d’être menées autour des OGM. Parmi les acteurs majeurs de la révolte contre le coton BT, Ali Tapsoba continue son combat. ‘’Dans la société civile, assure-t-il, nous menons des rencontres dans le but d’expliquer aux populations les enjeux autour de ces questions liées aux OGM et quelles stratégies mettre en place pour que ces OGM ne viennent pas envahir l’Afrique. Le Sénégal est pratiquement la capitale de l’Afrique. Si des choses sont implémentées ici, c’est le continent entier qui pourrait être tenté’’.

Un mois après son passage à l’hémicycle, la DyTAES a tenu un point de presse pour exprimer ses inquiétudes et son indignation pour la manière dont les députés sénégalais ont adopté, à l’unanimité, sans débat et en procédure d’urgence, la nouvelle loi sur la biosécurité. ‘’Cette loi n’a pas fait l’objet d’un vrai processus inclusif et participatif avec les différents segments de la société, en particulier avec les agriculteurs et une diversité de représentants de la société civile’, assure-t-elle, avant de demander au gouvernement de surseoir à sa promulgation, le temps d’ouvrir un débat populaire autour de ce texte, ‘’conformément aux exigences de l’article 13 de la Convention sur la biodiversité et de l’article 23 du Protocole de Cartagena sur la prévention des risques biotechnologiques’’.

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