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LES HABITANTS DE NGADIAGA CRIENT MISÈRE

La pauvreté de la population du village de Ngadiaga, dans la région de Thiès, dépasse tout entendement alors que la zone qui renferme pourtant quinze puits de gaz

Maxime DIASSY  |   Publication 01/04/2021

Le gaz est une ressource naturelle précieuse qui cristallise l’espoir des populations partout où il est découvert et, surtout, exploité. Ce devrait être le cas des habitants du village de Ngadiaga, dans notre pays, où 15 puits sont exploités. Hélas, ce combustible, qui aurait dû améliorer qualitativement les conditions de vie des villageois de Ngadiaga et faire de leur zone un eldorado, s’est transformé en un cauchemar. En effet, plutôt que d’être prospère, ce village manque de tout tandis que ses habitants sont noyés dans un océan de misère. Le chômage des jeunes est endémique, les femmes vivent dans une pauvreté révoltante. Même le liquide précieux pour faire leurs besoins primaires est infecté. La seule structure de santé de la localité est moribonde. C’est dans ce contexte que le Forum civil, sous la conduite de son président, M. Birahime Seck, a organisé un forum populaire sur les externalités de l’exportation gazière à Ngadiaga par la société FORTEZA sur le thème : « Fonds, responsabilité sociétale de l’entreprise et impact socio-environnemental ». Une tribune offerte aux populations pour conter leur misère.

La pauvreté de la population du village de Ngadiaga, dans la région de Thiès, dépasse tout entendement alors que la zone qui renferme pourtant quinze puits de gaz. Une ressource naturelle en principe synonyme de richesse. Dans ce village, ce qui frappe de prime abord, c’est la tristesse des visages, donnant l’impression d’un deuil. A force de végéter dans la pauvreté, les habitants en sont arrivés à perdre le sourire. Pour eux, le gaz est devenu une source de malédiction. Une jeune dame du nom d’Astou Ngadiaga est entourée de ses cinq enfants. Elle est habillée d’un boubou sous lequel un pull-over la protège du climat qu’il fait dans le village avec un vent froid qui vous fouette le visage.

La pauvre dame fait pitié à voir. Sa peau est devenue sèche, laissant apparaitre des déchirures qui ressemblent à des écailles. Ses pieds ne sont guère mieux lotis. Les tendons laissent apparaitre une plaie qui la fait boiter et l’oblige à marcher sur la pointe des pieds. Elle contient mal son mécontentement. « Nous n’avons pas d’eau. Cela fait plus deux semaines que l’eau ne coule pas. Celle que nous buvons provient des puits traditionnels qui sont dans la brousse. Car l’eau du village est tellement amère quelle est devenue imbuvable. Je n’ose pas donner cette eau à mes enfants », révèle la dame.

Pour illustrer son propos, elle prend la direction des toilettes et en ressort avec une eau très colorée et laissant apparaitre un liquide visqueux qui surfe dessus. « Voici l’eau que nous utilisons pour faire nos besoins avec tous les risques que cela comporte. Nous, habitants du village de Ngadiaga, on dirait que ne faisons pas partie du Sénégal. Et pourtant, le président Macky Sall était le directeur de cette entreprise de gaz. Il est au courant de toutes nos difficultés. Le gaz qui provoque tant de débats et se trouve au centre de tant de foras est la source de toutes nos souffrances sur terre. Mieux vaudrait mourir que de vivre dans cette misère », explose la dame. Ses larmes coulent devant ses enfants, car notre interlocutrice ne peut plus supporter cette misère. Sa fille, élève en classe de troisième, tente de la consoler. « Ne pleure pas, maman. Dieu est grand » la réconforte-telle. A moins de trois-cent mètres du fameux puits qui avait pris feu il y a quelques mois, se trouvent des concessions qui sont en état de dégradation avancée et laissant voir la vie misérable de ces petites gens dépourvues de tout. Le vent qui souffle dans tous les sens charrie avec lui du sable. Le relief est accidenté avec de petits monticules. Sous un manguier est assis un vieux la tête complètement recouverte d’un turban pour se protéger du vent. « Depuis que l’incendie s’est déclenché, nous sommes là et nous n’avons vu aucune autorité. Elles nous ont laissés avec nos problèmes. Nous sommes tous malades car la fumée qui se dégageait était gigantesque. Je n’ai jamais vu ça depuis ma naissance. Les sapeurs pompiers et les gendarmes étaient là tous les jours, mais aucune autorité n’est venue nous réconforter.

Et pourtant, cela fait plus de trois mois que cela dure. Je n’arrive plus à dormir ni à travailler » confie le vieux Assane Bâ qui dit ne pas être prêt à quitter sa maison où se trouve tout ce qu’il a de plus cher, c’est-à-dire pas grand-chose hormis la charge affective, en plus des manguiers qui ont commencé à se reproduire. Son épouse, Bigué Ndoye, habillée en rouge, est désarçonnée et dépassée par la situation qu’elle juge insupportable. « Nous avons mal car nous sommes des agriculteurs et nous ne pouvons pas laisser nos champs pour aller ailleurs. Nous sommes tous malades. Les enfants passent toutes les nuits à tousser et souffrent maux de tête et autres maladies. Nous demandons de l’aide », sollicite la dame qui renseigne avoir travaillé dans la société FORTEZA durant trois mois avant d’être remplacée par une autre femme. La société procédant par rotation pour faire travailler le maximum de villageois.

Le foncier, le mal du village

Les notables du village ne comprennent pas cette loi qui leur arrache les terres de leurs parents. A tour de rôle, les sages du village content leurs peines. « J’avais un champ de manguiers qui comptait 58 pieds et j’arrivais à avoir pendant la récolte 700 000 F Cfa. Quand la société avait ciblé mon périmètre, elle voulait payer 25 000 F Cfa pour chaque manguier. J’ai refusé. Par la suite, les sages m’ont demandé de lâcher prise », explique Mame Lô, un père de famille et mécanicien de formation qui a hérité des champs de ses parents avec ses deux frères. C’est ainsi que ces malheureux ont perdu leurs terres du fait de la loi sur le domaine national. A en croire tous ces malheureux, la société Forteza, plutôt que de lutter contre la pauvreté, a accru le dénuement dans la zone. « Elle m’a arraché mes trois champs. Après, on m’a recruté pour trois mois en me payant une somme dérisoire que je n’ose même pas vous dire », confie le nommé Moussa Ngadiaga. Dans la foulée, un autre sage du village, ne faisant dans la langue de bois, fait entendre ses vérités. « Nous ne pouvons plus supporter cette situation. Nous avons des enfants à nourrir et nous savons tous que cette situation est causée par la société qui exploite le gaz. Nous vivions bien avant l’implantation de cette entreprise de misère qui nous a appauvris », éructe de rage le vieil homme.

Une jeunesse prête à franchir la ligne rouge

r le peu que nous avons, la société nous l’a arraché », s’emporte le jeune Abdou Karim Mbaye. « Je suis un jeune diplômé en électricité. Mais nous ne pouvons pas trouver du travail dans cette entreprise. Les responsables de l’usine prennent les parents des villages environnants et nous laissent dans la misère. Nous n’avons pas d’eau. Et pourtant, nous savons que, pour trouver le gaz, il faut creuser le sol jusque dans ses entrailles. Ce qui fait qu’ils ont de l’eau dans l’usine tandis que le village est sans eau », soutient le jeune homme. A l’en croire, la politique du président Macky Sall, avec 350 milliards de francs promis à la jeunesse, n’est que du saupoudrage. Son ami Pape Samb Ngadiaga, membre du collectif qui défend les intérêts du village, confirme ses propos.

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