BOCAR SAMBA DIEYE ANNONCE UNE PETITION ET SAISIT L’ASSEMBLEE NATIONALE
Le célèbre importateur de riz, Bocar Samba Dièye, ne sait plus à quel saint se vouer. Alors qu’il a déposé, depuis 2008, une plainte contre la Cbao pour faux et imitation de signature, dit-il, son dossier est rangé aux oubliettes.

Le célèbre importateur de riz, Bocar Samba Dièye, ne sait plus à quel saint se vouer. Alors qu’il a déposé, depuis 2008, une plainte contre la Cbao pour faux et imitation de signature, dit-il, son dossier est rangé aux oubliettes. Se présentant comme une victime de la loi du plus fort, il accuse la banque d’avoir falsifié sa signature pour parler de traite alors qu’il s’agit d’une opération de crédit ordinaire. Avec l’appui de l’Association des Clients et Sociétaires des Institutions Financières (ACSIF), Bocar Samba Dièye entend poursuivre son combat. En attendant, il a lancé une pétition qui vise un million de signatures et dont l’objectif est d’amener l’Assemblée à se prononcer sur le dossier.
Malgré onze (11) ans de péripéties, le différend judiciaire opposant Bocar Samba Dièye à la banque Cbao tarde encore à connaître son épilogue. Le célèbre importateur de riz accuse la banque de faux et d’imitation de signature et d’escroquerie à hauteur de 7 milliards de francs Cfa.
Soutenu par l’Association des Clients et Sociétaires des Institutions Financières (Acsif), l’homme d’affaires a tenu un point de presse samedi dernier pour dénoncer le dilatoire qui entoure ce dossier. Selon le porte-parole de l’Acsif, Karim Cissé, une pétition sera lancée pour obtenir un million de signatures. L’objectif de cette pétition est de pousser l’Assemblée Nationale à se saisir de cette affaire. Compte tenu de la gravité des faits, l’Acsif demande l’aide des autorités étatiques et bancaires pour la restitution des titres ou le remboursement sans délai de la somme de 5,650 milliards Fcfa, ainsi que le montant de 1 518 217 000 Fcfa facturé en agios et commission imputés au débit du compte de Bocar Samba Dièye.
Après avoir fait la genèse de cette affaire de gros sous, l’importateur de riz indique que le rapport d’expertise de l’ordonnance de référé N° 4636 a été rendue le 14 octobre 2015 par le Tribunal de Grande Instance hors classe de Dakar, pour faire le compte des relations financières entre lui et la Cbao. «L’expert en question disait relever un problème d’éthique et de déontologie dans le comportement de la banque. Le premier constat est l’inexactitude des informations communiquées par la banque dans la procédure d’expertise ainsi que de nombreuses contradictions notées dans ses positions», soutient Bocar Samba Dièye qui, par ailleurs, conteste sa soi-disant signature apposée sur la traite et accuse la banque de faux et d’imitation de signature. «Je n’ai jamais marqué mon acceptation par écrit sur la lettre de change. Pis, elle ne figure pas dans le corpus de la traite de mention «bon pour acquit» ou l’endossement de la traite au nom de la bénéficiaire qui l’encaisse», clame-t-il.
A l’en croire, il s’agissait d’une opération de crédit ordinaire qu’il avait l’habitude d’entretenir avec son fournisseur «Ascot commodités» et aucune traite n’était prévue dans le cadre de cette transaction. «La Cbao prétend payer l’intégralité du montant de la traite en dépassement du niveau du découvert autorisé de plus de 2 milliards de francs sans qu’aucun document d’avertissement de son client, ou une invitation à approvisionner son compte en prévision de l’imputation de la traite à sa date d’échéance, ne soient produits», ajoute le plaignant pour confondre la partie adverse. Par conséquent, il estime que cette traite, qui fait l'objet de tout litige, ne semble pas répondre à toutes les conditions de la régularité et de transparence édictées en la matière. C’est pourquoi, il a décidé de poursuivre son combat jusqu’à ce que justice lui soit rendue. Et pour y arriver, il compte sur la contribution de l’Assemblée Nationale.