"CE COMITE NE SAURAIT ETRE UN TERRAIN DE JEU POLITIQUE"
Le General François Ndiaye répond à Habib Sy et Toussaint Manga

Le député Toussaint Manga et l’ancien ministre et représentant du FRN, Habib Sy, avaient fait des sorties pour dénoncer le fonctionnement du Comité de suivi de la mise en œuvre du fonds Force Covid-19.
Ils fustigeaient particulièrement les supposés per diem pour les membres du comité de suivi estimés à 3,5 millions FCFA par personne. Face à la presse, hier, le général François Ndiaye a affiché toute son amertume par rapport à cette situation. «Cette crise a fait éclore des talents aussi bénéfiques que maléfiques. Au moment où des Sénégalais à l’imagination et à la créativité fertiles fabriquent des respirateurs, des masques, des gels et autres machines pour lutter contre la pandémie, d’autres Sénégalais en panne d’inspiration et atteints peut-être de paranoïa maladive fabriquent des fake news avec pour objectif de divertir, de manipuler, de duper, de discréditer, de fragiliser en se basant sur des préjugés et des stéréotypes.
Donc c’est peine perdue», s’est-il défendu avant d’ajouter qu’il n’a jamais été question de per diem. «Cela ne figure sur aucun document du Comité, c’est de la désinformation. On n’a rien à cacher», a-t-il martelé. Poursuivant, il souligne que c’est dans un tel contexte et autour de ces considérations générales qu’il est possible de comprendre pourquoi leur mission est cruciale pour la gouvernance de la Force Covid-19. «C’est pourquoi, nous partons du postulat que toute œuvre humaine peut faire l’objet de critiques. Dès lors, c’est avec une ouverture d’esprit non partisane que nous acceptons toutes les propositions qui feront avancer notre pays, le Sénégal », a affirmé Monsieur Ndiaye.
Toujours, selon le Général, ce comité apolitique ne saurait être un terrain de jeu politique. «Les membres ont été choisis parce qu’ils représentent l’ensemble des forces vives de la nation et constituent l’échantillon le plus achevé de la cohésion nationale. Cette diversité fait la force du Comité. De par leur très grande expérience, très grande valeur et qualités exceptionnelles, ils sont en droit d’attendre de la Nation cette reconnaissance qui fera d’eux des relais incontournables et une force de proposition pour la réussite de cette mission de haute portée civique», a-t-il martelé.
Sous ce rapport, il précise que tous les membres sont traités selon le principe de l’égale dignité et qu’au moment où la clameur populaire charrie quelquefois des rumeurs, il ne faut surtout pas se laisser divertir et être à la hauteur des attentes en évitant les comportements déviants. Ainsi, dit-il, ils seront attendus, non pas sur des polémiques partisanes et des querelles byzantines ne privilégiant pas l’intérêt général, mais plutôt sur leurs capacités d’écoute et de concertation. «Chaque membre a pris l’engagement d’y mettre du sien pour relever ce défi quoi qu’il en coûte et même parce qu’il en coûte. Le reste est une affaire de détermination, d’union sacrée autour de l’essentiel par une approche globale et consensuelle. Cette ferme résolution est un signal fort à l’endroit de tous les sceptiques qui pensaient que ce Comité a été créé pour servir de faire valoir », a-t-il conclu à ce propos.