DAKAR, VILLE MORTE EN PERIODE DE 18 SAFAR
La célébration du Grand Magal de Touba n’a pas seulement vidé Dakar de son monde. Les moyens de transport en commun ont aussi déserté la capitale.

La célébration du Grand Magal de Touba n’a pas seulement vidé Dakar de son monde. Les moyens de transport en commun ont aussi déserté la capitale. Une situation qui ralentit la circulation des personnes qui peinent à trouver une voiture pour rallier un lieu à un autre. Un tour dans les rues de Dakar nous a permis de faire le point.
A l’occasion de la 125ème édition du Grand Magal de Touba qui commémore le départ en exil du fondateur du mouridisme, Dakar s’est vidé de son monde, des bruits et d’une bonne partie des engins polluants aussi bien acoustiques qu’atmosphériques. La capitale respire mieux. Elle est même devenue une sorte de ville fantôme sans charme ni brouhaha. Touba, la capitale du mouridisme, a bien fini de ravir la vedette à Dakar en cette période de Magal devenant ainsi le point de mire et le lieu de convergence de millions de sénégalais.
A Dakar, les activités sont presque à l’arrêt. Du côté du transport en commun, c’est le désert plat. Cars rapides, clandos, et taxis se cherchent. Très difficile d’apercevoir sur les routes un moyen de transport en commun. C’est le calvaire pour les populations qui souhaitent faire quelques courses. « J’ai fait presque une demi-heure sur l’arrêt à attendre le bus mais il n’est toujours pas là», confie Amina, une dame à la trentaine qui souhaite faire une course pour acheter quelques bagages personnels. Il est 13h, en ce jour de vendredi, lendemain de Magal, les fidèles musulmans se préparent pour aller accomplir la prière de Tisbar.
Alors que le soleil darde ses rayons, les avenues sont presque vides et le trafic très fluide. Nous sommes sur l’avenue Cheikh Anta Diop de Dakar. La célèbre avenue habituellement bondée de voitures hétéroclites, source d’embouteillages monstrueux poussant les clients faisaient la queue pour prendre les transports en commun, est clairsemée et la circulation fluide. Ça roule en non-stop sur toutes les rues de la ville. Cette jeune fille de teint clair qui était venue en ville pour travailler est obligée de refaire demi-tour car les activités n’ont pas encore repris, selon elle. «Nous sommes vendredi aujourd’hui mais c’est comme si nous sommes en week-end. C’est à cause du Magal » lance-t-elle avant de rajouter : « je rentre en banlieue mais je n’ai pas encore de bus.
Toutes les voitures sont parties à la ville sainte de Touba et il faudra lundi pour que les choses reviennent à la normale », nous dit notre interlocuteur préférant garder l’anonymat. Ailleurs, le constat est le même. Du rondpoint de l’hôpital Abass Ndao jusqu’au rond-point jet d’eau, la fluidité du trafic est sans commune mesure. Le seul hic, c’est le manque de moyens de transport qui freine un peu la circulation de certains Dakarois.