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DANGER DE MORT AU-DESSUS DE LA TÊTE DES FAMILLES DÉMUNIES

À l’instar de plusieurs quartiers de la banlieue dakaroise, Guinaw Rails et Thiaroye sur mer font face à l’équation des bâtiments menaçant ruine. Un danger permanent pour des familles partagées entre le marteau des dépenses courantes et l’enclume du loyer

Demba Dieng  |   Publication 12/08/2022

La célébration du Maouloud draine déjà des foules vers divers horizons du pays. Malgré cette ferveur, le quartier Guinaw Rails grouille de monde. L’activité commerciale bat son plein. Fatou Ndiaye propose du petit déjeuner. Les bols de sauces sont à l’étroit sur sa table. Ses clients s’installent petit à petit. Et le débat s’intensifie autour de la violence dans le championnat national populaire « Navétane ». Il faut de la patience pour les embarquer dans une autre discussion, celle des bâtiments menaçant ruine. « Il y en a en pagaille », dit Fatou, sereine, la cafetière à la main. Après cette assurance, elle indique une maison R+2 à l’angle. La façade est décrépie, les murs lézardés, les fers à béton rouillés visibles de loin. Et pourtant, des familles y vivent toujours. « Une vingtaine de personnes habitent dans cette maison en location. Leur sécurité n’est plus assurée. À chaque saison des pluies, je crains pour leur intégrité physique », compatit la restauratrice. Sirotant sa tasse de café, le maçon Ibrahima Coundoul s’inquiète de l’état de certaines bâtisses. « Le chantier sur lequel nous travaillons actuellement à Guinaw Rails Sud a été démoli après l’effondrement de la dalle. De nombreuses familles vivent aujourd’hui dans des maisons menaçant ruine. Elles courent d’énormes risques », alerte-t-il. À quelques pas, des enfants jouent sous le balcon d’un bâtiment à deux étages. Les murs décrépis et lézardés mettent en évidence des bouts de fer à béton rouillé. Au rez-de-chaussée, Aïssatou Gaye fait le linge. Le danger est permanent, elle le sait, la peur au ventre. « Nous craignons pour nos vies. Pendant la saison des pluies, nous ne dormons que d’un seul œil. En plus des dalles qui suintent, nous sommes hantés par l’effondrement des vieux bâtiments comme c’était le cas, il y a quelques jours, à Thiaroye Gare », regrette-t-elle, le visage pâle. Sa colocataire embouche la même trompette. C’est dans la véranda qu’Adama Diop prépare le déjeuner. Vu l’état de dégradation très avancé de leur maison, elle n’imagine même pas y rester encore longtemps. C’est une question de temps et d’opportunités. « Nous avons peur pour nos vies. Le bâtiment ne tiendra pas longtemps. À la moindre occasion, je quitte la maison. Notre sécurité n’est plus garantie », reconnaît-elle, assurant être à la recherche d’un autre logement.

Le handicap du loyer cher

Dans une rue de Thiaroye sur mer, l’ambiance est assurée par des enfants courant derrière le ballon rond. Ils jubilent, crient et se plaignent souvent du passage des automobilistes. Non loin de leur aire de jeu, un bâtiment attire forcément les regards. Ses murs en piteux état le détachent du lot des maisons joliment carrelées. Il y en a beaucoup dans cet état de délabrement, d’après Ousseynou Samb, un habitant du quartier. « Les bâtiments en ruine sont légion dans la banlieue. Et la menace est grandissante. Nous avons tous une pensée pour les familles qui y vivent, notamment en période d’hivernage », indique Ousseynou, le cure-dent entre les dents.

Aïssatou Gaye est obligée de vivre dans un bâtiment en état de délabrement avancé, la peur au ventre. « Je n’ai pas les moyens de me payer un appartement, les prix proposés sont très chers. En plus, le versement de la caution est actuellement passé de trois à quatre mois », se désole-t-elle, amèrement. Adama Diop n’a également pas le choix. Elle affronte la peur en attendant de trouver mieux. Mariée et mère de cinq enfants, elle espère sortir un jour de ce calvaire. « Nous voulons quitter. Le problème, c’est où et comment partir ? Nous payons la chambre à 15.000 FCfa depuis plusieurs années. Avec cette somme, il est impossible de trouver une pièce dans un quartier de la banlieue. Donc nous n’avons pas le choix », se résigne Adama. Vêtu d’un boubou traditionnel gris, Abdoulaye Sèye nous invite à visiter sa chambre à Thiaroye sur mer. Le jeune menuisier métallique, hanté par l’état du bâtiment, s’est servi de tubes en fer pour atténuer les risques d’effondrement. Trois y sont installés au total, en attendant de trouver une chambre où il pourra vivre en toute quiétude. « Personne n’aimerait vivre constamment sous la menace d’un tel danger. Nous y vivons en attendant de trouver des logements plus sécurisés, plus confortables », dit-il. Lui aussi, il se heurte à l’équation de la cherté de la location et au paiement de la caution.

Les bailleurs pointés du doigt

Entre bailleurs et locataires, les relations sont souvent tendues. Abdoulaye Sèye dénonce un manque de considération de certains propriétaires de maison, qui, dit-il, ne sont intéressés que par les versements mensuels du loyer. « Nous avons à plusieurs reprises alerté notre bailleur. Il a toujours fait la sourde oreille. Quand il s’agit de réfectionner, il disparaît », se plaint Abdoulaye. Adama Diop partage ses complaintes. Pour lui, une capacité d’anticipation des bailleurs aurait permis d’atténuer les risques et permettre aux locataires de vivre en toute sécurité. « La plupart des bailleurs sont insensibles à la souffrance des locataires. On ne les voit qu’à la fin de mois alors qu’une meilleure collaboration aurait permis de bien entretenir la maison », lâche la dame.

 Cependant, une réfection pourrait exposer sa famille. Car, « après réfection, les bailleurs font de la surenchère. Les tarifs passent automatiquement du simple au double. Les familles démunies en souffrent énormément », déplore-t-il. Ousmane pointe également du doigt l’attitude des bailleurs, qu’il juge « irresponsable ». « C’est anormal que la location passe du simple au triple en l’espace de quelques années. Exiger quatre mois de caution, c’est de l’usure. Et quand ils vous demandent de sortir, pour réfection, sachez que c’est fini pour vous. Ils céderont les chambres aux plus offrants », s’offusque Ousseynou Samb.

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