DES ORGANISATIONS D’ÉMIGRÉS MONTRENT LA VOIE CONTRE LES FLUX CLANDESTINS
La coordination des associations sénégalaises de Catologne, Diaspora, développement, éducation, migration et leurs partenaires ont plaidé pour la mise à disposition de moyens et ressources pour l’élaboration d’une politique migratoire qui profite

Afin de contrôler les flux migratoires et réduire les vagues de la migration clandestine, des associations de Sénégalais établis en Espagne et des organisations internationales, en collaboration avec la Direction générale d’appui aux Sénégalais de l’extérieur (Dgase) et les collectivités locales partenaires ont organisé durant, le week-end écoulé, un atelier de deux jours. Au cours de cette rencontre dont le thème portait sur «Co-développement et gestion des migrations : le rôle des communes et de la diaspora », en relation avec les enjeux et mécanismes du pacte mondial. Les pistes d’une synergie d’actions entre organisations diasporiques et collectivités locales ont été visitées.
La coordination des associations sénégalaises de Catologne (Casc), Diaspora, développement, éducation, migration (Diadem) et leurs partenaires dont la Direction générale d’appui aux sénégalais de l’extérieur (Dgase) ont plaidé pour la mise à disposition de moyens et ressources pour l’élaboration d’une politique migratoire qui profite aux terroirs locaux. « L’objectif de ce séminaire à Rufisque, c’était justement d’impulser, de lancer une relation sur deux axes majeurs », a précisé samedi Abdou Mawa Ndiaye, membre de la Casc.
Ainsi, les collectivités locales partenaires ont été appelées à réfléchir sur les voies et moyens pour leur permettre de profiter des ressources, avec plus d’efficience et d’encourager ceux qui sont restés sur place « On veut que les collectivités locales avec qui nous collaborons sur certaines questions puissent commencer à penser à des politiques locales de migration. La politique de migration, ce n’est pas simplement de penser à des départs et à des arrivées ou des retours de migrants », a estimé Abdou Mawa Ndiaye, membre de la Casc.
Selon lui, le curseur doit être mis sur des stratégies qui prennent en compte les causes de ces départs ainsi que les capacités à appuyer le développement de retour au pays. « C’est ces éléments qu’il faut prendre en compte pour élaborer des stratégies de migration et non pas des faits e des actes ponctuels sur la migration. C’est de cette seule façon que nous pensons que la migration peut aider au développement local », conformément aux recommandations du pacte mondial sur la migration, signé par les Etats au niveau des Nations Unies.
L’autre levier sur lequel la politique migratoire doit insister, c’est la formation et l’employabilité des jeunes. « Formation professionnelle adaptée aux besoins locaux comme base de la politique active des instances locales » et « Economie sociale solidaire comme outil d’insertion professionnelle des jeunes en ville », ont été également préconisés par les participants. La CASC et ses partenaires travaillent avec les collectivités depuis une décennie.
Outre le travail d’assistance aux migrants sénégalais en Espagne, la CASC collabore aussi avec des collectivités locales du pays. « Nous avons une coopération avec les collectivités locales en Casamance depuis 10 ans. Il s’agit de Sédhiou, Kolda et Ziguinchor. On a déjà entamé un partenariat avec la commune de Rufisque nord », a informé le responsable de la CASC basée en Catalogne. La structure qui regroupe des Sénégalais établis en Catalogne se dit prête à appuyer d’autres collectivités territoriales.