«DES PROGRES PAS HOMOGENES DANS LA SOUS-REGION», SELON MABINGUE NGOM
Mabingué Ngom maintient que le défi est la concrétisation des acquis et l’amélioration de certains programmes allant dans le sens de booster la capture du dividende démographique.

«Les appréciations sont positives de façon générale, les progrès ne sont pas homogènes dans la sous-région mais je vois que la dynamique est lancée», telle est l’appréciation du directeur régional de l’Unfpa de l’Afrique de l’Ouest et du centre, Mabingue Ngom. Il s’exprimait hier, mardi 5 mars lors du lancement du rapport d’étape 2018 sur le dividende démographique dans ladite région.
De l’avis du directeur régional de l’Unfpa, de l’Afrique de l’Ouest et du centre, Mabingue Ngom, les actions coordonnées des acteurs dans la capture du dividende démographique pour la période de 2016 à 2018, ont permis à 1 400 000 femmes supplémentaires d’avoir accès à des méthodes de contraception modernes et de les utiliser. « 63% des objectifs déterminés à l’horizon 2020 ont été atteints » a soutenu M. Ngom. Et d’ajouter, « l’Unfpa a contribué en 2018, à hauteur de 70% à la satisfaction des besoins des pays de la région en matière de contraception, tandis que deux autres partenaires ont comblé le gap des 30%». Il s’exprimait hier, mardi, lors du lancement du rapport d’étape 2018 sur le dividende démographique en Afrique de l’Ouest et du centre à Dakar.
Pour cette première année d’exécution du plan d’action régional de 4 ans (2016-2018), le directeur de l’Afrique de l’Ouest et du centre, a souligné que les appréciations sont positives de façon générale même si les progrès ne sont pas homogènes dans la sous-région mais il constate que la dynamique est lancée. « Il y a un engagement politique général très fort. Nous avons des pays de la sous-région qui ont déjà des initiatives concrètes assez dynamique. Peut être, qu’il nous faut les peaufiner, les renforcer et même l’étendre à d’autres pays. Je pense qu’il y a des endroits où la dynamique est timide. Je pense que ce sont des poches qui devront faire beaucoup d’efforts additionnels afin de faire passer des messages clairs, mais également que des actions concrètes puissent suivre » a-t-il lancé. Toutefois, Mabingué Ngom maintient que le défi est la concrétisation des acquis et l’amélioration de certains programmes allant dans le sens de booster la capture du dividende démographique. «Tout au long de l’année 2018, nos activités ont eu pour but de stimuler le potentiel de la région pour qu’elle exploite le dividende démographique pour un développement durable. Elles ont davantage visé à soutenir et à compléter les efforts déployés au niveau national pour un accès universel à la santé sexuelle et reproductive et des progrès dans la réalisation du programme d’action de la conférence internationale sur la population et le développement».
Revenant sur l’acceptabilité du concept de dividende démographique par la population, Mabingué Ngom a souligné : « cela a eu un effet d’entrainement positif, puisque le concept est également de plus en plus accepté par des décideurs politiques de premier plan, en plus de leaders d’opinion dans les communautés, des chefs de familles, des femmes et des filles. Tous trouvent le courage de dire non aux mariages d’enfants, encouragent la planification familiale et s’engagent sur le chemin de l’abandon des mutilations génitales féminines». Pour l’ambassadeur de Madagascar au Sénégal, la réalité s’applique. « Ce n’est pas tous les pays de la région de l’Afrique de l’Ouest et du centre qui sont concernés par la capture du dividende démographique. Il y en a certains qui n’ont toujours pas adhéré mais pour ceux qui le sont, ils appliquent la feuille de route. Aujourd’hui, il nous faut travailler pour transformer la jeunesse en poids de développement », a laissé entendre Augustin Richard Paraina.