DEUX THIANTACOUNES HONNIS PAR BÉTHIO THIOUNE
Entre le guide des thiantacounes Cheikh Béthio Thioune et ses deux disciples Bara Sow et Ababacar Diagne, c’est du «je t’aime moi non plus ».

Entre le guide des thiantacounes Cheikh Béthio Thioune et ses deux disciples Bara Sow et Ababacar Diagne, c’est du «je t’aime moi non plus ».
L’une des victimes du double meurtre de Médinatoul Salam, Bara Sow, indésirable à la maison de son guide religieux, a été ligotée à maintes reprises, humiliée et chassée du village. Il en est de même pour Ababacar Diagne dont la maison a été récupérée par le chef spirituel des thiantacounes. Le double meurtre est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Avant les faits, Béthio Thioune entretenait des relations exécrables avec ses deux talibés.
Il reprochait à ses deux disciples d’avoir un comportement insupportable. Bara Sow qui fut l’un de ses premiers talibés souffrait de problèmes psychiatriques. Ce qui lui a valu d’être interné à plusieurs reprises dans un hôpital psychiatrique. Mais à chaque fois qu’il sortait, Bara Sow revenait auprès de de son marabout qu’il déifiait.
Un jour alors que Cheikh Béthio Thioune recevait des hôtes, Bara Sow est venu à Médinatoul Salam et a tenté de forcer le passage. Ne pouvant pas accéder à la demeure, il a escaladé le mur. Dès qu’il est entré, il a fait les éloges du guide des thiantas et dit des insanités contre feu Serigne Saliou Mbacké. Choqué par ces propos, Béthio Thioune a ordonna séance tenante à ses talibés de ne plus autoriser Bara Sow d’entrer chez lui. En 2011, Cheikh Béthio avait porté plainte contre Bara Sow pour violation de domicile et coups et blessures volontaires contre un de ses talibés. Sow avait écopé d’une peine ferme.
Durant la même année, Cheikh Faye, un des chambellans du guide, a demandé à Ababacar Diagne de ne plus mettre les pieds au domicile marabout. A la barre, lors du premier jour d’audience, lorsque le procureur Youssou Diallo a rappelé l’implication de Faye dans cette affaire, ce dernier s’est défendu : « Ce jour-là, j’étais en compagnie du guide lorsque sa maison a été saccagée. Devant les gendarmes, il a remboursé à Ababacar Diagne les frais de la construction. Il n’y avait qu’une chambre sur le terrain que le guide avait mis à sa disposition ».
Malgré l’humiliation qu’ils ont vécue, Bara Sow et Ababcar Diagne resteront thiantacounes. D’ailleurs, selon un témoin, les derniers mots d’Ababacar Diagne après qu’il a reçu une balle sont : « dieureudieuf Cheikh Béthio»