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ENQUÊTE SUR UNE DISGRÂCE DE LA JUSTICE

Gracié par le Chef de l’Etat alors que son dossier était frappé d’appel, le cas Amadou Woury Diallo a suscité un tollé. Suffisant pour que L’Obs s’intéresse au sujet afin de situer les responsabilités

T.MARIE LOUISE NDIAYE  |   Publication 26/07/2019

Il a fallu une trentaine de minutes pour lire le jugement. Le président Souleymane Teliko, à haute et intelligible voix, partage les motivations du jugement qu’il a rendu, ce lundi 22 juillet sur l’affaire du trafic de médicaments de Touba Belel. Confirmant la décision du premier juge, le magistrat a condamné Amadou Woury Diallo et Barra Sylla à respectivement 5 ans et 7 ans de prison ferme.  Les dommages et intérêts, passant  de 400 millions Francs Cfa à 50 millions, il a lancé un mandat d’arrêt contre Amadou Woury Diallo qui avait bénéficié d’une grâce présidentielle le 03 avril 2019.

Le papi, qui avait défié Dame Justice est aujourd’hui sous le coup d’un mandat d’arrêt.  A 78 ans, vivre ses vieux jours derrière les barreaux  était une équation à régler avant qu’il ne soit trop tard. Déjà, ses prières et incantations pour ne pas écoper d’une condamnation avaient laissé le bon Dieu de marbre. Dès lors, il lui fallait manœuvrer avec les moyens que lui offre le système judiciaire Sénégalais, pour sortir de prison. Un deal qui a marché. Sans que personne ne s’en rende compte, Diallo s’est superbement arraché des quatre (4) murs de la maison d’arrêt de Diourbel. Fouetté par le vent frais de la liberté, l’homme a tout droit  filé en direction de sa «cachette».

Sa sortie de prison, au goût d’évasion pour la daronne du temple de Thémis, est une pilule qu’elle a du mal à avaler. Elle l’a toujours en travers la gorge. La teigneuse, qui avait déroulé le tapis noir à Amadou Woury Diallo, ne le verra pas y marcher. Prête à réécouter sa version des faits dans cette affaire de trafic de médicaments d’une valeur d’1 milliard 350 millions Francs Cfa, Dame Justice s’est fait planter. C’était le 13 mai 2019. Ce jour-là,  la Cour d’Appel de Thiès avait enrôlé le dossier du septuagénaire et de ses co-prévenus. A la surprise générale, seul Bara Sylla avait comparu. Un fait anormal qui pousse le président d’audience à renvoyer le dossier afin de vérifier la situation carcérale de Diallo. A la deuxième audience, le scénario reste le même. Pas de traces de l’homme. Seulement, un changement est noté. Un décret de grâce renforce le dossier de A.W Diallo. Un élément nouveau, aux relents de scandale, qui a provoqué une vague de protestations et de critiques. Constatant l’irrégularité de la situation, le président a renvoyé le dossier au 24 juin pour la citation d’Amadou Woury Diallo. Mais, il ne s’est jamais présenté. La grâce de Macky Sall a pesé de tout son poids. Le système judiciaire sénégalais, montrant ses limites, acteurs judiciaires, toutes couches confondues, se sont demandé comment un prévenu dont toutes les voies de recours ne sont pas épuisées a pu obtenir une grâce.

Condamné à 5 ans de prison ferme par le tribunal de grande instance de Diourbel pour trafic illicite de médicaments, contrebande, exercice illégale de la profession de pharmacien, A.W. Diallo avait interjeté appel de la décision du juge Pape Diabel Ndir. Avec Bara Sylla qui avait écopé de 7 ans de prison, il avait attaqué le jugement. Donc, aucun des prévenus n’était éligible à la grâce. Alors par quelle alchimie, Diallo a-t-il pu bénéficier de cette faveur du chef de l’Etat ? Me Abdoulaye Babou essaie de démêler l’écheveau. Chargé de défendre les intérêts de l’ordre des pharmaciens, il a dès le début de cette révélation crié au scandale. Aujourd’hui, la position de la robe noire n’a pas changé. Il crache ses vérités : «Déjà, dans le jugement, Mamadou Woury Diallo avait déclaré que son co-prévenu Bara Sylla lui a dit : Il faut tout assumer et on fera tout pour te faire sortir de prison. Ça figure dans le jugement. Et effectivement, il est sorti de prison dans des conditions irrégulières.» Une confidence qui renseigne sur la personnalité de l’homme, rendu tristement célèbre par ce scandale.

Un Sénégalais, amoureux de la Guinée 

De lui, les sénégalais ne savaient pas grand-chose. Né le 13 février 1941 à Kaolack, sa vie a pris racine à 189 km au Sud-est de Dakar, dans la capitale arachidière, au centre-ouest du Sénégal. Fils de Thierno Tano et de Fatoumata Binta Bâ, Woury est un enfant du peuple, marié à deux épouses et père de huit (8) enfants. Guinéen pour certains, son avocat Me Mor Sambou dira : «C’est un sénégalais comme vous et moi.» Pour l’avocat, le dossier de son client n’est pas un sujet à débattre. Dans un langage diplomatique, la robe noire informe, sans virevolter, qu’il ne parlera pas de l’affaire. Et la raison est simple : «Sa famille m’a supplié de ne plus parler de cette affaire parce qu’il est actuellement malade.»

Cette instruction, freinant toute envolée du plaideur, ne lui empêche tout de même pas de faire certaines précisions face aux relances qui lui sont envoyées : « Qui vous dit que mon client est en Guinée ? Il est bien au Sénégal (Au début de la procédure d’appel)».  La directive de ne pas parler à la presse, venant de la famille, la tentative avec la fille d’Amadou Woury Diallo sera aussi vaine. Derrière le combiné, elle peste, un chouia agacée : «Je ne sais rien de cette affaire et je n’ai rien à dire là-dessus. Que les gens pensent ce qu’ils veulent de lui. Moi, je n’en parlerai pas.»

«Pa Thiéré», ses courriers de grâce et son esprit solidaire

Il faudra se taper 134 kilomètres pour espérer percer le mystère Woury Diallo. Là, posée à l’Ouest du pays, Diourbel dégouline déjà de chaleur en cette matinée de mercredi 26 juin 2019. Témoin de la vie carcérale du septuagénaire, le professeur Malick Diop parle avec affection du vieil homme. «J’ai passé deux semaines avec le vieux. C’était en septembre 2018. On était à la chambre 11, occupée par 16 à 17 personnes. C’est un vieux très propre, très soigneux qui aime prendre soin de lui. Rien ne le salissait. C’est pourquoi il passait tout son temps à faire la lessive. C’est aussi quelqu’un de très pieux qui ne ratait aucune heure de prière. Il se réveillait toujours à l’aube pour prendre son bain, effectuer la prière et entamer sa lecture du coran» se souvient le sportif à la taille de basketteur.

En prison, Amadou Woury Diallo a marqué les esprits par son sens de la solidarité. Témoignage de Malick Diop : «Il était solidaire et partageait toujours les repas que lui apportaient ses parents. Et sachez qu’il raffole de «ceeré ak meew (couscous, mélangé au lait)». Et j’avais même l’habitude l’appeler «Pa Tiéré (couscous)» car il ne cessait de nous fatiguer avec ‘Kossam (Lait)’ ou ‘Ndiorni (Couscous)’. Mais, à chaque fois qu’il en recevait, il en donnait à tout le monde. Même du cola, il le partageait.» Ce n’est pas seulement ses aliments qu’il partageait. Son savoir et son expérience étaient aussi à la portée de ses codétenus.

«Il parlait de son travail et expliquait pourquoi il a été arrêté. C’est un chauffeur de profession et il nous disait que s’il était un jeune, il aurait pu s’enfuir comme l’on fait les autres, escalader des murs pour ne pas être arrêtés mais il ne l’a pas fait.» Malick qui se souvient des moments difficiles du vieux père plisse les yeux : «Vous savez, la prison est un endroit inconfortable. Surtout pour un homme de son âge. Il n’était plus si jeune. Parfois, il marchait en s’agrippant, en ralentissant le pas ou bien, il se courbait en posant les mains à ses genoux pour reprendre son souffle.» Une occasion pour Diop de le charrier. Avec un rire, il s’en rappelle : « Père, faisons une partie de lutte, avais-je l’habitude de le taquiner. D’un rire amusé, il rétorquait : «Tu sais que si j’avais encore 25 ans, je t’aurai terrassé’. Juste pour son âge, je pense qu’il méritait cette grâce. C’est pourquoi, quand j’ai appris sa grâce d’un gardien de prison, je me suis dit que c’est une bonne chose. Mais, le tollé qu’elle a provoqué m’a surpris. C’est comme si les gens ne voulait pas qu’il sorte alors qu’il avait un comportement exemplaire en prison. Il passait son temps à taquiner les gens surtout les sérères. Et je ne l’ai jamais entendu se disputer ou se fâcher contre quelqu’un.» Ainsi parle Malick Diop de Diallo, «le modérateur», qui «n’a jamais craqué».

Loin de la moiteur de l’extérieur, un bureau climatisé du tribunal de Diourbel rafraichit cette canicule. Juge au tribunal de grande instance de Diourbel, Papa Diabel Ndir ne subit pas le climat du dehors. Courtois derrière son bureau, il s’accorde à dire quelques mots sur Diallo qu’il avait condamné Diallo en première instance à 5 ans de prison ferme. Diallo était, selon lui un prévenu « très correct à la barre». Mais aussi : « Très âgé et malade.» Une maladie qui n’est rien d’autre qu’un vilain cancer de la prostate ! Une maladie qui l’affaiblit et l’alite.

De la Guinée au Sénégal, le papi trompe 7 postes frontaliers

De la vie du bel homme chétif au teint caramel, on ne saura pas autre chose. Cette vie, blottie dans l’ombre depuis 78 ans, a été extirpée de sa quiétude une matinée de 11 novembre 2017 lorsque le commandant de la gendarmerie a été informé de la présence de deux (2) camions à Touba Belel. Ce jour-là, cette localité a été l’attraction de la ville sainte. C’est un acteur de l’enquête, présent au début et à la fin de cette enquête qui a fait emprisonner A.W Diallo et Bara Sylla, qui le dit.

Encore ahuri par cette saisine, il préfère se prononcer sous le couvert de l’anonymat. Il dit : «Les deux camions contenaient, selon les convoyeurs, du son et du blé destiné, au khalife général des mourides à qui il voulait les offrir en adiya. La vérification a permis de découvrir que les deux camions d’une valeur de 15 millions chacune contenant 300 colis de 21types de médicaments  estimés à 1. 335. 160.000 FCFA. L’enquête ouverte révélait que pour l’achat et le transport des médicaments, Sylla a envoyé à Diallo 20 millions Francs Cfa et Diallo a, lui aussi, mis 20 millions Francs Cfa.»

Des médicaments, achetés à l’autre bout du monde, avant d’être livré dans la ville sainte de Touba. «Ces médicaments  qui viennent  de la Chine passent par le marché noir où ils se vendent à des prix dérisoires. Par exemple, des médicaments qui, normalement coûtent 35 mille Francs Cfa sont vendus à 500 Fcfa.» Mais la question que se pose notre interlocuteur est comment le papi, sous ses 78 ans, a pu traverser sept postes frontaliers sans être interpellé. Agitant une quelconque complicité, il énumère les postes frontaliers sur cet axe : « Guinée, Diawbé, Gouloumbou, Koumpentoune Koungueul, Kaffrine, Gossas. De Gossas, ils sont passés par Mbacké avant d’arriver à leur point de chute : Touba Belel.» Cette facilité à traverser les frontières sans se faire arrêter pousse notre source à se poser des questions. Interrogé, un officier de la Douane Sénégalaise précise : «Sur toute cette trajectoire, il n’y a pas de laser. Et tant qu’il n’y en aura pas, on aura toujours des problèmes sur cet axe.»

Diallo à un garde : «Tiow ley beuri rek mais dagnmay bayi ma dem»

A l’enquête, poursuit notre interlocuteur, Diallo avait avoué être le convoyeur des médicaments et qu’il avait eu à le faire durant longtemps dans le passé. D’ailleurs, il confiait avoir prêté à Sylla une partie de l’argent et que ce dernier devait la lui rendre après avoir écoulé le stock. A un garde pénitentiaire, il avait dit : «Tiow ley beuri rek mais dagnmay bayi ma dem (Tôt ou tard, on va me libérer).» Cette affaire de médicaments, qui a stimulé des fibres à un niveau insoupçonné de l’Etat avait fait intervenir l’autorité. «Le procureur de Diourbel avait l’autorisation de l’autorité pour aller jusqu’au bout de cette affaire et débusquer toutes les personnes impliquées.» Mais, au début, seul Diallo a été arrêté.  Bara Sylla, qui était dans la foule lors de l’arrestation de Diallo a, expliqué notre interlocuteur, suivi la scène en silence. Sans intervenir. «Ensuite, il est allé se réfugier chez son marabout. Je vais taire son nom. C’est par la suite que conseil lui a été donné de se rendre. Arrêté, Sylla n’a pas voulu collaborer et a préféré endosser l’entière responsabilité.»

Ce rapport du procureur de Diourbel au garde des sceaux

Aussitôt après leur inculpation, un compte rendu a été fait par le procureur de Diourbel, transmis au procureur général de Thiès qui l’a envoyé au garde des sceaux Ismaila Madior Fall» se souvient, dans les moindres détails notre interlocuteur. D’ailleurs, après leur arrestation, révèle notre source : «Le juge d’instruction et le procureur, accompagné du médecin chef régional et du représentant de l’ordre des médecins est parti évaluer la quantité des médicaments saisie, leur nature et l’impact qu’ils peuvent engendrer sur la population. Il y avait aussi le chef de subdivision national des Douanes de Diourbel. A l’issu de cette vérification, le représentant de l’ordre des pharmaciens a signalé que les médicaments sont propres à la consommation. Mais, des médicaments chers comme le viagra, les médicaments pour diabétique et insuffisants rénaux. A l’issu de cette visite, le chef de la subdivision des Douanes de Diourbel a été désigné, jusqu’au prononcé du jugement, gardien des médicaments par le juge.»

La chaine de grâce : Prison, grief, Irap, Dap, Dacg, présidence

Cette affaire, qui a connu son premier battement de cœur avec un trafic de médicaments, a viré en une grâce qui n’a pas suivi le circuit normal. Un circuit qui n’est pas figé et qui peut connaître des détours. L’article 47 de la constitution Sénégalaise qui le définit n’est pas bavard. Il dit simplement que : Le Président de la République a le droit de faire grâce. Cadre de l’administration pénitentiaire, notre interlocuteur, sous le couvert de l’anonymat, estime que cette grâce accordée à Amadou Woury Diallo ne pouvait échapper à la vigilance des techniciens, chargés d’étudier les dossiers.

Moussa Guèye* en a la certitude : «Vous savez, la grâce obéit à des conditions. C’est une prérogative constitutionnelle du président qui peut gracier qui il veut. Demain, s’il le voulait, il peut gracier tous les détenus condamnés définitivement, quelque soit, le quantum, la gravité de l’infraction. A la direction de l’administration pénitentiaire, leur responsabilité est la transmission des propositions de grâce. La Dap n’est pas la direction qui fait le dernier tri. Le processus part des prisons qui font des propositions, par rapport aux instructions, selon la politique actuelle. En ce moment, on a pour instruction de ne pas gracier des détenus condamnés pour des faits comme le crime de sang, le vol de bétail, le viol…. Maintenant, quand les prisons font leurs propositions, elles les envoient au niveau des Inspections régionales de l’administration Pénitentiaire (Irap) qui rassemblent toutes les propositions venant des prisons pour enfin les transférer à la Dap qui effectue un premier tri pour faire les extraits de contrôle. Après, ils envoient les documents au niveau de la Direction des Affaires Criminelles et des Grâces (Dacg). Là bas, même la Dap est invitée à assister aux travaux. Elle a un représentant. S’il identifie  quelqu’un qui ne doit pas bénéficier de grâce, il le signale.»

Donc théorise-t-il : « Quelqu’un qui est condamné définitivement peut écrire une demande de grâce, adressée au président. De la prison, on peut envoyer à la direction des grâces automatiquement ou bien, on peut sachant que des grâces seront octroyées à la tabaski ou durant les autres fêtes, attendre  pour envoyer en groupe. A chaque fête Républicaine, nous recevons l’instruction de faire des propositions de grâces. Pour le cas d’Amadou Woury, s’il était passé par ce circuit, il ne peut pas échapper à notre vigilance. On ne connait pas Diallo. Et tous ceux qui sont dans ces structures sont des professionnels. Après le travail de la Dacg, les dossiers sont transférés à  la présidence.»

Dacg en faute ( ?) Me Babou parle de Mafia, les pharmaciens de «manque de sérieux»

Pour le cas d’Amadou Woury Diallo, il a personnellement introduit une demande de grâce. C’est son codétenu qui le dit. Malick se rappelle encore de ces moments, sourire affectueux aux lèvres : « Il avait, plusieurs fois, écrit à l’autorité pour obtenir une grâce. Durant toute ma période, il a fait des demandes et je suis persuadé qu’il a continué à le faire. Il avait aussi interjeté appel» Pour n’avoir pas renoncé à cet appel, son jugement n’était pas définitif. D’où le côté scandaleux de cette affaire car si un tel dossier a été admis d’office, c’est parce que tout une chaine a failli. Ou une fraude ( ?)  a été commise.

Me Babou est catégorique. «Quand on brasse des milliards et qu’on fait venir ces faux médicaments d’un pays à un autre, on n’est pas n’importe qui. Il y a quelque chose dans ce dossier et tout n’a pas été révélé (…) Ce n’est même pas un dysfonctionnement ni une erreur  mais c’est fait exprès. Des gens ont été, du début à la fin, pour favoriser la libération de Mamadou Woury Diallo. Donc, ce n’est pas un fruit du hasard.» Il enchaîne : « Cette magouille, pour permettre la libération de Mamadou Woury Diallo doit être démasquée. Et c’est un fait du ministère de la justice. Les failles se trouvent au niveau de la chaine qui organise les grâces qui restent essentiellement le milieu judiciaire.»

Amath Niang aussi n’y comprend rien. Président de l’ordre des pharmaciens ne peut comprendre qu’un tel dossier puisse échapper à tout une chaine de contrôle. «Il y a eu rupture, il y a eu manque de sérieux dans ce processus et je pense que c’est l’occasion pour le président de la République de prendre une décision ferme par rapport à des manquements de ce genre.»

Alassane Ndiaye de la Dacg : « Ceux qui parlent de Mafia ne sont pas plus honnêtes que nous»

Il faut dire que ce dossier est comme une libération chez certains parquetiers. Après 20 ans de carrière, ce procureur en a marre de certaine pratique : « Cette demande de grâce ne devait même pas sortir de la prison car le prévenu n’est pas éligible.» Très en colère, il crache : « On en a marre ! Plusieurs fois, on libère des gens dont les peines ne sont pas épuisées, et puis c’est des gens qui viennent  nous tancer après libération. La Dacg est en faute. A leur décharge, le faible effectif comparé à la Dacg en France où il y a plus de 100 magistrats.» Au niveau de la Dacg, on se veut le plus intègre possible. Retrouvé dans les locaux, les magistrats Alassane Ndiaye et Mor Ndiaye n’ont pas voulu se prononcer en l’absence de leur directeur. Le juge Alassane Ndiaye de clôturer le débat : « Tous ceux qui parlent de Mafia ne sont pas plus honnêtes que nous. Et vous pouvez écrire que c’est moi qui l’ai dit.» C’est fait !

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