GENERAL BIRAME DIOP DECLINE SA FEUILLE DE ROUTE
Le général Birame Diop a été installé hier au poste de chef d’état major général des armées par le ministre des Forces armées, me Sidiki Kaba.

Le général Birame Diop a été installé hier au poste de chef d’état major général des armées par le ministre des Forces armées, me Sidiki Kaba. Il a décliné les défis à relever dans ce contexte géopolitique local et sous régional dont les tendances lourdes annoncent des risques de dégradation.
L’action du nouveau chef d’état-major des forces armées sera inspirée du contexte géopolitique. Le Général de corps d’armées, Birame Diop, a promis hier, lors de son installation à la tête de l’état-major des armées du Sénégal, de relever les défis qui frappent à nos portes. «Ces derniers (…) se déclinent principalement dans la prise en charge urgente du contexte géopolitique local et sous régional dont les tendances lourdes annoncent des risques de dégradation.
En effet, la violence aveugle qui plane sur le Sahel, sur fond d’instrumentalisation des identités communautaires, de criminalité organisée et de trafics illicites de toutes sortes, semble narguer les frontières poreuses de nos pays. Telle une ceinture de feu, elle se referme inexorablement sur les Etats», a déclaré le Général Diop en présence du ministre des Forces armées, Sidiki Kaba, d’officiers généraux, d’officiers, sous-officiers, soldats, marins, aviateurs et des invités. Selon le Général Birame Diop, cette situation nous interpelle doublement, à savoir sur notre capacité à demeurer un îlot de paix, mais surtout sur notre véritable place dans la recherche et la mise en œuvre de solutions collectives sous régionales efficientes.
Au plan national, le Général Diop estime que le Sénégal reste ancré dans un cycle positif de stabilité grâce, entre autres, à l’engagement des Forces armées à ne céder le moindre pouce dans la mission de sanctuarisation du territoire national. «Parallèlement, la volonté des autorités de répondre aux défis socio-économiques liés à la sécurité humaine se matérialise de plus en plus à travers des politiques publiques d’envergure, donnant ainsi de réelles chances à un retour définitif de la paix dans la partie méridionale de notre pays», a-t-il souligné. Et d’ajouter : «Sous ce rapport, les importants acquis enregistrés en opérations intérieures, singulièrement en zones militaires n°5 et 6, seront consolidés. Ils se traduisent déjà par le maintien de la violence résiduelle à son seuil le plus bas et une empreinte au sol plus dense dans la lutte contre la déforestation criminelle.
Concomitamment, la posture permanente de sûreté sera relevée au niveau de toutes les autres zones frontalières, aux plans terrestre, aérien et fluviomaritime». A cet effet, l’ex-chef d'état-major particulier du président de la République prévient que la conduite des engagements intérieurs des armées exige un haut degré de préparation couplant une formation et un entraînement de qualité. Raison pour laquelle il annonce la montée en puissance des structures de formation et d’entraînement.
Toutefois, prévient-il, dans un proche avenir, le Sénégal amorcera une nouvelle étape de son destin grâce à l’exploitation de ses importantes ressources naturelles de pétrole et de gaz. «Cette perspective prometteuse porte en effet en elle-même ses propres exigences dont la plus pressante demeure la préservation d’un environnement stable et sûr, sans lequel aucun développement harmonieux n’est possible. Comme vous le percevez, ce contexte géopolitique nous dicte le cap à suivre : renforcer, au plan interne, les dividendes d’une paix durement acquise et se donner les moyens de barrer la route à toutes les formes de menaces externes», soutient-il. Ainsi pour y parvenir, le chef d’état-major général des armées pense qu’il faut consolider les importants succès déjà engrangés.
LES AMBITIONS DU NOUVEAU CHEF D’ETAT-MAJOR GENERAL DES ARMEES
Aussi, le Général Birame Diop affiche ses ambitions. Son souhait est de placer les armées dans les conditions optimales de performance au triple plan organisationnel, opérationnel et logistique. «Ce triptyque, bien entendu, sera structuré autour d’un pilier fondamental qui tient à cœur le Chef suprême des Armées, à savoir l’amélioration de la condition militaire», indique le Général Diop.
A l’en croire, le défi organisationnel représente la pierre angulaire de la montée en puissance des armées, amorcé depuis maintenant plusieurs années, à travers le format Horizon 2025. A cet effet, dit-il, d’importants efforts ont déjà été faits, notamment le réajustement des organismes de commandement et de soutien, le relèvement conséquent des seuils de recrutement, la montée en puissance des structures de formation et les nouvelles créations d’unités de combat, pour ne citer que ceux-là.
Ainsi il compte poursuivre ces efforts pour amplifier cette réforme. «Ces importantes réformes structurelles en cours n’ont qu’une seule finalité : être à la hauteur des exigences du contexte sécuritaire en affichant, en permanence, une posture opérationnelle flexible et surtout crédible dans l’exécution de toute mission, intérieure comme extérieure», affirme le nouveau chef d’état-major général des forces armées.