«INVESTIR DANS L’ARMEMENT EST UN IMPERATIF EXISTENTIEL»
Macky Sall se prononce sur le combat contre le terrorisme dans le sahel

La sécurité nationale est une surpriorité pour le président de la République Macky Sall. Hier, il l’a fait savoir lors de la conférence sur le « Développement durable et dette soutenable : le juste équilibre », en présence de plusieurs chefs d’Etat de la sous-région. Macky Sall est prêt à tout pour contrer les djihadistes qui ont fini d’anéantir les pays du Sahel.
Hier, à Diamnadio, Macky Sall a expliqué pourquoi il a continué à renforcer l’armement des forces de défense et de sécurité nationales. Le Sénégal avait en mars dernier versé la somme de 1,6 million de dollars, soit 930 millions de nos francs environ, à la firme américaine Colt, pour acheter 2 200 fusils M4A1. Auparavant, en novembre 2018, le Sénégal avait réceptionné deux hélicoptères Mil Mi-24 de la compagnie d’aviation militaire polonaise Wzl-1.
Récemment, rien que pour la protection de son espace aérien, le Sénégal a dépensé environ 65 milliards de francs pour acheter deux radars de détection à longue portée Ground Master 400 au groupe français Thales. Le combat contre les terroristes doit être minutieusement réfléchi afin de mettre un terme au « chaos » que ces derniers font subir aux Etats de la sous-région. Le chef de l’Etat Macky Sall a répété encore, hier, que l’investissement dans les forces de défense et de force de sécurité est un impératif existentiel, une question de survie face à des groupes terroristes armés et déterminés. « Face à des groupes terroristes armés et déterminés, l’investissement dans les forces de défense et de sécurité devient non pas option mais, un impératif existentiel, une question de survie », a soutenu M. Sall devant ses invités de marque à Dakar. Il estime que nos forces doivent être mises dans des conditions de guerre pour empêcher les terroristes de gagner du terrain. « Tout pays est obligé de s’équiper face à une agression. Il nous faut donc trouver des mécanismes afin de prendre en compte la situation exceptionnelle qui fait que des ressources, en principe dédiées au développement, financent l’effort sécuritaire ou l’effort de guerre », a fait savoir Macky Sall.
Pour lui, il nous faut des Etats forts pour se débarrasser des bandits qui terrorisent les populations. « Le présent et l’avenir ne sauraient se concevoir sans sécurité. Il n’y a pas d’Etat sans sécurité, ni de liberté sans sécurité, sans sécurité pas de démocratie. Sans sécurité, il ne peut y avoir de développement », a-t-il martelé.
Avant de poursuivre : « Nul besoin d’insister sur le défi sécuritaire que nous imposent le terrorisme, l’extrémisme violent et le trafic transfrontalier de tous genres. L’Afrique n’y échappe pas et la situation au Sahel en dit long. Le réflexe naturel de tout corps agressé est de répondre comme le font tous les pays exposés », a indiqué le président Sall.
Par ailleurs, il a fait état des besoins d’investissements du continent qui tournent autour de 150 milliards de dollars par année. « Il nous faut investir, encore investir et beaucoup investir », a-t-il insisté en présence de cinq de ses homologues de la sous-région. Il a insisté sur le fait que cet endettement est destiné à l’investissement plutôt qu’à assurer le fonctionnement de nos Etats. « L’Afrique est à l’image d’un avion en bout de piste, prêt au décollage. D’ici 2050, la population africaine va doubler. D’où une réelle opportunité à saisir. Il nous faut investir dans les infrastructures physiques et immatérielles », a-t-il préconisé.