LA COALITION DES CONFEDERATIONS SYNDICALES PLAIDE POUR PLUS D’INVESTISSEMENTS DANS LA SANTE
La Cnts/Fc, la Csa, Cnts, l’Udts, l’Unsas invite l’Etat à investir davantage dans la santé communautaire et sur les ressources humaines du secteur

En prélude à la commémoration de la journée internationale du Travail prévue le 1er mai 2020, la Coalition des Confédérations Syndicales de Travailleuses et de Travailleurs regroupant la Cnts/Fc, la Csa, Cnts, l’Udts, l’Unsas invite l’Etat à investir davantage dans la santé communautaire et sur les ressources humaines du secteur. Dans leur manifeste prévu pour la fête du Travail, le Cartel syndical relève les nombreuses contraintes qui freinent le bon fonctionnement du mouvement syndical au Sénégal.
La célébration de la fête du 1er mai intervient cette année dans un contexte exceptionnel marqué par la pandémie du coronavirus avec son lot de conséquences dont de nombreuses pertes en vies humaines et le présage d’un avenir incertain pour l’économie mondiale. Dans son manifeste parvenu hier à «L’As», la Coalition des Confédérations Syndicales de Travailleuses et de Travailleurs, affectée gravement par cette crise, plaide pour plus d’investissements dans le secteur sanitaire.
Pour le regroupement des centrales syndicales les plus représentatives du Sénégal, les Etats devront penser à accroître les investissements dans les secteurs de la Santé et de l’Action sociale face à cette situation. Pour les syndicalistes, la paix universelle et durable ne peut être obtenue que sur la base de la justice sociale, l’équité, la coopération, le développement, l’égalité des chances et la prospérité, D’où la nécessité, disent-ils, de réaliser «l’inclusivité» et la durabilité des investissements en les articulant avec les programmes de développement durable. Ils saluent toutefois les importantes mesures incitatives prises par le Gouvernement «pour soutenir financièrement les entreprises à faire face à la crise, et sur le plan social, protéger les travailleurs à travers la promulgation de l’Ordonnance n° 001-2020, du 08 avril 2020, aménageant des mesures dérogatoires au licenciement et au chômage technique durant la période de la pandémie du Covid19».
Mais au-delà de l’Etat du Sénégal, la Coalition des centrales syndicales interpelle également l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et lui suggère de réviser à la hausse ses normes relativement aux dépenses de santé publique dans le budget global de ses Etats membres. La Coalition des Confédérations Syndicales de Travailleuses et de Travailleurs du Sénégal pense d’ailleurs que l’heure est à une nouvelle approche de gouvernance des relations professionnelles menées de manière très élargie avec les différents acteurs. «C’est seulement une telle approche qui donne tout son sens et sa portée au dialogue social afin de mieux gérer la situation, notamment dans sa dimension post-crise Covid-19», indique la coalition.
CONTRAINTES QUI FREINENT L’ELAN UNITAIRE DU MOUVEMENT SYNDICAL…
Dans leur manifeste du 1er mai 2020, les centrales syndicales rappellent les nombreuses contraintes qui handicapent l’élan unitaire du mouvement syndical sénégalais. Ces contraintes, expliquent-elles, sontliées à la dispersion de leurs forces et à la désunion de leurs entités fondatrices, notamment le mouvement ouvrier et l’élite engagée. «Le regroupement depuis quelques années des cinq centrales syndicales des travailleurs au sein d’une même Coalition des centrales syndicales du Sénégal(Ccss) est une initiative à saluer», soulignent-elles. D’autant qu’elles sont conscientes que c’est en mutualisant leurs forces que «leurs interventions seront plus porteuses et restitueront ainsi au mouvement syndical sa puissance».
BILAN JUGE ELOGIEUX
Revenant sur son bilan, la coalition des Confédérations Syndicales des travailleurs et Travailleuses le juge élogieux. Et de rappeler l’augmentation sensible de la prime de transport, la revalorisation du SMIG horaire porté de 209,10 FCFA à 333,808 FCFA, et l’augmentation généralisée des salaires de 8% de la 1ère à la 3e catégorie ; de 5% au-delà de la 4e catégorie. En plus de ces acquis importants, il y a la signature de la nouvelle convention collective nationale interprofessionnelle, l’adoption des conventions collectives de branche du nettoiement, de l’enseignement privé, de la sécurité privée, de la presse et du pétrole. Enfin, on peut citer également la mise en place du fonds de garantie de l’assurance maladie obligatoire, la mensualisation et la revalorisation des pensions de retraite, l’instauration de la pension minimum de retraite et la mise sur pied du conseil supérieur de la Fonction publique locale.