L’ALLIANCE SYNDICALE UNITAIRE UDTS-UTS DENONCE L’INERTIE DES CENTRALES SYNDICALES REPRESENTATIVES
Le front social est en ébullition face à la hausse des prix des denrées de première nécessité et les réformes annoncées sur le code du travail et le code de l’investissement.

Le front social est en ébullition face à la hausse des prix des denrées de première nécessité et les réformes annoncées sur le code du travail et le code de l’investissement. Et ce sont les centrales syndicales Udts et Uts qui ont décidé d’unir leurs forces à travers une structure dénommée «l’Alliance syndicale unitaire Udts-Uts(Asu/Udts-Uts)» pour barrer la route au patronat et à l’Etat.
Les réformes annoncées sur le code du travail et celui de l’investissement et la hausse des prix des denrées de première nécessité n’agréent guère certaines centrales syndicales basées à Pikine. Ces dernières, réunies autour d’une structure dénommée «l’Alliance syndicale unitaire Udts-Uts(Asu/Udts-Uts)», qui regroupe l’Union démocratique des travailleurs du sénégal (Udts) et l’Union des travailleurs du Sénégal(Uts) ont fait face à la presse à Pikine pour annoncer la couleur et ensuite appeler les travailleurs à la mobilisation générale contre le diktat de l’Etat et du patronat qui ne cessent de remettre en cause leurs acquis.
Le secrétaire général de l’Uts, Aliou Ndiaye, déclare : «Nous sommes contre ces réformes annoncées sur le Code du travail et le code de l’investissement. Elles rament à contre-courant des intérêts des travailleurs. C’est pourquoi nous comptons barrer la route à l’Etat et au patronat qui cautionnent le capitalisme avec comme seule vocation : presser le travailleur comme du citron. Nous disons non. »
Et la secrétaire générale de l’Udts Mariama Diallo de renchérir : «L’heure est grave pour le mouvement syndical car il a perdu son lustre d’antan avec les activistes qui ont récupéré leurs combats. Et au même instant, nous constatons que l’Etat et le patronat sont en train d’unir leurs forces pour remettre en cause les acquis du monde du travail avec des réformes sur le code du travail et le code de l’investissement et une augmentation vertigineuse des prix des denrées. Nous disons non et nous comptons mobiliser nos forces pour mettre fin à l’injustice sociale des travailleurs. Car s’il faut marcher, on le fera. »
Pour ce qui est des projets de modification du code du travail et de l’investissement mûri en catimini par l’Etat, de connivence avec certaines centrales syndicales au cours d’une réunion à Mbour, ces secrétaires généraux crient au scandale. « La suprématie du Code des investissements sur le Code du travail en est une parfaite illustration à travers l’externalisation des services du personnel dans la plus part des multinationales, l’utilisation abusive de CDD répétitifs dans les entreprises régies par le code des investissements et de la main d’œuvre journalière, le recours aux services de prestataires en lieu et place de contractuels à des postes permanents. Les droits fondamentaux des travailleurs font l’objet de plusieurs violations à cause notamment de la non-application des conventions 87 et 98 de l’OIT et des dispositions du Code de travail ; de l’obsolescence des conventions collectives dans la plupart des secteurs professionnels, des licenciements et arrêts de contrats abusifs de travailleurs.»
Parlant encore des réformes annoncées par l’Etat sur le code du travail et celui de l’investissement, ces syndicalistes déplorent l’absence de dialogue et une violation du droit à la négociation collective avec les nombreuses plates-formes revendicatives déposées sur la table du gouvernent. C’est pourquoi ces secrétaires généraux pensent même que le dialogue social est en panne dans notre pays et que le pacte de stabilité sociale signé n’avait pas sa raison d’être, vu les difficultés du monde du travail et les éternelles opérations de routine de remise de cahiers de doléances sans suite.
Pour ce qui est de la cherté de la vie illustrée par la hausse des denrées de première nécessité, Aliou Ndiaye parle d’inadéquation entre les faibles revenus des ménages et les prix élevés sur le marché. Et à ce sujet, il préconise un système de réglementation entre les salaires et le coût d’achat pour soulager les ménages. Ces responsables de « l’Alliance syndicale unitaire UdtsUts(Asu/Udts-Uts), déçus du gouvernement et du patronat, appellent à une mobilisation générale des travailleurs pour inverser la tendance, face au silence des centrales syndicales.