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LE COÛT DE LA PAIX

A moins de deux semaines de la Tabaski, les activités économiques ont repris, les victimes de casses tentent de reconstruire leur avenir sur les décombres. La traque des délinquants, des receleurs par la policese poursuit

Publication 17/06/2023

Plus de 15 jours après le passage des casseurs et des pilleurs, la vie reprend son cours normal. Il faut beaucoup de résilience et de foi pour aller de l’avant après que leurs investissements ont été réduits en cendres. A moins de deux semaines de la Tabaski, les activités économiques ont repris, les victimes de casses tentent de reconstruire leur avenir sur les décombres. Pour l’instant, la traque des délinquants, des receleurs par la police dont les bureaux dans la banlieue sont submergés de plaintes.

15 jours après le règne des pillards, la vie socio-économique a repris dans la capitale, replongée dans sa frénésie habituelle. Comme si de rien n’était. Pourtant, des milliers de Sénégalais pansent toujours leurs blessures. C’est le cataclysme dans certaines banques situées dans plusieurs localités de la banlieue. Les 2 et 3 juin derniers, alors que le verdict venait d’être dit par le juge de la Chambre criminelle, condamnant le leader du parti des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef) à 2 ans ferme pour corruption de la jeunesse, une partie du pays était plongée dans une situation inédite. Elle s’est embrasée, des casseurs, agresseurs et pyromanes sont sortis dans la rue, provoquant troubles et saccages de plusieurs édifices privés et publics au niveau de la région de Dakar.

A Pikine, département situé dans la lointaine banlieue dakaroise, la ville s’est totalement métamorphosée. Si les activités ont redémarré à compte-gouttes, certains commerçants sont toujours dans le désarroi. Plusieurs marchandises ont été emportées par la foule furieuse. Les banques ont subi le plus grand préjudice. La Bank of Africa, située à Pikine rue 10, a reçu des visiteurs inhabituels. «C’étaient des casseurs armés de barre de fer, de marteaux, de pince cisaille, qui ont fait sauter les verrous de sécurité avant d’entrer à l’intérieur pour piller. Leur principal objectif était une fois à l’intérieur, de retrouver le coffre, avant de détruire tous les appareils électroniques dans l’enceinte, les caméras de surveillance, les lampes grand format, des tiroirs vidés de leurs dossiers, les téléphones fixes, les vitres des caissiers n’y ont pas échappé ; et pour honorer cette destruction, ils ont aspergé les lieux d’un liquide inflammable avant de passer à l’acte, c’est-à-dire d’y mettre le feu. C’était horrible», se souvient encore un témoin habitant en face de cette structure bancaire. Laissant les lieux dans une situation méconnaissable. Après leur départ, il a fallu l’intervention de personnes de bonne volonté pour maîtriser le feu.

A la Banque atlantique de Pikine-Ouest, les assaillants y ont fait irruption de manière brutale. En quelques minutes, les malfaiteurs ont mis à sac les lieux, détruisant tout dans leur sillage. A Ecobank, située au rond-point Dominique plongé dans une ambiance de Tabaski du fait de sa proximité avec le marché Zinc, c’est le même scénario. Les lieux ont été saccagés, des portes et fenêtres démontées avant d’être emportées. «Chaque groupe avait son objectif, il y avait des ferrailleurs, des mécaniciens, entre autres, tous avec leurs outils de travail pour faciliter les démolitions. A côté, des charretiers s’étaient pointés ainsi que des «pousse-pousse» pour faciliter le transport du butin», informent les habitants de Tally Boumack. Aussi longtemps qu’ils se souviennent, ils n’ont jamais assisté à de telles scènes de pillage et de mise à sac. Les stigmates du Crédit mutuel du Sénégal et de l’Agence Cofina et de la Pamecas de la Rue 10 rappellent la violence des casseurs. «On ne pouvait rien faire, certains d’entre eux étaient armés de pistolets de fabrication artisanale, d’autres de coupe-coupes et de couteaux. Ils étaient encagoulés, c’était du vrai banditisme», se désole Khady Diop, détentrice d’un étal de «madd». `

Secteur bancaire

A Keur Massar, deux banques ont reçu la visite des délinquants, alors que 4 places d’affaires ont été vandalisées. L’une vendait des matériels électroniques et électroménagers, la seconde abritait des bijoux, la troisième des téléphones portables et la quatrième, une boulangerie. «Ce qui s’est passé ici à Keur Massar, c’était tout sauf de la politique. Ces politiciens ont donné l’occasion à des bandits armés de barre de fer, de cisaille pour voler les biens des gens. Tellement c’étaient des scènes étaient d’une rare violence que nous n’avons jamais enregistrés dans ce département. Aujourd’hui nous sommes là, j’ai eu la chance de ne pas être touché, mais la majeure partie de mes amis qui sont là ont fermé. Ils ont perdu des millions», dit un vendeur. Fatalistes, les propriétaires essaient de retrouver le fil normal de leur vie. «Ce ne sera pas facile, mais il faut aller de l’avant», dit un vendeur. A Guédiawaye, qui a été moins touchée que les autres localités de la banlieue, les Supeco ont été complètement pillés. Les casseurs ont emporté des denrées alimentaires sans se retenir. «Il faudra plusieurs mois pour relancer les activités», dit un habitué des lieux. A l’approche de la Tabaski, les «banlieusards» risquent de trinquer. «Avec le saccage des centres commerciaux, les prix risquent de connaître une flambée au niveau des marchés traditionnels», s’inquiète déjà une femme, qui fait ses emplettes à Auchan Pikine fermé.

La traque des receleurs

Aujourd’hui, certaines des populations vivent une situation très difficile, surtout avec la casse des banques. Depuis des jours, des commerçants comme des citoyens ont toutes les difficultés pour obtenir de l’argent au niveau des établissements financiers. «Pour un retrait, j’ai été obligé de me rendre en ville. Et là, la queue est tellement longue que souvent tu ne parviens pas à faire ton opération. Ce n’est pas facile pour ceux qui ont des comptes dans les banques», se lamente un salarié.

Après le temps des pillards, la Justice s’est mise en branle pour retrouver la cache des butins. Au niveau des différents postes et commissariats de police de Pikine et Guédiawaye, des plaintes garnissent la table des chefs de services. Des enquêtes sont ouvertes et la traque lancée. Plus de 15 jours après les évènements tragiques, des centaines de malfaiteurs ont été interpellés par les flics. Et aussi des receleurs.

Au quartier Darou Khoudouss, situé à Pikine-Nord, la police a fait une descente il y a quelques heures dans un appartement qui servait de cache. Grande fut la surprise. Les éléments de la police locale y ont trouvé divers matériels volés dans des magasins. Selon une source, d’autres ont été pistés en banlieue, dans plusieurs localités de la capitale. «Les enquêtes suivent leur cours, bon nombre des matériels volés se trouvent dans des appartements, qui servent de refuge aux malfrats.»

Lors d’une conférence de presse tenue le 14 juin dernier, le Conseil national du patronat (Cnp) avait fait un inventaire des dégâts qui se chiffraient à plusieurs dizaines de milliards, alors que l’évaluation ne faisait juste que commencer. En deux jours, 100 stations d’essence ont été vandalisées, 31 agences bancaires pillées, le tourisme, les transports maritimes, etc. complètement affectés. Sans oublier la mise en chômage technique de plusieurs centaines de personnes à cause de la destruction de leurs outils de travail. «C’est la deuxième fois que ça m’arrive. Ça ne doit plus se reproduire, mais personne n’est sûr de rien…», regrette un gérant de station-service. Il n’est pas trop optimiste quant à l’avenir. Pourquoi ? «Les gens que j’ai vus lors de la manifestation ne se préoccupent pas des autres. Ils ne pensent qu’à eux. Cela m’inquiète», dit-il.

Chaque matin, il est à son lieu de travail, espérant une reprise de sa station. Bien sûr, l’espoir fait vivre. Mais, il va falloir être réaliste. «Je ne sais pas, la première fois, il nous avait fallu plusieurs mois pour reprendre. Pour l’instant, je ne sais même pas si je serai capable d’acheter un mouton. Voilà où l’on en est… Eternel recommencement», regrette-t-il.

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