LE MINISTRE DE L’INTERIEUR REND A «ENDA LEAD AFRICA» SON AGREMENT
« Enda Lead Africa » a reçu, mardi dernier, la notification de la levée d’interdiction et le renouvellement de son agrément même si, rapportent nos sources, le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, avait signé l’acte d’abrogation depuis début févr

Le ministre de l’Intérieur a abrogé l’arrêté qu’il avait pris, le 5 novembre 2018, pour retirer à « Enda Lead Africa » son agrément, lui interdisant, du coup, de mener des activités au Sénégal après avoir constaté les financements qu’elle accordait à « Y’en a Marre », un mouvement non encore reconnu comme « organisation d’utilité publique », comme l’avait rappelé le gouvernement.
« Enda Lead Africa » a reçu, mardi dernier, la notification de la levée d’interdiction et le renouvellement de son agrément même si, rapportent nos sources, le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, avait signé l’acte d’abrogation depuis début février. Cette décision du ministre de l'Intérieur fait suite à une longue et discrète médiation menée par des acteurs de la société civile, les responsables des principales organisations de défense de droits de l’Homme et des personnalités comme Djiby Guèye, coordinateur de la plateforme « Concorde » et membre-fondateur du mouvement G-88. Selon ce dernier, « c’est une dynamique de plusieurs acteurs du monde des Ong et de la société civile qui a permis d’aboutir à une solution heureuse ». Il dit s’être « appuyé » sur le garde des sceaux, le Pr Ismaïla Madior Fall, le ministre Mary Teuw Niane, le ministre El Hadj Kassé, Mignane Diouf du Forum social sénégalais, le Pr Alioune Tine, Mazide Ndiaye du Radi, Sadikh Niasse de la Raddho, Moundiaye Cissé de l’Ong 3D, entre autres. Le ministre de l’Intérieur avait très vite montré ses bonnes dispositions à permettre le redémarrage des activités de « Lead Africa » en demandant aux premiers médiateurs d’informer l’organisation du nécessaire préalable d’une demande de recours ; ce qui fut fait le 26 novembre.
Toutefois, devant l’Assemblée nationale, le 27 novembre 2018, Aly Ngouille Ndiaye avait justifié la mesure : « Enda Lead Africa n’est pas une Ong, mais une association sénégalaise de droit étranger. Leur mode de fonctionnement est régi par le Code des obligations civiles et commerciales. Lead Africa a eu à opérer des financements ; ce qu’elle n’avait pas le droit de faire ». Les médiateurs saluent « l'esprit de compromis » des responsables de « Enda Tiers monde », conduits par la Pca, Mme Marème Sow.