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LE «SUUKARU KOOR», DU SOCIAL DEVENU UN FARDEAU

«Le suukaru koor» au Sénégal est une tradition qui consistait en la distribution de sucre ou de dattes pendant le mois de Ramadan.

MARIAMA GUELEWAR NDAW   |   Publication 24/04/2021

Depuis le début du Ramadan, l’actualité au cœur des discussions de femmes Sénégalaises tourne autour du fameux «suukaru koor». De l’achat de tissus à la préparation de «paniers ndogou», ce phénomène est devenu une tendance qui pousse certaines à se surpasser, par peur de ne pas être à la hauteur des attentes de leurs belles-familles. Ce qui a fini par transformer cet acte de solidarité et de renforcement des liens familiaux en une véritable contrainte ou un fardeau-Ramadan, pour nombres de ménagères.

«Le suukaru koor» au Sénégal est une tradition qui consistait en la distribution de sucre ou de dattes pendant le mois de Ramadan. Aujourd’hui, la tendance impose aux Sénégalaises une autre forme de «voyeurisme» à travers cette tradition sociale jadis appréciée comme une marque de reconnaissance et de solidarité. Elles préfèrent donner des objets de valeur (tissus, sacs, bijoux accompagnés d’argent) à leurs belles familles, dans le seul but de plaire.

Du partage de denrées alimentaires à la distribution de cadeaux (de luxe parfois), cette œuvre sociale enracinée dans la société est devenue un véritable fardeau pour des femmes Sénégalaises. Il est devenu aujourd’hui un défi. «C’est une forme de présent que nous les femmes offrons à nos belles familles pendant le Ramadan. Avant, c’était le sucre qu’on donnait ; d’où le nom «suukaru koor» ou juste des plats copieux bien préparés. Avec la nouvelle tendance du «yebbi» (action de donner des tissus et des bijoux), cette tradition est devenue aujourd’hui, pour les femmes, un défi imposé par la société. Maintenant, au lieu du sucre, les femmes préfèrent offrir des tissus et objets de valeur et beaucoup d’argent. On observe aujourd’hui une rude concurrence entre des belles sœurs qui n’acceptent plus que l’autre (coépouse) donne plus de «téranga» (présents) qu’elles. Certaines font des prêts, d’autres préfèrent mettre la pression sur leurs époux, au risque d’avoir des problèmes dans leurs ménages. Alors que le «suukaru koor» n’est même pas obligatoire. Quand on n’a pas les moyens de faire quelque chose, le mieux, c’est de ne pas essayer», commente Ndèye Fama Ndiaye, une journaliste. Pour cette femme au foyer actuellement, ceci n’est rien d’autre que du gaspillage que les femmes font, pour éviter les «mauvais regards». «Il y a des femmes qui ont peur des représailles, si elles ne donnent pas des «téranga» à leurs belles familles. C’est pourquoi, elles sont prêtes à tout pour avoir de quoi faire du «yebbi». Je fais partie de ce genre de femme qui n’en fait pas une priorité. Je ne le donne même pas, pour dire la vérité», poursuit-elle.

Cette tendance est au cœur des sujets de discussion de femmes depuis l’approche du mois de Ramadan. «C’est de ça même dont je discutais avec ma mère tout à l’heure. Je lui ai dit que le «suukaru koor» n’existe qu’au Sénégal. Avant, c’était la distribution de sucre ou même de dattes. C’est une tradition qui a toujours existé dans notre pays. On ne peut pas s’en passer. Le problème, c’est que les femmes l’ont démystifié aujourd’hui. Elles donnent maintenant à leurs belles familles des cadeaux qui n’ont rien à voir avec le Ramadan. Certaines n’ont même pas de quoi se payer un paquet de sucre ; mais elles font tous leurs possibles pour offrir des objets de valeur», avance Mame Fatou Mbathie, une professeure d’espagnol. Malgré cette désolation qu’elle éprouve vis-à-vis de ce phénomène, Mame Fatou n’est pas contre le «suukaru koor» qu’elle considère comme une tradition. Au contraire, elle aussi en donne, mais avec modération et dans la discrétion. «Je ne suis pas contre le fait de donner le «suukaru koor», j’en donne même tant que mes moyens me le permettent et dans la discrétion. Quand tu as de quoi faire plaisir à ta belle famille, tu peux te permettre de le faire. Mais, aucune femme ne doit subir une quelconque pression sociale. On vit comme on peut, mais pas en suivant une tendance imposée».

Pour Khadim Cissé, les hommes aussi doivent donner quelque chose à leurs belles-familles, en période de Ramadan. «Je donne du «suukaru Koor» à ma bellemère. Ce n’est pas par exigence, mais je trouve que c’est plus correct de le faire. Pour moi, il n’y pas que la femme qui doit le faire. C’est vraiment important de notre côté aussi d’en donner à nos belles familles. On peut leur offrir des «paniers ndogou» ou juste de l’argent. Ça dépend juste de ce qu’on a. Cette année, j’ai offert à ma belle-mère de l’argent et ma femme de son côté a préférée acheter des tissus pour ma famille», affirme Khadim Cissé, un cadreur du Groupe Future Média.

OUSTAZ MANSOUR FAYE, MAITRE CORANIQUE : «Si c’est pour le regard des gens qu’on donne le «suukaru koor», on peut considérer que c’est une perte de temps et d’argent»

Oustaz Mansour Faye se veut clair. Selon lui, sur le plan religieux, l’Islam n’est pas contre cet offrande. Du moment que c’est fait pour aider et dans la discrétion et non pour attirer l’attention sur soi. «Le «suukaru koor», c’est juste une offrande que l’on donne pendant le Ramadan. Ce n’est pas une chose qu’on doit forcément faire. Si on a de quoi le faire, on peut ne pas s’en priver. L’important, c’est de le faire dans la discrétion totale et sans rien attendre en retour. Si c’est pour le regard des gens qu’on le fait, c’est inutile. On peut considérer que c’est une perte de temps et d’argent. L’Islam n’approuve pas cette démarche. Le fait de donner des cadeaux à sa belle-famille n’est pas interdit par l’Islam. C’est une bonne chose, du moment qu’on le fait sans rien attendre en retour. Même si c’est une maison qu’on donne, l’important, c’est de le faire dans la discrétion», conseille ce maître coranique. «Tout ce qu’une personne fait pour aider son prochain doit être réalisé dans le «sutura» (discrétion). C’est une des bases fondamentale dans notre religion», explique Oustaz Mansour Faye.

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