«LE THEME N’A PAS ETE RETENU POUR FAIRE UN REQUISITOIRE A CHARGE CONTRE LE SYSTEME SANITAIRE»
Le président de Macky Sall a tenu à apporter la réplique, après le Discours d’usage de la Rentrée solennelle des Cours et Tribunaux (2022-2023) prononcé par le Conseiller référendaire à la Cour Suprême,

Le président de Macky Sall a tenu à apporter la réplique, après le Discours d’usage de la Rentrée solennelle des Cours et Tribunaux (2022-2023) prononcé par le Conseiller référendaire à la Cour Suprême, El Hadji Birame Faye. Comme pour dire que tout n’est pas mauvais dans le système de santé publique, il a défendu les professionnels de la santé et est revenu sur des réalisations de son gouvernement dans le secteur.
Le président de la République, Macky Sall, n’a pas été insensible au tableau sombre peint par le Conseiller référendaire à la Cour suprême, El Hadji Birame Faye. Pour lui, si le thème sur la «Protection des usagers dans le système de santé publique», a été retenu à l’audience de Rentrée solennelle des Cours et tribunaux, «ce n’est guère pour instruire un procès d’intention, ou faire un réquisitoire à charge sur le système sanitaire».
A son avis, «il est important de faire justice aux acteurs de la santé, pour avoir pleinement pris conscience de leurs sacrifices, parfois au péril de leurs vies». Les agents de santé «sont des hauts fonctionnaires parmi les mieux qualifiés de la République, avec au moins en général 25 années de formation, qui côtoient au quotidien les risques, maladies et bactéries», ajoute-t-il. Le président de la République trouve aussi que, «les disfonctionnement ne doivent pas cacher le travail remarquable des acteurs de la santé»
Répondant toujours au Conseiller référendaire à la Cour Suprême, El Hadji Birame Faye, le chef de l’Etat, Macky Sall, affirme que la Carte d’égalité des chances pour les personnes vivant avec un handicap, la gratuité de la césarienne, la Couverture maladie universelle (Cmu) «s’inscrivent dans la dynamique de politique inclusive pour l’accès pour tous à la santé», affirme-t-il, soulignant que ces initiatives ne sont pas des cas isolés. Le président Macky Sall revient sur le plan sésame pour les personnes âgées de plus de 60 ans, la gratuité des antirétroviraux pour les personnes atteintes de VIH, les quits de dialyse pour les insuffisants rénaux, la gratuité pour les enfants de 0 à 5 ans dans les établissements publics de santé, les subventions aux malades du diabète, du paludisme, la gratuité et la prise en charge des malades de la tuberculose. Il y a aussi «les subventions aux malades du cancer notamment celui du sein et du col et la subvention de 75% de la radiothérapie pour l’ensemble des malades».
500 MILLIARDS POUR LA CONSTRUCTION D’HOPITAUX
Pour dire que la santé n’est pas le parent pauvre de sa gouvernance, le président Macky Sall a loué les efforts fournis pour accroitre le budget du département de la Santé et de l’Action sociale, qui est passé de 122 milliards en 2012 à plus 255 milliards cette année. L’Etat est en train aussi de finaliser la construction de nouveaux hôpitaux. «Au moment où je vous parle, nous avons des hôpitaux en chantier, pour un montant de 500 milliards. Ils seront livré d’ici la fin de l’année». aCes structures viennent s’ajouter à des hôpitaux déjà réalisés dans plusieurs villes et dont l’importance n’est plus à démontrer. «C’est grâce aux investissements consentis que la prise en charge des victimes de l’accident tragique de Sikilo a pu être correctement organisée sur place, au sein de l’hôpital de niveau 3 de Kaffrine. Cet évènement malheureux aurait eu des conséquences plus graves sans cette structure sanitaire moderne dotée d’équipements de dernière génération», juge-t-il.
En outre, le président Macky Sall annonce aussi que «l’allocation affectée à la formation des médecins spécialistes est passée de 383 millions de FCFA en 2012 à plus de 2 milliards en 2022». Après la Covid-19, les effectifs des personnels de santé a été renforcés de 5937 agents, dont 1122 médecins, 129 médecins chirurgiens-dentistes et 890 infirmiers d’Etat. Il faut également, dit-il, que le système de santé soit renforcé pour le rendre plus performant, en relevant ses résultats à la hauteur de nos investissements. Dans cet esprit, «l’arrêté ministériel n°2794 du 21 mars 2010 sera révisé pour rendre gratuits les IRM et scanners des personnes âgées», annonce-t-il.