UN VIOLEUR EN SERIE ARRÊTÉ À LA MÉDINA
Prédateur sexuel hors pair, Mangué Grassi qui a soufflé ses 36 bougies a jeté son dévolu sur les femmes vendeuses de petit-déjeuner pour assouvir sa libido dérangée.

Prédateur sexuel hors pair, Mangué Grassi qui a soufflé ses 36 bougies a jeté son dévolu sur les femmes vendeuses de petit-déjeuner pour assouvir sa libido dérangée. Pour ferrer ses victimes, il leur promettait du travail au port autonome de Dakar (pad), les conduisait dans sa chambre où il faisait usage d’une bombe asphyxiante pour les endormir avant de les violer.
Grâce à cette méthode, il est parvenu à abuser sexuellement de trois dames qui, cependant, n’ont pas jugé utile de le traduire devant la justice. Cette baraka, il ne l’aura pas avec la quatrième victime mariama Camara. Cette dernière a pris son courage à deux mains et a porté plainte contre Mangué Grassi. Arrêté par le commissariat de la médina, le mis en cause a nié les accusations qui pèsent sur lui. Malgré tout, il a été déféré au parquet pour viol avec usage de bombe asphyxiante.
Malgré la criminalisation du viol, certains hommes n’ont pas dit leur dernier mot. C’est le cas de Mangué Grassi, un technicien de surface obsédé par les vendeuses de petit-déjeuner. Son mode operandi est simple. Avec la conjoncture et le chômage qui sévissent dans le pays, il épate ses proies en leur promettant du travail rémunéré. Pour parvenir à ses fins, il programme une rencontre entre ces dames et son patron. Mais en cours de chemin, il fait un crochet chez lui avec les vendeuses où il fait usage d’une bombe asphyxiante afin de les endormir et d’abuser d’elles. Avec Mariama Camara, ce subterfuge a été mis à nu.
Selon la dame, le 26 mai 2020, vers midi, Mangué Grassi est allé acheter le petit-déjeuner dans sa gargote. «Après une discussion, il lui a fait croire qu’il travaillait au Port de Dakar et pouvait trouver du travail à sa fille qui était sur les lieux. « Je lui ai fait savoir qu’elle était trop petite pour travailler dans ce milieu. Il m’a dit que je pouvais prendre le poste si cela m’intéressait. Il a promis de me présenter à son patron qui habite à la Rue 31x16», dit-elle. Naïve, elle l’a suivi. A leur arrivée sur les lieux, raconte-t-elle, «il m’a fait entrer dans une chambre où il m’a demandé de patienter. C’est ainsi que Grassi a fermé la porte avant de se servir d’une bombe asphyxiante contre moi. J’étais inconsciente. Et je me suis réveillée 4 heures plus tard, toute nue. Mes parties intimes étaient mouillées de sperme. J’avais aussi des vertiges». Lorsqu’elle a interrogé Mangué Grassi sur ce qui s’est passé, ce dernier, de nationalité gabonaise, a menacé de la tuer et de rentrer au bercail. «Ainsi, je suis allée voir mon mari pour lui raconter ma mésaventure. Ce dernier m’a conseillé de déposer une plainte», a-t-elle déclaré dans le procès-verbal.
LE MIS EN CAUSE NIE LE VIOL ET SOUTIENT QUE LA DAME EST SA COPINE
Ces accusations ont été battues en brèche par Mangué Grassi. A l’en croire, Mariama Camara est sa petite amie depuis plus d’un mois. Le jour des faits, dit-il, la dame l’avait appelé au téléphone pour lui demander 20 000 Fcfa en échange de relations intimes. « J’ai accepté. Après une partie de jambes en l’air, je l’ai amenée au resto et je lui ai payé 2 kilos de viande pour sa famille. A 20 heures, elle m’a rappelé pour me demander 70 000 francs pour payer son loyer. Quand j’ai refusé, elle m’a menacé. Pis, elle n’a m’a jamais informé qu’elle était mariée», s’est-il dédouané devant les enquêteurs.
MAÏMOUNA KOUMBASSA : «IL A VIOLE TROIS FEMMES GUINEENNES EN USANT DE LA MEME STRATEGIE»
Entendue à titre de témoin, Tata Camara déclare que les deux parties sont venues déjeuner dans son restaurant le jour des faits. Mais la victime a nié ces propos. Le témoin Maïmouna Koumbassa révèle que Grassi a l’habitude de violer les femmes et qu’il n’est pas à son coup d’essai. «Un jour, il s’est rapproché de moi pour me faire la cour, mais je lui ai fait savoir que j’avais un enfant de son âge. Ces dernières années, j’ai été informée de trois cas de viol dont il serait l’auteur. C’est le cas d’Amy Diallo, d’une vieille dame dont j’ignore le nom et d’une jeune fille de nationalité guinéenne. La dernière a contracté une grossesse par la suite et ses parents qui se trouvent au pays l’ont ramenée aussitôt.»
AMY DIALLO : «GRASSI A TENTE DE ME VIOLER, MAIS LES VOISINS M’ONT TIREE DE SES GRIFFES»
Entendue aussi à titre de témoin, Amy Diallo a raconté son calvaire. A l’en croire, le prévenu a tenté de la violer il y a 4 ans. « Grassi m’avait promis un travail rentable avant de me convoquer chez lui. Sur les lieux, il a voulu me violer, mais je m’y suis opposée. Suite à mon refus, il a commencé à me battre. J’ai été sauvée par les voisins grâce à mes cris de détresse. De peur d’être stigmatisée, je ne l‘ai pas dénoncé à la police», a narré cette victime. De ce fait, Mangué Grassi a été déféré au parquet.