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LES FEUX DE L'IGNORANCE

D’importants dégâts matériels ont été constatés dans les établissements scolaires attaqués par des manifestants le 1er juin dernier à Ziguinchor

Khady Sonko  |   Publication 17/06/2023

D’importants dégâts matériels ont été constatés dans les établissements scolaires attaqués par des manifestants le 1er juin dernier. Les administrations complètement endommagées partout, ainsi que du mobilier, des archives, des bibliothèques, des salles d’informatique, sanitaires… Les dommages sont innombrables.  Administrateurs et professeurs dépourvus de bureaux travaillent en plein air pour boucler le reste de l’année avec les moyens du bord. Au niveau des Cem, ce sont des vacances anticipées pour les classes intermédiaires, afin de permettre au personnel enseignant de se concentrer sur les candidats au Bfem. 

Où se trouve l’administration ? «C’était ça», indique avec ironie un professeur, pointant du doigt un bâtiment complètement détruit par les flammes. Il dispensait un cours des Sciences de la terre (Svt) aux élèves de la 3eA au Collège d’enseignement moyen (Cem) Soucoupapaye. Ici,  comme partout dans les établissements scolaires, c’est l’administration qui a le plus subi la furie des manifestants du 1er juin.  Le matériel de la salle d’informatique a été consumé, les portes et fenêtres arrachées et une vingtaine de tables-bancs saccagées. Même les fils électriques ont été arrachés. Par conséquent, pas de courant dans une partie du Cem. Même pas de sanitaires.

Aujourd’hui, il est difficile de dire à Ziguinchor lequel des établissements scolaires à le plus subi de dégâts. Au Cem Lindiane II,  le décor est désolant et triste. Pas besoin de demander les endroits endommagés. Les stigmates parlent d’eux-mêmes. De la gargote au bureau du gestionnaire, du  comptable, en passant par l’administration, tout a été ravagé par les flammes. «La gargote a été saccagée. Il y avait deux frigos, nous vendions de l’eau pour le compte de l’école», explique le gestionnaire du Cem. Le décor est encore pire dans ce qui lui servait de bureau et au niveau du bloc administratif qui logeait le bureau du Principal, celui du surveillant et celui du comptable des matières… Les flammes ont tout dévoré. «Consommables, argent, documents, mobiliers, tables-bancs, bibliothèque, nous avons tout perdu», confesse un professeur. Centre d’examen depuis 2016, le Cem Lindiane aura du mal à héberger un jury compte tenu de l’importance des dégâts subis. «Pas de courant, pas d’imprimante. Pas de toilettes. Les dossiers scolaires des enfants, le consommable, le mobilier, tout a été réduit en cendres», se désole le gestionnaire de l’établissement.

Les établissements se ressemblent de par les dégâts. Au Cem Boucote Sud, même décor, même sentiment de désolation. L’abondance de cendres par terre devant un bâtiment complètement consumé renseigne à suffisance sur l’importance des dégâts. «C’était notre bibliothèque, même le plafond est parti en fumée, même les tôles ont été atteintes», témoigne notre guide.

Le personnel administratif logé à l’air libre

Les blocs administratifs ont partout été les cibles des manifestants. Cem Boucote Sud, Cem Kénia, Cem Lindiane II, Cem Soucoupapaye, lycée Djignabo…, aucun n’a été épargné. Du coup, le personnel administratif et les enseignants n’ont plus de bureaux. La majorité se retrouve sous un arbre pour travailler, si on peut le dire ainsi. De toute façon, ils n’ont plus rien puisque leur matériel de travail, les meubles ont été détruits.

Vacances forcées pour les classes intermédiaires

Dans une telle situation, les professeurs ont trouvé une formule : libérer les classes intermédiaires pour faire de la place aux candidats au Bfem et mieux les préparer avec les moyens du bord. «Les classes de 6e, 5e et 4e sont libérées», confirme M. Sagna, en l’absence du Principal parti tirer des documents ailleurs vu que le Cem n’a plus d’électricité. En effet, c’est l’Inspection d’académie de Ziguinchor qui a demandé aux collèges d’appliquer cette méthode pour que les enseignements-apprentissages puissent continuer. A moins d’un mois du Bfem.

«On a décidé de continuer avec les classes de troisième pour faire la seconde évaluation, ensuite la composition et continuer les révisions après la Tabaski.

Pour les classes intermédiaires, les gosses ont eu la chance de faire deux évaluations. On prend ces deux évaluations qu’on va combiner pour avoir une moyenne semestrielle, laquelle on va mettre avec la moyenne du second semestre pour avoir la moyenne générale de passage. Mais les règles de passage ne changent pas. C’est 9, 50 minimum», explique Moussa Ndao. Le Principal par intérim du Cem Soucoupapaye a été un témoin impuissant du saccage de son établissement. Il n’a rien oublié. «Je voulais entrer mais les gosses m’ont dit que «si tu entres, tu risques d’être attaqué». Après leur départ, je suis venu, et avec l’aide des jeunes du quartier, on a pu éteindre le feu. C’est nous qui avons cassé les fenêtres pour pouvoir accéder à certains endroits et éteindre le feu», dit-il. Pendant que les manifestants agissaient, il a appelé l’inspecteur d’Académie et l’Inspection de l’éducation et de la formation de Ziguinchor. «Ils m’ont dit qu’ils ont appelé les autorités compétentes. J’ai aussi appelé les sapeurs-pompiers, mais ils m’ont dit qu’ils n’ont pas de voies pour venir, alors que les policiers étaient débordés», raconte Moussa Ndao.

Aujourd’hui, il est dépourvu de bureau et de presque tout. Il demande de l’aide pour remettre sur pied le parc informatique. A cet effet, il compte lancer une cagnotte. Pas forcément de l’argent. Du matériel informatique serait surtout la bienvenue.

Poursuite des enseignements avec le strict minimum, en attendant les promesses des autorités 

Les établissements fonctionnent avec leurs propres moyens. Pas encore d’accompagnement de la part d’aucune structure ou autorité, même éducative. Certains dénoncent même l’absence de l’Ia ou de l’Ief. Pour continuer les enseignements, les administrateurs achètent avec leurs propres moyens le strict nécessaire pour terminer l’année. Au lycée Djignabo Bassène, les besoins ont été listés à travers un rapport au ministère de l’Education, alors qu’aux Cem Kénia, Soucoupapaye, ils ont été adressés à l’Ief. «On attend toujours», confie l’Intendant du lycée Djignabo Bassène. Ici, l’administration générale, le bloc informatique, l’infirmerie, l’intendance…, tout a été vandalisé. L’établissement secondaire a été attaqué à deux reprises et l’administration a, toutes les deux fois, été la cible. Les archives, qui ont échappé à la première attaque, ont été détruites à la deuxième. Lors de ce passage, les fournitures de bureau, le mobilier, la machine de reprographie, le vidéoprojecteur, l’écran de projection, le microscope, le rétroprojecteur climatiseur, l’écran tactile à la salle d’informatique, les 30 mini-ordinateurs, le stock de médicaments à l’infirmerie, les manuels de maths et romans ainsi que la salle de réunion ont été détruits.  Face à cette situation de dénuement total, le message de l’Intendant du lycée Djignabo Bassène est poignant : «Que les dirigeants s’offrent en modèle. Que le berger se comporte comme il souhaiterait que son troupeau le soit. Que les dirigeants se demandent quelles sont leurs responsabilités sur le comportement des administrés.» M. Mendy, Principal du Cem Kénia, invite à revenir aux fondamentaux de l’éducation. «Nous sommes tous responsables, aujourd’hui l’école est banalisée», regrette-t-il.

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