LES IMPACTÉS DE LA CITÉ APIX RÉCLAMENT LEURS TITRES DE PROPRIÉTÉ
Le Collectif inter-ilot des habitants de la cité APIX a organisé un sit-in lundi pour réclamer ses titres de propriété sur le site de recasement de Keur Massar – Tivaouane Peul

Le Collectif inter-ilot des habitants de la cité APIX a organisé un sit-in lundi pour réclamer ses titres de propriété sur le site de recasement de Keur Massar – Tivaouane Peul. Ces impactés dénoncent les «délinquants fonciers» qui sont en train de morceler les espaces réservés aux infrastructures sociales de base et aux aires de jeu.
I ls ont été déplacés et relogés dans la zone de Keur Massar-Tivaouane Peul, suite aux travaux de l’autoroute à péage. Mais onze (11) années après, ces nouveaux habitants vivent dans l’inquiétude, la peur et la hantise des «prédateurs fonciers» qui rôdent autour de leurs habitations. En effet, ces pères et mères de famille courent toujours derrière leurs titres de propriété et indexent l’Apix et les autorités administratives qui tardent à les leur délivrer.
Conformément aux normes et standards internationaux sur les indemnisations et la réinstallation des personnes affectées par les projets (PAP), un site de recasement avait été retenu pour accueillir les impactés des travaux de l’autoroute à péage, avec 2039 parcelles qui leur étaient exclusivement réservées et des espaces prévus pour abriter les équipements sociaux de base, les aires de jeux et les espaces publics. Mais les habitants de la zone accusent l’Apix d’avoir autorisé le morcellement et la vente de ces espaces par des «délinquants fonciers détenant des baux de provenance douteuse, avec la complicité des services des impôts et domaines», cela après avoir «falsifié en catimini le plan directeur».
Ces habitants de la cité invitent les autorités, en particulier le président de la République ; Macky Sall, à mettre fin à cette «mafia» dont certains acteurs sont dits proches de son camp ou de sa famille. En effet, dans le communiqué rendu public par le Collectif inter-ilot de la cité, on peut lire : «un responsable politique proche du président a été le premier à se présenter, avec ses nervis, en voulant mettre la main sur nos 1000m2». Mais c’était sans compter avec la détermination de la population qui a fait échec à son projet. Mais, loin de désarmer, selon les populations, ces délinquants sont revenus à la charge avec un procédé beaucoup plus éprouvé, mené à partir d’un cabinet de promotion immobilière établi à la Médina. Aujourd’hui, révèlent-ils, les espaces réservés sont morcelés par ce cabinet et revendus à un prix variant entre 15 millions et 20 millions de francs Cfa.
Pour se mettre à l’abri de ces prédateurs fonciers, le Collectif inter-ilot en appelle au président de la République et exige que leurs titres de propriété leurs délivrés, avec une prise en charge de tous les actes administratifs par l’Etat et les partenaires parties prenantes au projet. Ils demandent aussi que le pouvoir de veille sur les espaces prévus pour accueillir les aires de jeu et les infrastructures de base leur soit transféré, entre autres doléances.