LES PÊCHEURS DE MBOUR ÉTALENT LEUR DÉTRESSE EN GUINÉE BISSAU
Les pêcheurs de Marée glacée de la Petite Côte ont fait face à la presse ce samedi pour dénoncer jusqu’à leur dernière énergie la cherté des licences de pêche mais aussi l’injustice dont ils sont victimes par rapport aux gardes côtes bissau-guinéens

Les pêcheurs de Marée glacée de la Petite Côte ont fait face à la presse ce samedi pour dénoncer jusqu’à leur dernière énergie la cherté des licences de pêche mais aussi l’injustice dont ils sont victimes par rapport aux gardes côtes bissau-guinéens. Face à cette détresse, ces pêcheurs en appellent à l’intervention des autorités étatiques du Sénégal pour que cesse vite cette maltraitance infligée par nos voisins lusophones du sud. Un arrêt de travail ne serait pas de trop, avertissent-ils.
La détresse des pêcheurs sénégalais en Guinée Bissau ne date pas d’aujourd’hui. Au lendemain de l’affaire du rapt de gardes côtes bissau-guinéens le mois dernier et qui découlait de cette situation, le collectif des pêcheurs de la marée glacée était monté au créneau pour lancer un cri de détresse.
En résumé, ces pêcheurs s’indignaient du racket éhonté dont ils disaient faire l’objet dans le pays du président Emballo. Ils en avaient profité pour inviter les autorités sénégalaises à régler définitivement avec leurs homologues du sud cette question des zones de pêche. Quelques semaines après, c’est la même rengaine chez nos braves pêcheurs qui sont traités comme des parias par nos voisins lusophones. La situation, loin de se décanter, se complique pour eux. A les en croire, même ceux qui possèdent des licences de pêche en bonne et due forme, sont victimes d’arrestations non justifiées.
En plus, ils sont victimes d’actes de barbarie quand ils sont arrêtés par les gardes côtes qui leur infligent des amendes allant d’un million à un million cinq cent mille Frs CFA, se désolent –ils. C’est là une situation grave car les autorités sénégalaises sont dans un mutisme incompréhensible, pour ne pas dire complice, de leur avis. N’en pouvant plus de vivre cette galère, ces acteurs de la pêche lancent un appel aux autorités pour qu’elles diminuent le coût des licences de pêche qui tournent autour de 600 mille francs CFA. «Nous voulons que l’État nous vienne en aide en allant discuter avec les autorités bissau-guinéennes pour que les coûts des licences de pêche soient revus à la baisse », a plaidé Babacar Seck. Ce dernier de souligner les multiples difficultés auxquelles ils sont confrontés en Guinée Bissau, précisant que jusqu’à présent il y a des bateaux qui sont retenus dans ce pays et les Bissau-Guinéens exigent d’eux la somme de trois millions de nos francs.
Pour sa part, le capitaine de bateau, Modou Mbacké Dia a fait savoir que même disposer d’une carte en bonne et due forme n’empêche pas d’être arrêté par les gardes côtes bissau-guinéens. « Ils nous arrêtent sans motif valable et quand on essaie de riposter, ils nous menacent et saisissent nos marchandises sans qu’on ait où se plaindre. En 2018, ils ont arrêté deux de mes bateaux et l’un est toujours entre leurs mains alors que j’ai payé pour chaque bateau 1 million trois cent mille » se désole-t-il.
Au cours d’un point de presse organisé ce week-end, les pêcheurs ont demandé à l’État du Sénégal de les accompagner en prenant en charge leur suivi médical, mais surtout à discuter avec les autorités bissau-guinéennes pour que leurs conditions de travail soient améliorées. « Chacun d’entre nous possède une entreprise qui embauche beaucoup de jeunes et nous sommes fatigués des tracasseries que nous subissons en Guinée Bissau. Donc il est temps que l’État nous vienne en aide » dit-il. C’est pourquoi, il informe que si ces problèmes persistent, ils n’écartent pas de ne plus aller en mer pour trouver du poisson.
Pour régler définitivement ce problème entre les pêcheurs sénégalais et les autorités bissau-guinéennes, les pêcheurs lancent un appel aux autorités sénégalaises pour que ces dernières les accompagnent.