LES RESIDENTS DE LA CITE DES IMPOTS ET DOMAINES CRIENT LEUR RAS-LE-BOL
Les résidents de la Cité des impôts et domaines sont descendus dans la rue pour dire qu’ils ne veulent pas que leur cité soit transformée en urinoir à ciel ouvert ou en quartier où l’occupation anarchique de la voie publique règne en règle

Occupation anarchique de la voie publique, insalubrité, insécurité…
Mouvement d'humeur, avant-hier samedi, devant la mairie de la Patte d'Oie : les résidents de la Cité des impôts et domaines sont descendus dans la rue pour dire qu’ils ne veulent pas que leur cité soit transformée en urinoir à ciel ouvert ou en quartier où l’occupation anarchique de la voie publique règne en règle
D'après Pape Seck «Omer», un des initiateurs de ce sit-in, «ce combat date de 2004 et la situation est devenue intenable. Nous en avons marre. Nous ne pouvons plus vivre dans cette occupation anarchique de la voie publique, dans cette insalubrité, avec ces odeurs d'urine permanente, une insécurité totale et s'y ajoute l’ensablement du quartier». «A certaines heures, on ne peut pas sortir de chez soi à cause de l'insécurité. Il faut que cette commune écoute au moins les gens quand on adresse des lettres à la mairie. Les gens sont partis en réunion avec le maire pour trouver des solutions. Mais depuis, il n’a même pas levé le plus petit doigt pour pouvoir satisfaire les besoins des populations», se désole-t-il. «On ne demande pas de dons, ni autre chose. Ce qu'on demande, c'est que le maire fasse le travail qu'il faut faire pour nous garantir un cadre de vie adéquat. Je crois que ce n'est pas trop demander», assène «Omer» Seck
Banda Diop : «Dans les meilleurs délais, nous allons accéder à leur demande»
Réagissant à cette sortie de ses administrés, le maire de la Patte d’Oie déclare : «Je leur manifeste tout mon soutien par rapport à cette manifestation qui n'est rien d'autre qu’une manifestation contre les garages clandestins que les chauffeurs de car ‘Ndiaga –Ndiaye’ et certains transporteurs ont installé à la devanture de la cité et qui détériore le cadre de vie». «Nous leur apportons tout notre soutien. Il y a un courrier qu'ils ont envoyé le 12 février par lequel ils informaient qu’ils vont faire une manifestation. C’était en pleine campagne électorale. Et nonobstant cette action, je les ai reçus jusqu'à une heure tardive et j’ai appelé le sous-préfet de l'arrondissement pour l'informer. Mais déjà, j'ai répondu le 14 février pour leur dire que je suis en phase avec eux», s’est expliqué Banda Diop. Le maire de dire qu’il porte dans son cœur les récriminations de ses administrés. «Maintenant, vous nous laissez juger de l'opportunité et du contexte par lequel il faut agir», a-t-il ajouté, confiant : «dans les meilleurs délais, nous allons accéder à leur demande et on va les déguerpir. Mais qu'ils nous donnent le temps de faire une planification. Ce que je veux leur demander, c’est du temps pour une collaboration entre la municipale et l'autorité centrale. En tant qu'autorité, nous devons en effet travailler avec le CETUD, l'AGEROUTE, mais également avec le commandement territorial».