LES RG EVENTENT UN PLAN DE SABOTAGE
La rumeur sur une coupure d’eau dans la capitale sénégalaise était si persistante que la Directionde la Sénégalaise des Eaux (SDE) a été obligée de monter au créneau pour la balayer d’un revers de la main.

La rumeur sur une coupure d’eau dans la capitale sénégalaise était si persistante que la Directionde la Sénégalaise des Eaux (SDE) a été obligée de monter au créneau pour la balayer d’un revers de la main. Pourtant la «fake news» était bien fondée, d’autant plus que des sources officielles anonymes ont confirmé à «L’As», l’existence de bulletins d’alertes de renseignement faisant état de sabotage du réseau de production de l’eau par des travailleurs de la Sde pour exiger de l’Etatl’octroi de 15% dans le capital.
La nouvelle de la coupure d’eau à Dakar a circulé ces derniers jours, notamment dans les réseaux sociaux. Elle s’est vite répandue comme une trainée de poudre, poussant les Dakarois à se préparer au pire. Pour lever la psychose, la Sde a vite fait de monter au créneau pour préciser qu’aucune mesure dans ce sens n’est envisagée. Pourtant, la rumeur n’était pas sortie ex nihilo. Elle émanait de sources sécuritaires.
En effet, d’après une source officielle ayant requis l’anonymat, une alerte est parvenue aux autorités, selon laquelle, des travailleurs de la Sde menacent de rééditer la grève du Sutelec de 1999, à l’issue de laquelle Mademba Sock avait été écroué. Pour la petite histoire, une grève avait été organisée pour plonger Dakar dans le noir par le Sutelec pendant deux jours. Ce sabotage envisagé serait-il l’œuvre du syndicat ou de loups solitaires ? Quoi qu’il en soit les employés se sont servis des réseaux sociaux et autres canaux pour démentir la rumeur de coupure. Et pour en avoir le cœur net, « L’As » a tenté en vain de joindre Elimane Diouf, le patron du syndicat de la Sde.
En réalité, il se dit que cette décision fait suite au refus de l’Etat de céder 15% du capital aux travailleurs pour leur permettre de disposer d’un siège au Conseil d’administration. Il y a quelques jours, des travailleurs avaient organisé un sit-in pour réclamer 5% des actions, en plus des 10 qu’ils ont déjà obtenus suite à l’octroi du contrat d’affermage accordé à la société française SUEZ.