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"À L'ORIGINE, BOKO HARAM ÉTAIT UN MOUVEMENT TRÈS POPULAIRE"

Cela fait 10 ans, que le groupe terroriste déstabilise le nord-est du Nigeria, mais aussi une bonne partie des rives du lac Tchad. Pour parler de ces racines, entretien avec Yan St-Pierre, directeur du cabinet Mosecon, spécialisé dans le contre-terrorisme

RFI  |   Bineta Diagne  |   Publication 27/07/2019

Cela fait maintenant 10 ans, que le groupe terroriste Boko Haram déstabilise le nord-est du Nigeria, mais aussi une bonne partie des rives du lac Tchad. Tout est parti de Maiduguri. À l'origine c'est une secte religieuse implantée dans le nord du Nigeria, où la charia est appliquée depuis le début des années 2000. Boko Haram, qui signifie « l'éducation occidentale est un pêché », était animé par plusieurs étudiants et parmi eux, un prédicateur religieux, Mohamed Yusuf. Pour parler les racines de ce mouvement, Bineta Diagne s'entretient avec Yan St-Pierre, directeur du cabinet Mosecon, spécialisé dans le contre-terrorisme.

À l’origine, Boko Haram était une secte religieuse, radicale, dirigée par Mohammed Yusuf, tué en juillet 2009 par l’armée nigeriane venue déloger les islamistes à Maidiguri. Qui était-il ?

Yan St-Pierre : Mohammed Yusuf était un prêcheur, un religieux très charismatique. Originaire de Maiduguri, il avait à l’époque des liens avec la secte Izala, une autre secte islamique radicale qui avait aussi ses racines dans le sud du Niger, dans la région de Diffa.

Quelles étaient ses idées à l’origine ? Que prônait-il ?

Il prêchait une approche très « orthodoxe » de l’islam, qu’on pourrait considérer aujourd'hui comme islamiste ou salafiste. Mais surtout, il se servait du discours religieux pour dénoncer les carences, les griefs et les problèmes du gouvernement nigérian et de l’armée. Il s’est servi du mécontentement populaire pour construire ses idées, sa structure idéologique et religieuse. Ainsi, en se servant des principes religieux, il est parvenu à transformer ou du moins à appliquer ses idées politiques fondées sur la charia, sur l’idée d’un islam pur pour contrer ce qu’il considérait comme la mauvaise gestion du gouvernement nigérian.

Nous sommes alors au début des années 2000. Qui était derrière cette secte et qui en faisait partie ?

C’était un mouvement très populaire, composé de personnes ayant du mal à toruver un emploi, de beaucoup de fermiers, des mal-aimés de la société nigériane, qui ont trouvé dans les discours de Mohammed Yusuf quelque chose qui leur plaisait beaucoup. C’est quelqu’un qui avait un grand charisme et il arrivait à relier les gens de différentes factions.

À partir du moment où les autorités ont commencé à remarquer son influence, son prestige, il a bénéficié d'un appui de structures formelles. Il y avait des accusations à l’époque de l’ancien gouverneur Kashim Shettima. Un ensemble de différentes personnes assez influentes dans l’est du Nigeria se sont mises à appuyer Boko Haram, semble-t-il, même si certaines d'entre elles avaient des craintes sur l’influence et la tendance du groupe. C’était néanmoins perçu comme un atout politique, et donc progressivement, ce mouvement très populaire est devenu un mouvement avec des figures de proue assez influentes au Nigeria.

Comment et pourquoi ce mouvement s’est-il rebellé ?

En raison de son influence grandissante, ce mouvement a souhaité instrumentaliser son action à des fins politiques. Plusieurs incidents ont révélé comment Boko Haram était utilisé pour la collecte de fonds, comme force, mais aussi comme facteur d’intimidation dans les campagnes électorales, à des buts politiques.

Peu à peu, cette influence-là s’est transformée en atout politique pour Boko Haram, un atout politique qui est devenu dangereux pour les autorités. Le mouvement s'est alors mis à se rebeller parce que ses appuis originels, ses appuis formels, ont commencé à se distancier de lui progressivement. Parce qu’il avaient grandi en influence, [ces appuis] sentaient que le mouvement était là pour commencer à imposer ses idées, commencer à dénoncer pleinement ce qu’il considérait comme une société impie et injuste. Et donc, il a tenté d’imposer ses propres idées. C’est le début du mouvement rebelle.

Quel a été le moment-clé qui a fait basculer ce mouvement non armé dans la violence ?

Le moment-clé, c’est juillet 2009. Cela commence essentiellement par un rassemblement organisé par Boko Haram à Maidiguri et à Bauchi. À partir de ce moment-là, des partisans de Yusuf ont tenté de s’organiser et ont voulu participer à cet événement. Le gouvernement intervient, donc la police du Nigeria intervient. Ce conflit cause plusieurs décès. S’ensuivent des émeutes pendant une journée. Finalement, l’armée décide d’arrêter Mohammed Yusuf trois jours plus tard, le 29 juillet, et l’exécute en public.

À partir de ce moment-là, le mouvement prend vraiment sa force. Il arrive à démontrer que les raisons pour lesquelles il se bat ou se rebelle sont justifiées. Et c’est à partir de ce moment-là qu’Abubakar Shekau prend le contrôle du groupe et lui donne une autre orientation.

Avec Abubakar Shekau, quel est ensuite le mode opératoire principal de ce groupe ?

C’est à partir de 2010 que l'action de Boko Haram devient plus « raffinée », plus sophistiqué. Le groupe organise des assauts avec des véhicules et des engins explosifs improvisés. Les attaques sont non seulement dirigées contre des civils, mais elles visent aussi les forces du gouvernement. C’est un modus operandi en pleine mutation. Car il y a un ajustement, une prise de conscience. C’est pour cela que ce modus operandi se transforme beaucoup en 2010 et 2011. Cela se termine justement par l’attentat à l'explosif contre un bâtiment des Nations unies à Abuja en 2011.

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