L'UNTJ DEPOSE UN PREAVIS DE GREVE
Instabilité sociale, retard dans l'exécution des reformes, nébuleuse dans la gestion du fonds commun des greffes…L'union nationale des travailleurs de la Justice (untj) n’est pas contente du tout

L'union nationale des travailleurs de la Justice (untj) n’est pas contente du tout et elle a tenu à le faire savoir. en effet, elle a déposé, hier, un préavis de grève sur la table du gouvernement. Ses membres sont irrités par le retard dans l'exécution des réformes initiées, la nébuleuse dans la gestion du fonds commun des greffes ainsi que l’instabilité sociale qui prévaut dans leur secteur.
Le temple de Thémis est en ébullition. L'Union Nationale des Travailleurs de la Justice (Untj) a déposé, hier, un préavis de grève. Une manière de se battre contre l’attitude du ministre de la Justice qui, selon elle, n’a montré aucune volonté de régler les préoccupations légitimes des travailleurs de la justice. Dénonçant une instabilité sociale dans le milieu judiciaire, les membres de l'Untj fustigent également le retard dans la mise en pratique des réformes relatives au statut particulier du cadre des fonctionnaires de la Justice. Selon les syndicalistes, cette situation plonge les travailleurs dans une incertitude criarde quant à leur avenir professionnel dans ce secteur hautement sensible.
Autres griefs soulevés par l'Untj, c’est ce qu’elle considère comme une «nébuleuse dans la gestion du fonds commun des greffes avec une absence totale de lisibilité et de reddition des comptes de la part du comité siégeant au ministère de la Justice». Selon les syndicalistes, toutes les résolutions prises lors du séminaire sur l’optimisation du fonds commun et le toilettage des textes sont volontairement rangées aux oubliettes. Se faisant les défenseurs des élèves greffiers, les membres de l'Untj estiment que ces derniers, depuis leur admission au Centre de Formation Judiciaire (CFJ), «perçoivent de façon discriminatoire, et sans aucune explication légale ou technique, des émoluments en deçà de ceux qui leur sont dus en vertu de leur hiérarchie».
Sur un autre registre, l'Untj déplore la situation statutaire des administrateurs de greffe de même que celle des interprètes qui, selon elle, demeure inchangée. «Depuis la création de leurs corps respectifs, aucun avantage spécifique à leur hiérarchie, A1 et B2, ne leur a été alloué», relève l'Union nationale des travailleurs de la justice qui a noté ainsi une démotivation grandissante des travailleurs de la justice. Par conséquent, sur injonction de ses mandants, le secrétariat exécutif de l’Untj demande la revalorisation des primes de participation à la judicature en la doublant, la pérennisation et le paiement de ces dites primes au plus tard le 05 de chaque mois. L’organisation réclame également son intégration au comité de gestion des fonds communs de greffe, le virement des fonds communs de greffe, au plus tard le 15 du mois suivant le semestre écoulé, et une indemnité de logement pour tous les travailleurs de la justice.
Enfin, les syndicalistes de la justice exigent le reclassement à la hiérarchie A2 pour tous les greffiers, l'enrôlement des agents autres que les greffiers et interprètes judiciaires dans le corps des agents des greffes et Parquets, l'ouverture sans délai du concours professionnel des administrateurs des greffes et un audit du personnel bénéficiaire des Fonds communs de greffe. En conséquence, dans son préavis adressé au ministre de la Fonction publique avec ampliation faite au ministre de la Justice et celui du Travail entre autres institutions, l'Untj n'exclut pas, dans un délai d'un mois, d'observer une grève si ses points de revendications n'ont pas été satisfaits.