MACKY SALL ANNONCE UNE BATTERIE DE MESURES CONCERNANT LE LOGEMENT
Le fameux programme de 100 000 logements sur 5 ans vient d’être dépoussiéré

Le fameux programme de 100 000 logements sur 5 ans vient d’être dépoussiéré. A l’issue d’un conseil présidentiel sur le logement tenu hier, le chef de l’état a annoncé quelques décisions pour rendre le logement accessible à tous et à un coût très réduit. Entre autres mesures, il y a la mise d’un guichet unique pour simplifier les procédures d’obtention de documents nécessaires à la réalisation d’un projet immobilier et un régime fiscal dérogatoire en faveur des promoteurs agréés dans le cadre du projet 100 000 logements.
Dans le but de rendre le logement accessible à toutes les catégories sociales, le chef de l’Etat a présidé hier un conseil présidentiel. Ce qui a permis d’échanger sur une stratégie devant aboutir à la mise en œuvre du projet de construction de 100 000 logements. Cette stratégie s’appuie sur plusieurs leviers. Il s’agit, entre autres, d’accompagner l’offre par la mise à disposition d’un foncier gratuit et la participation aux frais d’aménagements, la renonciation fiscale et douanière, la promotion de la production des matériaux locaux (ciment, fer, carreaux…). « Ce dernier point est un facteur clé de réduction du coût du logement à travers l’industrialisation de la politique de logement, la fabrication locale des matériaux de construction, les innovations en matière de techniques de construction», souligne-t-on dans un communiqué reçu par «L’As».
En outre, les autorités ont annoncé la mise en place d’un guichet unique pour simplifier et raccourcir les procédures d’obtention des documents nécessaires à la réalisation d’un projet immobilier. Il y a également le respect de la loi d’orientation sur l’habitat social qui engage les sociétés concessionnaires Senelec, Sones à participer aux travaux d’aménagement foncier. L’Etat compte aussi mettre en place un régime fiscal dérogatoire en faveur des promoteurs agréés dans le cadre du projet 100 000 logements et un nouveau mécanisme pour prendre en charge les aménagements fonciers dans le cadre dudit projet.
Des assiettes foncières du pôle de Daga Kholpa seront affectées à la Société d’Aménagement foncier et de Rénovation urbaine (SAFRU). A cela s’ajoute l’éclosion d’un écosystème de la construction (instruction a été donnée au ministre de l’Industrie d’y travailler avec le ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique).
Par ailleurs, les autorités comptent également impliquer le secteur privé national dans sa stratégie. Sur ce, un autre axe dans le programme de construction de 100 000 logements est relatif à la mise en place d’un cadre incitatif pour la création d’unités industrielles de fabrication de matériaux locaux et l’élaboration de curricula adaptés pour la formation de nouveaux acteurs du bâtiment. « Pour mener à bien le programme, la demande sera dynamisée par l’activation de deux leviers clés : la facilitation de l’accès au financement, l’efficacité du processus d’acquisition.
L’idée est d’accompagner aussi bien les acquéreurs informels, peu bancarisés aux revenus irréguliers que les acquéreurs du secteur formel aux revenus faibles», renseigne le communiqué. Pour ce qui est des acquéreurs à revenus modestes ou informels, ils vont bénéficier de la mise en place d’un dispositif de garantie et de bonification des taux d’intérêts à travers notamment la création du Fonds de l’Habitat Social, instrument de solvabilisation des primo-accédants.
Sur la plateforme digitale de préinscription mise en ligne, soulignent les autorités, plus de 230 000 Sénégalais y sont déjà inscrits. « Des impacts économiques dans le contexte de la relance post-covid sont attendus avec plus de 1 000 milliards Fcfa de financement à accorder aux promoteurs sur 5 ans, l’émergence des filières locales de matériaux de construction, une contribution moyenne de 3% au PIB sur 5 ans, la création et consolidation de près de 634 000 emplois à raison de 127 000 emplois par an en moyenne».
Pour être éligible au programme, il faut être de nationalité sénégalaise, avoir des revenus inférieurs ou égaux à 450 000 Fcfa par mois, être primo-accédant, exercer une profession salariée ou non salariée.