FRAPP DÉNONCE UN ORDRE POLICIER COLONIAL
Le mouvement exprime sa consternation après le décès du jeune homme de18 ans, à la suite d’une altercation avec des policiers. Il dénonce un système sécuritaire violent et appelle à l’ouverture d’enquêtes judiciaires rigoureuses.

Dans un communiqué rendu public ce 1er juillet, le mouvement FRAPP (Front pour une Révolution Anti-impérialiste Populaire et Panafricaine) a exprimé sa « consternation » après la mort du jeune Talla Keita, 18 ans, survenue à Rosso à la suite d’une altercation avec deux policiers. Le mouvement affirme que le certificat de genre de mort établi par un médecin fait état de « violences physiques graves ».
Au-delà de ce cas, le FRAPP évoque également la disparition de deux jeunes à Cambérène, dans des circonstances qualifiées de « troubles ». Il exige, dans les deux affaires, l’ouverture d’informations judiciaires par les procureurs compétents et des enquêtes qu’il souhaite « rigoureuses et impartiales ».
Le mouvement replace ces faits dans un contexte plus large, listant plusieurs noms de jeunes morts dans des circonstances similaires au cours des dernières années, notamment Mamadou Diop, Fallou Sène, Bassirou Faye ou encore Cheikh Niass. Pour le FRAPP, ces violences ne relèveraient pas de cas isolés, mais d’un système sécuritaire structuré, qualifié d’« ordre policier colonial », qui perdurerait au-delà des changements politiques.
Le FRAPP estime que l’État n’a pas rompu avec ce qu’il considère comme une culture d’impunité, et affirme que certains agents bénéficient d’une protection institutionnelle malgré des faits graves. Il appelle le ministre de l’Intérieur à engager une réforme de fond de la police, reposant notamment sur l’exclusion des agents accusés de violences et une refonte des doctrines d’intervention. Le mouvement dit réaffirmer sa solidarité avec les familles des victimes et plaide pour une « police républicaine », dont la mission serait de protéger les citoyens.