NOUVELLE GRÈVE DE 72 HEURES DANS LE SECTEUR DE LA JUSTICE
Face à l’absence de négociations avec le gouvernement, le Sytjust et l’Untj ont lancé un mot d’ordre de grève à compter de ce lundi 30 juin.

La tension ne s’estompe pas dans le secteur judiciaire. L’entente Syndicat des Travailleurs de la Justice et l’Union nationale des Travailleurs de la Justice (Sytjust–Untj) a lancé un nouveau mot d’ordre de grève de 72 heures, débutant ce lundi 30 juin. Une initiative qui traduit l’exaspération grandissante des agents de la Justice face à ce qu’ils dénoncent comme un « mépris persistant » de la part du gouvernement.
Trois jours de grève. C’est ce qu’ont décrété le Sytjust et l’Untj. Dans un communiqué publié le 29 juin, ces syndicats de la justice déplorent l’absence de véritables négociations avec les autorités, en dépit de multiples alertes. «Rien ne nous sera donné sans combat », martèlent-ils, appelant à une mobilisation massive et solidaire de tous les acteurs du secteur : directions et services du ministère de la Justice, pool judiciaire financier, Cour suprême, Conseil constitutionnel, entre autres.
Pour les syndicats, il ne s’agit pas uniquement de revendications salariales ou matérielles, mais d’une bataille pour la reconnaissance du droit à la Justice comme un droit fondamental. «La Justice n’est pas une faveur, elle est un droit», rappelle le communiqué.
En effet, les agents réclament le respect de leurs droits, la satisfaction de leurs doléances et l’ouverture immédiate de négociations sincères et constructives. Ils dénoncent également ce qu’ils perçoivent comme une tentative de faire taire les revendications à travers l’inaction gouvernementale.
Le Ben du Sytjust et le Sen de l’Untj appellent l’ensemble des travailleurs du secteur à ne pas rester en marge du mouvement. « Ne pas répondre à l’appel, c’est accepter le silence, c’est reculer », préviennent-ils, insistant sur l’urgence d’imposer le respect et de faire entendre la voix des travailleurs.
Cette grève, qui risque de paralyser partiellement l’appareil judiciaire durant trois jours, intervient dans un contexte tendu où les relations entre les syndicats et les autorités semblent plus que jamais crispées.