OMAR GUEYE EN ROBIN DES BOIS DE SANGALKAM
Ceux qui voient dans le nouveau redécoupage administratif une sorte de revanche pour le sort que le ministre des Collectivités Territoriales a subi en 2011, n’ont pas tort. En témoigne sa dernière sortie sur le sujet, jeudi dernier

Au cœur de l’actualité ces derniers jours à cause du redécoupage administratif très contesté au niveau de la banlieue, dans le cadre de la départementalisation de Keur Massar, le ministre des Collectivités Territoriales Omar Guèye est revenu sur les accusations dont il fait l’objet dans sa zone de Rufisque. Il a profité de la rencontre du ‘’gouvernement face à la presse‘’ pour signaler que ce n’est pas un nouveau redécoupage mais une correction de celui de 2011.
Ceux qui voient dans le nouveau redécoupage administratif une sorte de revanche pour le sort que Omar Guèye a subi en 2011 n’ont visiblement pas pas tort. Le mot ‘’injustice‘’ est revenu à maintes reprises dans les propos du ministre des Collectivités Territoriales et maire de Sangalkam Omar Guèye pour justifier le nouveau redécoupage dans la zone de Rufisque qui a vu plusieurs villages rattachés à Bambilor.
En véritable justicier pour sa commune, il soutient : Dans cette zone, il n’y a pas de découpage parce qu’il y a déjà un découpage. C’est le découpage de 2011. En vérité, ce n’est pas un mot exact lorsqu’on parlait de découpage anormal dans cette zone ; je n’étais pas ministre. Le terme à utiliser, c’est la correction du découpage de 2011’’.
A l’en croire, cette correction était attendue depuis 10 ans. Toute la population de cette zone, insiste-t-il, s’attendait à cette correction, ce n’est pas une surprise. Ce n’est pas quelque chose qui est tombé comme ça ex nihilo’’, renchérit le premier magistrat de la commune de Sangalkam qui se rappelle en outre les conditions dans lesquelles, en 2011, le découpage avait créé la communauté rurale de Bambilor, laissant à celle de Sangalkam 3 villages sur les 33 que sont Sangalkam, Ndiakhirate et Noflaye qui couvraient moins de 2 km² sur les 195 qu’elle comptait à la base. Il rappelle toutefois que Cette correction du découpage n’est pas faite pour lui. Moi je suis maire de Sangalkam, demain je ne le serai plus‘’, fait-il savoir avant d’affirmer une deuxième fois : ‘’Tout le monde sait que le découpage de 2011 a été une injustice.‘’ Par ailleurs, il signale que des études poussées ont montré la nécessité de prendre une partie de Diakhaye-Niacourap-parcelles et de la mettre à Keur Massar.
Face aux journalistes, le ministre Omar Guèye indique aussi : ‘’Il faut organiser le Sénégal dans le postulat fondateur de l’ACT 3 de la décentralisation en territoires viables, compétitifs et porteurs de développement durable. Tout le monde sait que la manière dont le découpage a été fait en 2011 n’obéissait pas à ce postulat.’’ ‘’Les entreprises mettent les moyens nécessaires pour nous permettre, pendant l’hivernage prochain, d’utiliser les ouvrages dans leur phase de drainage‘’
Interpellé aussi sur la date butoir du 31 mai qu’il avait donné pour le début d’utilisation des ouvrages de drainage à Keur Massar, le ministre Omar Guèye déclare : ‘’Ce sont des travaux extrêmement complexes parce que Keur Massar en réalité, c’est de l’eau. Partout, c’est de l’eau’’. Néanmoins, d’après lui, les entreprises mettent tous les moyens nécessaires pour pouvoir permettre pendant l’hivernage prochain d’utiliser les ouvrages dans leur phase de drainage. Soulignant aussi dans la foulée que le PROGEP 2 coûtera à terme 130 milliards.